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Retard dans les travaux de construction des routes urbaines à Bobo : Le Mouvement Plus Rien ne Sera Comme Avant a rencontré le ministre Daouda Traoré

Publié le mercredi 25 février 2015 à 09h57min

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 Retard dans les travaux de construction des routes urbaines à Bobo : Le Mouvement Plus Rien ne Sera Comme Avant a rencontré le ministre Daouda Traoré

Lancés officiellement à coup de publicité le 3 février 2014 par l’ancien premier ministre Luc Adolphe Tiao en présence des membres de son gouvernement et de l’ancien président de l’Assemblé nationale, les travaux de réhabilitation et de construction de l’avenue Nelson Mandela, et de la rue du gouverneur Binger à Bobo-Dioulasso n’ont jamais reçu, en réalité, un coup de bulldozer. Un an après, ces voiries sont toujours en l’état. Le Mouvement Plus Rien ne Sera Comme Avant (M/PRSCA) est allé le 21 février 2015 s’enquérir des raisons du retard auprès du Ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports.

Février 2014. La tension sociopolitique est vive dans l’esprit des Burkinabè, surtout des professionnels de la politique. Des sujets comme le projet de modification de l’article 37 de la Constitution ; la mise en place du sénat et la probable organisation d’un referendum avaient alors commencé déjà à tétaniser les uns et à fouetter l’orgueil endormi des autres. C’est dans ce contexte de ni-paix ni-guerre que Luc Adolphe Tiao mobilise le 3 février 2014 tout son gouvernement et toute la presse pour donner officiellement le coup d’envoi des travaux de réaménagement et de construction de l’avenue Nelson Mandela et de l’avenue du gouverneur Binger à Bobo Dioulasso. Soulagée et honorée, la population a applaudi. L’avenue Nelson Mandela a approximativement 2,140 km de long avec un aménagement en béton bitumeux de 5 cm sur une largeur de 12 m avec des accotements en pavés autobloquants. Quant à l’avenue du gouverneur Binger, elle a une longueur d’environ 1 km. Mais hélas ! Ces projets de réhabilitation des voiries urbaines n’ont jamais vu le jour jusqu’aux évènements insurrectionnels des 30 et 31 octobre 2014 qui commencent à apporter progressivement un vent d’espoir et d’espérance aux Burkinabè et particulièrement à la population bobolaise. Au fait, que s’est-il passé réellement dans ce projet de désenclavement vital dans la ville de Sya au point que les travaux ont accusé un an de retard ? Selon les explications du Ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports (MIDT) qu’une délégation du Mouvement Plus Rien ne Sera Comme Avant (M/PRSCA) a rencontré le 21 février 2015 à son cabinet, les causes de ce retard sont bien plus le fait d’un dysfonctionnement technique que d’une mauvaise volonté politique du gouvernement déchu de Blaise Compaoré. En effet, selon le ministre Daouda Traoré qui était assisté lors de cet entretien assez convivial de son directeur de cabinet, Boubacar Sy, et du Directeur général des Transports terrestres et maritimes, Mamadou Boukouma, le marché a respecté en amont et en aval toute la réglementation en la matière. L’appel d’offre a été lancé publiquement, une commission interministérielle s’est réunie pour procéder au dépouillement et à l’analyse des offres avant d’autoriser l’attribution du marché aux clients (il y en avait deux) remplissant toutes les conditions techniques requises. Mais, selon toujours le ministre en charge des Transports, qui a d’ailleurs montré un esprit d’ouverture totale à l’endroit de la délégation du M/PRSCA, le retard dans l’exécution des travaux est principalement dû à un « dysfonctionnement technique » né du maillage raté entre les deux entreprises adjudicataires du marché que sont Elite Groupe (une société Béninoise) et Futuriste Groupe (une entreprise burkinabè). L’association de ces deux clients s’est révélée improductive en ce que ces entreprises ont fini par « divorcer » au moment même où l’une avait le plus besoin de l’autre. Elite Groupe ayant lâché Futuriste Groupe, l’entreprise burkinabè s’est donc retrouvée dans l’incapacité technique d’honorer ses engagements initiaux. Conséquence ? Elle a fini par exhiber ses carences techniques. Pour minimiser les pertes, l’Etat a décidé d’anticiper en résiliant le contrat de Futuriste après l’avoir évidemment jugée défaillante. Quand le gouvernement a recommencé à « réactualiser » le dossier, patatra ! Voilà que l’insurrection a éclaté ! Après l’insurrection, les nouvelles autorités se sont donc réveillées avec un budget d’austérité. Les travaux de réhabilitation des avenues seront d’abord repoussés à plus tard, avant de connaitre à nouveau un nouveau « sort » sous l’impulsion du ministre Daouda Traoré qui avait déjà une maîtrise parfaite dudit dossier puisqu’il était précédemment le Directeur général des Routes. Certaines procédures ayant été déjà exécutées antérieurement et vu que la Transition a un agenda trop serré, le conseil des ministres du 18 février 2015 a réattribué directement les travaux d’aménagement et de bitumage des avenues Nelson Mandela et du gouverneur BINGER à l’entreprise CGE. Le marché est évalué à 2.232.692.257 francs CFA. Le financement est assuré par le budget de l’Etat (gestion 2015). L’entreprise CGE a un délai de 5 mois pour finir le chantier. La délégation du M/PRSCA était conduite par Idrissa Nogo, le coordonnateur national chargé des Relations avec les Institutions. Le coordonnateur du M/PRSCA a saisi l’occasion pour informer le ministre de l’organisation d’une série d’actions par le Mouvement au nombre desquelles, une campagne de sensibilisation sur le respect des feux tricolores de 6h30 à 9h à Ouaga et Bobo ( et dans les établissements scolaires), une marche de présentation individuelle nominative appelée « Un nom, un visage » des membres du CNT avec leur écharpe afin de permettre à la population de connaitre physiquement leurs députés, une conférence publique sur l’armée dans un Etat de Droit, le cas du RSP animée par Laurent Bado …

Pour la délégation du M/PRSCA
Idrissa NOGO (babssonnogo@yahoo.fr ; 78348083)

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