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« FasoMédias » : Médias et Organisations de la société civile pour la consolidation de la démocratie

Publié le jeudi 19 février 2015 à 06h31min

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« FasoMédias » : Médias et Organisations de la société civile pour la consolidation de la démocratie

« Démocratie burkinabè : citoyens, médias, politiques, quelles nouvelles relations ? ». C’est le thème qui réunit journalistes, responsables de médias et d’associations, chercheurs et représentants de partis politiques du 18 au 21 février 2015 à Ouagadougou. Ce séminaire co-organisé par l’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso (UNALFA) et Canal France international (CFI) marque l’inauguration du projet dénommé « FasoMédias ».

« FasoMédias » vise l’amélioration de la formation de journalistes professionnels burkinabè, le renforcement de la coopération médias-OSC ainsi que la réappropriation du champ politique par les citoyens. Il est coordonné CFI-coopération médias en partenariat avec l’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso. Etalé sur 24 mois (2015-2017), ce projet se veut un ‘’outil’’ d’accompagnement des professionnels de l’information. La cérémonie d’ouverture était présidée par le président du Conseil national de la transition (CNT), Shérif Moumina Sy.

Au cours des quatre jours de travaux, les participants vont tenter de répondre à trois questions principales : Comment renforcer la crédibilité de la presse et des journalistes ? Comment produire de l’information pour et avec les citoyens ? Elections 2015 : comment s’y adhérer ?

Gilles Thibault, l’ambassadeur de France au Burkina qui a prononcé le discours d’ouverture de la rencontre, a noté que « la presse burkinabè jouit au niveau international d’une excellente réputation. Pour autant, le travail est à améliorer. La formation continue est donc fondamentale. Nous attendons des journalistes qu’ils continuent à faire bien leur travail avec beaucoup d’impartialité et de neutralité, qu’ils continuent à examiner les faits, les disséquer, les analyser et les présenter avec toute l’objectivité requise ».

Traiter l’information sous l’angle citoyen

Ces réflexions devraient conduire, à termes, à la création d’une plateforme d’échanges et de partenariat entre OSC et médias. L’objectif étant de sortir de la politique politicienne et aller vers un traitement de l’information politique sous l’angle citoyen. « Les OSC sont de bons partenaires des médias pour nous accompagner dans les questions de redévabilité, d’interpellation pour que la démocratie puisse avoir un enracinement solide parce que ce sont ces OSC qui travaillent avec la base, qui ont des techniciens, qui ont des spécialistes qui travaillent souvent sur des axes assez pointus. Il faudrait créer le cadre pour un partenariat », soutient Charlemagne Abissi, le président de l’UNALFA.

Ce séminaire de réflexion est un tremplin pour établir un partenariat social entre médias et Organisations de la société civile de notre pays. Il sera suivi dès la semaine prochaine d’un atelier de formation en management éditorial à l’intention des rédacteurs en chef de quelques médias et des responsables d’OSC. Ce qui permettra de revisiter l’environnement de travail des journalistes en mettant le doigt sur les problèmes qui plombent l’efficacité et la crédibilité des journalistes burkinabè. Ce sera aussi l’occasion d’analyser les goulots d’étranglements qui empêchent une collaboration franche et mutuellement bénéfique entre médias et OSC, et de recueillir les attentes des OSC vis-à-vis des médias. « Cet exercice sera bien apprécié dans le contexte des préparatifs aux échéances électorales et ses résultats seront portés au crédit des deux nouveaux futurs partenaires », estime le président de l’UNALFA.

En tous les cas, les journalistes et les médias sont des acteurs essentiels de la démocratie pendant et en dehors des périodes électorales. Ils permettent l’information du citoyen au quotidien mais aussi son éducation aux principes démocratiques et du suivi critique de l’action des différents acteurs de la vie publique.

C’est le Pr Serges Théophile Balima, spécialiste des médias, directeur de l’Institut panafricain d’études et de recherches sur les médias, l’information et la communication (IPERMIC) qui a présenté la communication inaugurale sur le thème du séminaire.

Moussa Diallo
Faso-tic.net

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