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AJIR : le parti de la clé appelle les populations de Djikôfè au vrai changement

Publié le mardi 3 mars 2015 à 17h41min

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AJIR : le parti de la clé appelle les populations de Djikôfè au vrai changement

L’Alliance des jeunes pour l’indépendance et la république (AJIR) poursuit sa tournée d’implantation et de galvanisation de ses troupes à travers les villes et villages du Burkina. Après la province de Oubritenga la veille, le parti était, dimanche, 1er mars 2015, à « Djikôfè », un quartier de la commune rurale de Saaba, dans les banlieues de Ouagadougou. Là, le président du parti a reçu le soutien des populations pour la poursuite de son combat.

Arrivée sur l’aire du meeting à 16 h, la délégation de AJIR, avec à sa tête son président, Adama Kanazoé, a été chaleureusement accueillie avec en sus, des slogans et cris de guerre « AJIR, au pouvoir ! », « Adama Kanazoé, à Kosyam ! » ou encore, « AJIR, la clé du changement ! ». Pouvait-on entendre des populations de « Djikôfè » en cet après-midi.
Après l’annonce du programme et les protocoles d’usage, place est faite aux interventions, ouvertes par celle du président du comité de base de « Djikôfè », Seydou Ouédraogo. Celui-ci va retracer l’historique de l’arrivée, dans la zone, du parti dont il est le responsable local, AJIR. Il a déclaré qu’il a fallu AJIR pour que, lui-même, s’intéresse à la chose politique. « Quand on m’a expliqué la vision de ce parti pour la jeunesse, pour les femmes, pour les anciens, j’ai compris que c’est ce parti qui pouvait faire l’affaire », a-t-il confié avant de conclure que le président du parti, Adama Kanazoé, sera bientôt accompagné de « Djikôfè » à Kosyam.

« Il faut un jeune pour comprendre les problèmes de la jeunesse »

Même lancée pour la responsable locale des femmes, Safiata Ouédraogo qui a, en plus des assurances au président de son parti, a souhaité que celui-ci puisse se pencher sur un chapelet de doléances qu’elle a égrenées en faveur des femmes.
La déléguée des élèves et étudiants, Alimata Ilboudo, a, à son tour, revisité les pages récentes de la vie politique nationale du Burkina. Pour elles, les 30 et 31 octobre ont été des jours de « libération pour le peuple burkinabè ». Un combat dans lequel, affirme-t-elle, le président de AJIR a été un des acteurs principaux.
« La jeunesse de Saaba a compris qu’il faut un jeune pour comprendre les problèmes de la jeunesse », a-t-elle dit, chargeant le régime passé de n’avoir pas « réellement » mis la jeunesse au centre de ses préoccupations. Tout en énumérant les doléances de la frange sociale dont elle est la porte-parole, Alimata Ilboudo a rassuré le premier responsable de son parti en ces termes : « Vous pouvez compter sur la jeunesse de Saaba ; aujourd’hui, demain et à jamais ».
Adama Doulkom, responsable communal du parti de Saaba a, en ce qui le concerne, félicité le président du parti « pour avoir accepté de prendre part à ce meeting organisé par la jeunesse et les femmes de Djikôfè ». De son avis, en acceptant de « braver » l’état impraticable de la voie pour vivre les réalités des populations de la zone, Adama Kanazoé « est le premier président de parti à mettre pied à Djikôfè pour partager avec ses habitants, les dures conditions de vie ».
Faisant le point de l’implantation du parti dans sa commune, M. Doulkom a indiqué que sur les 27 villages que compte la commune de Saaba, seulement quatre attendent l’achèvement de la mise en place de leur comité de base ; les autres villages disposant « à ce jour » de leur démembrement AJIR.

« Ne pas habiller un ancien avec du nouveau »

Le président du parti, Adama Kanazoé s’est, avant d’entrer dans le vif du sujet, montré reconnaissant aux « initiateurs » du meeting auquel il dit être invité. Il est ensuite revenu sur les motivations de la création du parti et les combats qu’il a menés aux côtés des autres forces politiques de l’opposition ; combats qui ont abouti à l’insurrection populaire de fin octobre dernier. Pour M. Kanazoé, il y a eu un début de changement et il faut que la dynamique soit ‘’totale et réelle’’. « N’acceptez pas remettre votre nouvel habit à une personne sale car, dès que celle-ci va le porter, il devient immédiatement sale », a lancé M. Kanazoé, en soutien à « cette idée » qu’il faut un « changement total, un changement générationnel ». « Je suis venu, j’ai vu les conditions dans lesquelles vous vivez. Je dirais tout simplement que les politiciens ont failli. Le développement ne se limite pas à la construction d’échangeurs dans le centre-ville. Le développement, c’est lorsque vous, populations, arrivez à vous nourrir, loger, scolariser vos enfants et assurer la santé de votre famille. Le développement, c’est quand les jeunes ont de l’emploi. Les politiciens ont failli et en leur nom, je vous demande pardon », a scruté le président du parti de la clé, Adama Kanazoé. Pour lui, le développement, ce sont les hommes. « C’est pourquoi à AJIR, plaçons-nous l’homme au cœur de notre action. Le développement qui ne met pas l’homme au cœur de son action est un leurre », a insisté M. Kanazoé.

Feuilletant les pages de la vie du parti dont il a en charge la direction, Adama Kanazoé, a déclaré que certains partis politiques, ‘’vieux’’ d’une quinzaine d’année, n’ont pas le cinquième de ce qu’a fait AJIR en une année d’existence (le parti a été créé en janvier 2014, ndlr).
A l’en croire, les visions du parti pour le Burkina sont nobles et réalistes et c’est fort de cela qu’il dit demander des bénédictions auprès des personnes âgées pour être le porteur et le défenseur de leurs préoccupations.
A en croire ses responsables, AJIR est « déjà » présente dans neuf provinces, 113 communes et 3000 villages.
La tournée de mobilisation se poursuivra les jours à venir dans d’autres localités du pays.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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