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Concertation Etat/OSC : Langage de vérité entre partenaires

Publié le mercredi 25 février 2015 à 07h42min

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Concertation Etat/OSC : Langage de vérité entre partenaires

La première session du cadre de concertation et de dialogue entre l’Etat et les Organisations de la société civile s’est tenue ce 24 février à Ouagadougou. « Dialogue Etat/OSC : un partenariat nouveau pour un développement durable du Burkina Faso », c’est le thème qui a occupé les participants. Un échange direct avec le chef de l’Etat dans la soirée a eu lieu avant la clôture des travaux.

Longtemps souhaité par les Organisations de la société civile, le cadre de concertation et de dialogue avec l’Etat s’est enfin tenu. La première session a mis en exergue la nécessité de symbiose entre les OSC et l’Etat pour le développement. Du thème central, « Dialogue Etat/OSC : un partenariat nouveau pour un développement durable du Burkina Faso », des thèmes secondaires ont été identifiés et traités en atelier.

« Le financement public des Organisations de la société civile : enjeux et défis », « la gouvernance dans les OSC : Etat des lieux et perspectives pour une meilleure gouvernance des OSC », et « Etat/OSC : quelle synergie d’actions pour une meilleure prise en compte des aspirations des populations », ont ainsi été les thèmes secondaires traités par les participants.

Les fruits de ces travaux ont été déclinés sous formes de recommandations et résolutions. Ainsi, la première session du cadre de concertation et de dialogue entre l’Etat et les OSC a recommandé :
-  La promotion de la paix durable au Burkina (Le gouvernement doit prendre des dispositions pour qu’il y ait la paix au-delà de la transition),
-  L’organisation des états généraux de la société civile,
-  L’intégrité des OSC dans les missions à elle assignées (certaines missions sont à risque d’où un besoin de protection de la part là l’Etat et de son gouvernement),
-  L’allocation d’un pourcentage sur les chiffres d’affaires des sociétés d’Etat afin d’alimenter un fond national de la société civile,
-  La Création d’un organe de suivi des conclusions et recommandations.

Les OSC ont aussi pris la résolution de travailler à la cohésion sociale en leur sein à travers la promotion du civisme et la paix à tous les niveaux. Résolution a été prise de travailler à l’amélioration et la valorisation des différentes expertises afin de mieux contribuer au côté coté du gouvernement et des partenaires à une meilleure mise en œuvre des actions de développement. Les OSC ont enfin pris la résolution de veiller à la neutralité politique dans leurs actions.

Le président du Faso, a eu un échange direct avec les participants. Chaque groupe a eu la parole pour adresser directement à Michel Kafando, ses préoccupations. « C’est un ferment précieux pour consolider la cohésion nationale. Si l’Etat a un dialogue permanent avec la société civile, il va s’en dire que beaucoup de questions pourront être évacuées avant d’arriver à des confrontations » a dit le chef de l’Etat à la fin des travaux. Pour lui, la transition a surtout besoin d’échanger avec tout le monde pour avoir une large adhésion à son programme et bénéficier des conseils et recommandations de chaque groupe d’acteur. C’est à ce prix, a-t-il dit, que la transition va réussir sa mission, celle de « combattre une certaine forme d’injustice et promouvoir le développement pour les jeunes, organiser des élections transparentes, crédibles pour arriver à de nouvelles institutions qui respectent la dignité, la justice, les valeurs qui fondent ce pays ».

Dépolitiser les Organisations de la société civile

Le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, a salué cette session, concrétisation d’un projet commun entre Etat et OSC. De l’avis de Denise Auguste Barry, elle permet de rapprocher les acteurs pour partager les savoirs afin que les Organisations de la société civile jouent leur rôle d’éducateur et de veille, vis-à-vis de l’Etat.
Pour Jonas Hien, ce fut une occasion de mener des discussions franches sur la vie de la nation afin de situer les responsabilités dans les actions à mener pour un Burkina prospère. « Nous avons menés des échanges très fructueux, directs, ce qui montre la réussite de cette première session », a-t-il indiqué.

L’une des résolutions de la rencontre, a été la dépolitisation des organisations de la société civile. En plénière, les participants ont relevé cela comme un problème. Certains OSC jouent sur deux terrains. Militants de partis politiques, souvent dans des bureaux politiques, ils se retrouvent aussi dans les OSC. Jonas Hien a martelé qu’il y a « un travail d’assainissement à faire de sorte à créer une démarcation nette entre le rôle de la société civile et l’action politique. Cela ne veut pas dire que les OSC ne doivent pas se prononcer sur des questions politiques (...). Les OSC elles-mêmes doivent prendre sur elles, cette question et discuter franchement et que ceux qui veulent s’engager en politique reste dans le champ politique, que ceux qui veulent rester dans le domaine du développement reste dans ce domaine, pour qu’il n’y a ait pas d’amalgames ».

Tiga Cheick Sawadogo
Photos : Lawasselea Bonaventure Paré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 25 février 2015 à 08:15 En réponse à : Concertation Etat/OSC : Langage de vérité entre partenaires

    Alors qui veut se joindre à moi pour créer notre OSC ? Sap-sap, car il y aura bientôt du gombo !

  • Le 25 février 2015 à 08:23, par Rapoug-Yandé En réponse à : Concertation Etat/OSC : Langage de vérité entre partenaires

    Il faut cesser d’être trop idéaliste. Depuis quand peut-on empêcher les OSC d’être véritablement apolitiques. Chaque OSC dans son programme ou objectifs défend des valeurs politiques ; il serait alors illusoire de penser que les OSC doivent être apolitiques. Aux Etats unis, en Europe et en Asie, les OSC ont toujours eu une vision politique qu’elles souhaitent voir mise en œuvre par les gouvernants. C’est pourquoi, en tant que groupe de pression, elles appellent à voter le candidat proche de leurs visions sociétales (USA, Europe et même en Afrique).

  • Le 25 février 2015 à 08:29, par Siida En réponse à : Concertation Etat/OSC : Langage de vérité entre partenaires

    c’est un cadre de concertation de copain et de copines les vraies OSC sont dans les quartier et villages et œuvre pour le développement sans pour autant être connu car ils ont peu de moyens. des OSC ont été crée en moin d’un an et ont des financements et portant ils ne sont pas actif. faites un récemment des OSC et vous rendrez compte que celles qui sont autour de votre table milite pour des partis politiques.

  • Le 25 février 2015 à 08:43, par MOI LE PATRIOTE PARFAIT En réponse à : Concertation Etat/OSC : Langage de vérité entre partenaires

    La balle est dans le camp du Gouvernement de la Transition car, inclusion ne signifie pas liberté aux tripatouilleurs de l’article 37 et les champions de la mal gouvernance de descendre dans l’arène pour narguer les Burkinabè et brouiller les chances de cicatrisation de la fracture sociale. Le respect de l’inclusion passe par une retenue une discipline et la culture de l’unité et la cohésion nationales de la part de ceux que la transition veut inclure malgré leur indignité dans le contexte actuel. Qu’ils jouent franc jeu pour voir la transition les inclure. Sinon il est d’urgence qu’ils soient frappés d’indignité politique durant les échéances électorales à venir afin que notre pays connaisse la paix. Quel langage de campagne ces gens pourraient développer vis à vis de l’électorat si ce n’est la justification de la révision de l’article 37, les propos haineux et de vengeance, comme ce que nous entendons déjà partout. Nous en voulons pour preuve déjà qu’à Ouahigouya, c’est le Chef de cette bourgade qui exige que le peuple souverain demande une mea culpa pour l’incendie de l’assemblée nationale pendant que l’ADF fait croire qu’elle demande pardon au peuple. Voilà des exemples qui prouvent que l’inclusion n’est pas comprise.Elle a été obtenue et inscrite dans la Charte de la transition sous pression de la communauté internationale. Ce fut une erreur. Le peuple restant souverain, il y a lieu que le gouvernement de la transition restaure l’autorité et la souveraineté du peuple afin de rendre possible le changement dont tout le peuple Burkinabè rêve pour la paix , la cohésion et le progrès social..

  • Le 25 février 2015 à 08:52, par YN En réponse à : Concertation Etat/OSC : Langage de vérité entre partenaires

    C’est quelle décision lapidaire de réserver un pourcentage de Chiffre d’affaires des sociétés d’Etat aux OSC ?
    Premièrement, chiffre d’affaires veut pas dire bénéfice. On fait comment alors dans la pratique pour disposer de cet argent qui n’est pas pris sur le résultat net ?
    Deuxièmement et si ces sociétés sortent avec un résultat déficitaire par le jeux de cette dépense imposée par l’Etat, on fait comment ?
    Troisièmement, quel lien y a t il entre OSC et les sociétés d’Etat pour expliquer ce prélèvement direct ? Où sommes nous avec unicité de caisse de l’Etat et surtout que c’est pas des organismes de l’administration même ?
    Je pense que c’est une résolution morte à sa naissance parce que mal ficelée !
    Il faut d’abord voir claire dans les OSC, les faire soumettre des projets à l’Etat qui appreciera leur pertinence et financera ce qui est pertinent et selon les possibilités de l’Etat avec la contribution des partenaires comme l’UE qui le fait déjà. Faut pas dilapider les maigres ressources de l’Etat en faisant du populisme ! Non et Non !

  • Le 25 février 2015 à 09:41, par Vraiment En réponse à : Concertation Etat/OSC : Langage de vérité entre partenaires

    "Militants de partis politiques, souvent dans des bureaux politiques, ils se retrouvent aussi dans les OSC". Il faut vraiment combattre cette amalgame car ces comportements ternissent l’image des OSC et créent des préalables à une manipulation des OSC. C’est l’exemple des OUATTARA du CAR, des Aziz SANA que tout le monde sait dans le BPN MPP. Donc, chacun n’a qu’à choisir. Je marque mon soutien aux premiers responsables des OSC

  • Le 25 février 2015 à 10:32, par SANOU S. En réponse à : Concertation Etat/OSC : Langage de vérité entre partenaires

    De notre humble avis, il y à de nos jours trop "d’auxiliaires" à l’Administration Publique. S’il n’est pas contestable, la loi sur la liberté d’association, le pire ne serait-il pas que toutes ces organisations (les OSC dans leur diversité et multitude, les partis politiques) prétendent, toutes, avoir droit aux financements publics ? "La liberté n’a pas de prix mais, elle a un coût" que les auteurs ou promoteurs des organisations ci-dessus, ne sont pas censés ignorer. Ceci étant, il faut savoir séparer le "bon grain de livret". L’État doit ouvrir l’œil afin que nos maigres ressources ne soient pas siphonnées par certains libertins. Qu’on n’oublie la bagarre de chiffonniers des OSC lors de la désignation de leurs représentants auprès du CNT.

  • Le 25 février 2015 à 11:34, par DAO En réponse à : Concertation Etat/OSC : Langage de vérité entre partenaires

    la difference entre OSC et partis politiques est que dans le premier cas on a affaire à des politiciens qui avancent masqués alors que dans le second cas ils avancent à visage découvert ! si pendant longtemps les partis politiques ont eu l’avantage de monopoliser la vie politique, la situation semble changée depuis la Transition : profitant de ce que les partis politiques sont tous en camapagne pour les élections, et surtout se fondant sur leur apport à l’insurection populaire, les OSC veulent se faire davantage de place au soleil ; d’où ce bouillonnement actuel de la vie politique, qui somme toute n’est pas mauvais pour la consolidation de la démocratie....à condition toutefois que partis politiques et OSC continuent de se comporter en responsables pour éviter tout dérapage et que par ailleurs les gouvernants actuels sachent tirer le meilleur avantage sans tomber dans des pièges possibles.

  • Le 25 février 2015 à 12:50, par BILI-BILI En réponse à : Concertation Etat/OSC : Langage de vérité entre partenaires

    Ces OSC commencent à me décourager ; moi personnellement, que ce soit sur la toile, au QG,,et même au service, je m’efforce pour vous défendre , mais je vois que mes amis " OSC " ne posent pas d’actes qui puissent me donner assez d’arguments pour les défendre ! Par exemple, cette rencontre OSC/GOUVERNEMENT ; ils sont encore passer à côté de la plaque ! Au lieu de chercher à sauver la pauvre transition boiteuse par des propositions, des idées qui puissent donner des forces au CNT, mes amis ne pensent qu’à leurs intérêts personnels. Mes amis OSC, loin de moi l’idée de vous en vouloir, mais il va falloir que vous revoyez votre copie .

  • Le 25 février 2015 à 13:33, par Sans rancune En réponse à : Concertation Etat/OSC : Langage de vérité entre partenaires

    "L’allocation d’un pourcentage sur les chiffres d’affaires des sociétés d’Etat afin d’alimenter un fond national de la société civile". L’ONU est financée par les Etats membres, au Burkina l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers (APBEF) est financée par ses membres, ainsi de suite. Vous OSC voulez que les autres travaillent et vous allez recolter un partie de leurs fruits. Vous vous prenez pour qui ? Une partie des cotisations de vos membres doit financer ce fonds. On l’a toujours dit vous êtes pire que les partis politiques.

