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Dédougou : Le mot d’ordre des organisations syndcales respecté

Publié le jeudi 19 février 2015 à 06h55min

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Dédougou : Le mot d’ordre des organisations syndcales respecté

Les organisations syndicales du Mouhoun ont observé du mardi 17 au mercredi 18 février un arrêt de travail. Les différents services de la province ont adhéré à la grève. Du primaire au secondaire, les classes sont restées closes durant les deux jours. Seul « Rosa Maria Molas » et « Saint Gabriel » ont dérogé le premier jour à la règle avant de se solidariser le mercredi 18 février en désertant les salles à partir de 10h.

« La baisse des prix des hydrocarbures d’au moins 150 fcfa et la disponibilité du gaz butane sur l’ensemble du territoire burkinabè », c’est l’objet principal de la grève des organisations syndicales intervenue les 17 et 18 février 2015 sur l’étendue du territoire burkinabè. Les agents des services de Dédougou ne sont pas restés en marge de la grève. En effet, après leur rassemblement du mardi 17, les services notamment sociaux comme l’éducation et la santé, sont vidé de leur personnel. Les écoles primaires, les collèges et lycées sont restées fermer durant les deux jours. Seul le « Rosa Maria Molas » et « Saint Gabriel » ont suivi cours dans la journée du mardi 17 février.

Ce mercredi 18 février, une délégation de leurs camarades d’autres lycées les ont convaincus à se solidariser à la lutte contre la vie chère et plus précisément pour la baisse des prix des hydrocarbures. C’est aux environs de 10h que ces établissements ont été obligés de suspendre la dispensation des cours. « Ils sont venus nous dire d’être solidaires à la lutte contre la vie chère. On a jugé bon aussi de sortir accompagner les syndicats » a témoigné cet élève en première D. Faysal Ouédraogo que nous avons trouvé dans l’enceinte de Saint Gabriel avec 4 de ces camarades.

Non loin de là, nous avons constaté qu’au centre hospitalier régional de Dédougou, le syndicat de la santé est resté fidèle à sa tradition de solidarité dans les actions syndicales. En effet, ce qui saute à l’œil c’est le nombre réduit du personnel dans les services du centre. Pour plus de précision, Jean Pierre Palm, Directeur général du centre hospitalier régional de Dédougou, nous signifie que ce personnel est composé d’agents de service national de développement. Il estime le taux d’absence physique des agents à 80 %. Pour monsieur Palm, il ne faut pas s’affoler parce qu’au terme d’une négociation avec le syndicat, ils se sont entendus sur une méthode de service minimum. « Lorsque il y a un cas vraiment urgent, on part les chercher avec l’ambulance dans leur piquet de grève. La preuve en est que hier nuit on avait des cas accidentés. On a pu négocier et au niveau de la chirurgie, ils ont travaillé pour prendre en charge ces cas-là » a expliqué DG du centre hospitalier régional de Dédougou. Et de se réjouir « lorsque il y a un service minimum, nous ça nous réjouis quel que soit la manière ».

Monsieur Palm se rappelle que la fois passée, c’était le black-out. Il n’y avait personne et lorsque vous les appeliez, ils éteignaient leur portable. Pour le reste il interpelle et fait des prières « Je pense qu’il faut toujours dialoguer. Il faut toujours jouer à l’apaisement et non à durcir les positions. Prions Dieu seulement pour que les autorités puissent trouver une solution à cela. Si non, si rien n’est fait, nous risquons de nous orienter dans un cercle qui va compromettre beaucoup de choses ».

Ibrahima TRAORE
Lefaso.net

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