LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Fespaco 2015 : Les festivaliers apprécient et font des propositions

Publié le mercredi 4 mars 2015 à 00h12min

PARTAGER :                          
Fespaco 2015 : Les festivaliers apprécient et font des propositions

La 24ème édition du Fespaco bat son plein à Ouagadougou. Projections de films, podiums d’animations, rencontres professionnelles occupent festivaliers et Ouagalais. A trois jours de la clôture de la fête du cinéma, nous avons rencontré quelques acteurs ce mardi 3 mars 2015. Ils ne tarissent pas de propositions pour améliorer les prochaines éditions.

Lassina Lamizana, ivoiro-burkinabè : « Et si le Fespaco faisait comme la CAN ? »

J’apprécie positivement la présente édition du Festival panafricain du cinéma et de télévision de Ouagadougou. Nous sommes là dans le cadre de la coopération entre nos deux pays : Cote d’Ivoire – Burkina-Faso -. Il nous faut travailler main dans la main. L’édition a pu se tenir malgré les difficultés que tous connaissent. Le programme est assez bien respecté. J’aurai tout de même souhaité que les choses changent un peu, parce que je trouve que le Fespaco est monotone. On pourrait peut-être instituer le siège à Ouagadougou mais que le festival soit de façon tournante dans les pays comme la Coupe d’Afrique des Nations. Ainsi, tous les pays pourront accueillir le festival avec des expériences différentes. Aussi, je propose qu’il ait un suivi du festival en instituant une rencontre périodique entre les réalisateurs, les comédiens… bref, avec tous les acteurs qui interviennent dans le domaine.

Espera Donouvossi, festivalier béninois : « C’est une édition particulière… »

Je trouve cette 24ème édition particulière. Pour nous festivaliers, c’est un pari gagné. Et je dis bravo au comité d’organisation. Il y a une grande satisfaction avec les films qui sont projetés dans les différentes salles de cinéma. J’ai pu voir quelques-uns et étant dans le domaine de la distribution du cinéma africain en ligne, cela nous importe beaucoup. Je déplore cependant la diversité des programmes. Il y a trop de programmes parallèles et beaucoup de choses se passent en même moment. Toujours pour les programmes, je propose qu’on les rende disponibles trois semaines avant le festival. Il ne faut pas attendre le jour de l’ouverture ou même pendant le festival.

Mohamed Said Ouma, réalisateur et directeur de festival en Comores : « Le fonds privé pour plus de liberté… »

Dans l’ensemble, tout se passe bien. Je suis membre du jury documentaire et nous sommes toujours pris par les travaux. Je n’ai pas beaucoup de choses à dire sur l’organisation pratique du festival, mais tout se passe plutôt bien avec les collègues. Nous sommes très contents. Nous essayons de défendre le cinéma du continent. Joker sur la qualité des films, mais aussi sur la situation politique. En termes de proposition et en se penchant sur la structure, je remarque un problème de financement. J’estime qu’il y a peut-être trop de financement public. Et c’est toujours difficile de vivre avec le financement public, compte tenu du délai de déblocage des fonds. Alors pour les futures éditions, il faudra peut-être revoir l’équilibre entre le financement public et privé pour avoir plus de liberté.

Monique Mbeka, festivalier camerounaise : « De merveilleuses innovations… »

Tenir la 24ème édition du Fespaco est un grand défi qui a été relevé et il faut le saluer. Les évènements d’octobre se ressentent encore parce que nous avions l’habitude de nous retrouver à l’hôtel indépendance qui n’existe plus. En dehors de cela, tout se passe bien. J’ai pu voir des films très intéressants…, et l’on constate que même avec moins de moyens, l’essentiel est préservé. Les salles sont toujours pleines pour une grande satisfaction pour les réalisateurs. Je remarque aussi beaucoup et de merveilleux innovations tels que l’introduction du numérique, l’organisation du peach de projet etc…Le seul problème, à mon sens, reste les navettes. Il en n’a pas assez pour tous les festivaliers, du coup, on se perd très souvent entre les endroits. Il faudra peut-être revoir cela dans les prochaines éditions. Je compétis avec un fils court métrage et j’ai foi.

Dramane Dembele, franco-burkinabè : « J’adore l’ambiance du Fespaco »

C’est ma toute première fois de participer au Fespaco. Et j’ai eu la chance de jouer à la cérémonie d’ouverture. C’était vraiment bien. Nous avons fait ce que nous pouvons. Et moi particulièrement, j’adore l’ambiance qui prévaut malgré les difficultés. Il faut absolument féliciter les organisateurs.

Propos recueillis par Bassératou KINDO
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique