La fenêtre des écoles offre des rencontres professionnelles sous forme de conférences, d’ateliers, de masters class. Ces activités en plus des visites au marché international du cinéma et de la télévision participent au renforcement des capacités des étudiants. C’est aussi un carrefour de rencontres.
Pour Ouédraogo Souleymane, le directeur général de l’Institut Supérieur de l’Image et du Son/ Studio Ecole (ISIS/SE), « c’est une grande opportunité pour les étudiants de rencontrer des « grands » du domaine de l’audio-visuel. Elle leur permettra tout au long de la semaine de consolider les acquis pédagogiques et d’échanger avec les professionnels du domaine. Le 6 février prochain, par exemple les étudiants auront un master class avec le réalisateur Abderahmane Sissako sur son film Timbuktu et je pense que ce sera un grand moment de partage. »
Une opportunité que comptent bien saisir les étudiants. Tiono Wilfried est un étudiant à l’ISIS-SE. Il dit participer activement au FESPACO. Avec des camarades, ils mènent une opération de vote pour sauver le ciné Guimbi de Bobo Dioulasso. « La fenêtre des écoles est une occasion pour nous de nous faire des contacts un peu partout en Afrique avec des personnes du même domaine que nous », a-t’ il ajouté.

Ni Ebola ni les menaces djihadistes

Comme le reconnaissent Vioutou Akplo Gan du Bénin et Koffi Agbegneke du Togo, l’épidémie d’Ebola qui sévit dans certains pays de l’Afrique de l’ouest a sérieusement inquiété plus d’un et a failli empêcher leur participation. « La polémique sur le film Timbuktu nous avait aussi un peu effrayés mais les choses se sont calmées. La sécurité a été renforcée à l’ouverture et c’était rassurant », déclare Koffi. Pour ces inconditionnels du FESPACO, ni Ebola, ni les djihadistes n’auraient finalement eu raison de leur festival. Koffi y participe pour la 2e fois et Vioutou quant à elle est à sa 5e participation depuis le lancement de la fenêtre des écoles en 2007. « Je vous avoue que chaque fois que je viens je suis émerveillée. Je suis toujours impatiente que la prochaine édition arrive pour que je me mette en route », a confié la jeune Béninoise.
La fenêtre des écoles attire de plus en plus de participants comme nous l’indique Ahmadé Halladé, directeur général de l’Ecole Supérieure des Etudes Cinématographiques du TOGO (ESEC). « A notre première participation en 2011, j’étais venu avec huit étudiants. La deuxième fois en 2013 nous étions 22 et cette année nous sommes une quarantaine. »

La compétition des films d’écoles

En plus des formations, la fenêtre des écoles met en compétition des films d’étudiants afin de les encourager. Cette année par exemple, l’ISIS participe avec 3 films, l’ISMA 5 films et l’ESEC 2 films. Toute chose qui permet aux étudiants de partager leurs expériences et de faire connaître leurs écoles.

Aïssatou Diallo (stagiaire)
Lefaso.net