  • Le 25 février 2015 à 16:05, par KADELO En réponse à : Concertation Etat/OSC : Langage de vérité entre partenaires

    Les OSC sont les CDR de la Transition, quand le peuple en aura marre d’eux, ils en auront pour leur compte, eux et leurs bailleurs.

  • Le 25 février 2015 à 16:25, par eliane En réponse à : Concertation Etat/OSC : Langage de vérité entre partenaires

    je rappelle aux osc que le Burkina est un pays pauvre très endetté au lieu de nous aider a développer le pays ils veulent nous précipiter dans l’abîme en partageant les maigres sous des sociétés d’états , c’est du délire ;

  • Le 25 février 2015 à 17:07, par sompassate En réponse à : Concertation Etat/OSC : Langage de vérité entre partenaires

    Eh eh ! Un fond national de la société civile.encore des esprits imaginatifs pour bourrer le ventre. Chacun veut sa part de gâteau même la société civile. A cette allure certains partis politique deviendront des OSC.
    Pardon OSC c’est pas entreprise on ne vous a pas obliger a créé OSC.
    Si jamais ce fonds est mis en place je créé mon OSC

  • Le 25 février 2015 à 17:15, par sompassate En réponse à : Concertation Etat/OSC : Langage de vérité entre partenaires

    Eh eh ! Un fond national de la société civile.encore des esprits imaginatifs pour bourrer le ventre. Chacun veut sa part de gâteau même la société civile. A cette allure certains partis politique deviendront des OSC.
    Pardon OSC c’est pas entreprise on ne vous a pas obliger a créé OSC.
    Si jamais ce fonds est mis en place je créé mon OSC

  • Le 25 février 2015 à 17:34, par Raso En réponse à : Concertation Etat/OSC : Langage de vérité entre partenaires

    Financement étatique des OSC - une très mauvaise idée. On a vu comment certaines de ces "organisations" se sont déchirées pour une place au CNT. Imaginez le bordel si l’état verse de l’argent.. Du reste les OSC doivent rester indépendantes pour être crédibles.

  • Le 25 février 2015 à 21:08, par dioari En réponse à : Concertation Etat/OSC : Langage de vérité entre partenaires

    la question des OSC au Burkina est tres preoccupante n’importe qui se leve ; il cree son Association parfois meme composee essentiellement de cousins et cousine juste pour la circonstance et avoir juste le recipisse.Avec cela on veut des financements de l’etat.Regarder les fameuses 500 associations qui semble t il ont incitate le General Bassole à se presenter à l’election presidentielle.Ailleur ce sont des gens qui ont reussi dans des domaines bien precis et qui decident de mettre une parti de leur bien pour la defense d’une cause bien precise.Mais ici les cree les associations pour avoir de quoi manger ou profiter de cela pour etre riche .Regarder le SIDA beaucoup des OSC se sont sucrees sur cette affaire. C’est toujour l’un des cotes pervers du systeme Compaore c a a du laisser aller qui continue.

  • Le 26 février 2015 à 01:14, par ya En réponse à : Concertation Etat/OSC : Langage de vérité entre partenaires

    Je rêve ou quoi "L’allocation d’un pourcentage sur les chiffres d’affaires des sociétés d’Etat afin d’alimenter un fond national de la société civile" ce sera la grande erreur de l’histoire de la vie politique si cela devient une réalité.Pourquoi ?

    Pendant qu ’on a des villages ou les élèves apprennent sous les arbres ;
    Pendant que les universités et écoles n’ont assez de moyen pour être à la pointe de la technologie
    Pendant qu’on a pas atteint la couverture sanitaire pour tous ;
    Pendant qu’on parle de la vie chère
    pendant que ............................................

    Ces OSC après les émolument du CNT , (exemple on a vus les OSC se battre pour des poste au cnt et allez touché 1800000 pendant que le vrai peuple souffre : prix de carburant élévé,etc seul le le balai citoyen a un un idéal (au moins respectueux de ses engagement,le reste des OSC sont des politiciens deguisé ) on avait dit que l’appetit viens en mangeant ,veulent qu’on les paye un pourcentage du chiffre d’affaire des société d’etat ? ah que c’est grave maintenant on travaille et les OSC recolte les fruits.
    En tout cas si le gouvernement de transition ouvre cette brèche ,j’invite tous le monde à créer son OSC et on vera comment il vont gérer ? Car on ne cesse de dire le role principal de la transition c’est les base d’une bonne gouvernance et non ouvre des problèmes pour le gouvernement à venir .

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