LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Bassolma Bazié, SG-CGTB : « Le gouvernement perçoit assez d’impôts, assez de taxes sur les produits pétroliers »

Publié le mercredi 18 février 2015 à 07h00min

PARTAGER :                          
Bassolma Bazié, SG-CGTB : « Le gouvernement perçoit assez d’impôts, assez de taxes sur les produits pétroliers »

L’Unité d’action syndicale du Burkina demande une baisse de 150 fcfa du prix du carburant. Pour monsieur Bazié, cette demande est en deçà de ce qui aurait pu être fait. Ses explications dans les lignes qui suivent.

« La revendication à l’endroit du gouvernement dans le sens de baisser le prix des produits à la pompe ne date pas d’aujourd’hui, c’est une revendication qui a été introduite depuis 2006 sur la base de l’analyse de la structure des prix des hydrocarbures. Nous avons démontré avec preuves à l’appui que le gouvernement perçoit assez d’impôts, assez de taxes sur les produits pétroliers. Quand vous prenez le seul litre de super, par litre de super le consommateur paye 125 fcfa. Quand nous ajoutons les autres taxes qui tournent autour, nous avons environ 250 fcfa par litre de carburant que consomment les clients.

Donc nous avons démontré à l’Etat qu’il y avait des possibilités de baisser le prix des hydrocarbures à la pompe en tenant compte d’une relecture conséquente des taxes qui sont perçues par le Gouvernement. Et ça c’est depuis 2006. En 2008 le gouvernement l’a reconnu. Il a à cet effet pris un décret pour mettre en place le comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures. En 2009 il y a eu un atelier à Bobo Dioulasso, en 2013 nous avons validé les travaux de cet atelier avec une étude de terrain qui montrait qu’en dehors de la variation du prix du baril au niveau international, il était bel et bien possible de consentir une baisse assez substantielle du prix du litre de carburant à la pompe.

Nous sommes maintenant dans un contexte où nous sommes en face d’une situation conjoncturelle qui vient s’ajouter à cette démonstration structurelle. La question des taxes, la relecture de la structure des prix c’est une ardoise structurelle ; la deuxième ardoise c’est l’ardoise conjoncturelle. Depuis 2012 jusqu’à l’heure actuelle, nous avons constaté que le prix du baril est passé de 130 dollars à 45 dollars. Et donc de ce point de vue, nous avons fait des calculs et estimé qu’il y a eu près de 69,73% de baisse. Le gouvernement a évoqué l’argument de la fluctuation de l’euro par rapport au dollar, nous lui avons dit que sur les 69,73% de baisse, si on consentait les 29,71% de baisse à cette fluctuation, il reste toujours une marge de baisse qui est de 40%. Et si on répercutait cette marge de baisse qui est de 40% au prix des hydrocarbures à la pompe, on allait pouvoir consentir une baisse de 200 fcfa. »

Samuel Somda
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 18 février 2015 à 01:26, par s En réponse à : Bassolma Bazié, SG-CGTB : « Le gouvernement perçoit assez d’impôts, assez de taxes sur les produits pétroliers »

    Dialogue de sourds....
    Mais qui est le plus sourd, le gouvernement de la transition qui semble incapable de communiquer et de faire participer le peuple à des choix difficiles et courageux, ou les syndicats et autres nouveaux "experts" de la rue, qui font des calculs arabes pour dire que l’état perçoit "trop" de taxes ? Trop ? Et l’école et la santé ne sont pas encore gratuites ?

    Entendons nous bien, je voudrais comme tout le monde gagner plus et dépenser moins en carburant, en déplacement et en denrées dont le prix est impacté par le transport. Mais je ne sais pas s’il est sage de demander à l’état de dépenser plus en salaires, indemnités, santé, éducation, routes, etc. Et en même temps de lui demander de réduire ses recettes en impôts et taxes ? Il y a un problème non ?

    Concernant cette question du carburant notamment, il semble que le gouvernement n’a pas le courage de dire à la population que le prix de carburant n’est pas seulement une question de prix international mais de politique nationale. Les taxes sur les hydrocarbures sont utilisés par tous les pays au presque comme moyen de financer tout un tas de choses, légitimes et nobles comme la construction d’école, le remboursement des dettes extérieures, la subvention de certains produits, etc. Mais aussi moins nobles comme le fonctionnement de certaines institutions, le financement politique, et j’en passe. Notre "héritage" Français nous a orienté vers une forte taxation de ce secteur. Aujourd’hui encore, en France, le prix du carburant à la pompe est majoritairement fait de taxes. Mais comme tout le monde sait à quoi servent ces taxes, le problème ne se pose pas. Mieux, le tarif à la pompe a augmenté en Janvier passé malgré la chute des prix internationaux sans qu’il y ait scandale.

    La question est donc pour le gouvernement et la population de savoir ce que nous voulons. La question du renflouement de la SONHABY n’est pas la principale. Voulons nous payer le carburant moins cher mais payer le gaz à son vrai prix ? Voulons nous payer les transports moins cher mais ne pas avoir de nouvelles écoles ni CSPS ? Voulons nous payer plus de TVA, payer plus cher le courant, l’eau, l’IUTS pour pouvoir avoir le carburant moins cher ?
    Voila les questions de choix de société que pose la politique des taxes en général et celle sur le carburant en particulier. Et le gouvernement devrait avoir le courage de poser les problèmes sur la table au lieu de faire du dilatoire en servant des arguments peu convaincants à sa population. A moins qu’il y ait des "projets" cachés ?

    En nous prenant ainsi pour des enfants incapables de comprendre, il crée des conflits inutiles et perd la crédibilité et la confiance des gouvernés. Et les activistes de la société civile qui jettent l’huile sur le feu ne nous aident pas non plus !

  • Le 18 février 2015 à 08:55, par zemosse En réponse à : Bassolma Bazié, SG-CGTB : « Le gouvernement perçoit assez d’impôts, assez de taxes sur les produits pétroliers »

    Il faut a tout prix faire l’ audit de cette SONABHY qui prétend qu’ elle est déficitaire à coût de milliards.qu’est ce qui explique ce déficit ?

  • Le 18 février 2015 à 11:37, par PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT En réponse à : Bassolma Bazié, SG-CGTB : « Le gouvernement perçoit assez d’impôts, assez de taxes sur les produits pétroliers »

    on peut baisser de 200fr meme !!!qu’est que ces gens meme font en realité a part delocalisé chaque foi le conseil des ministres qui necessite bcp de million

  • Le 18 février 2015 à 12:54, par Chef Bankolé En réponse à : Bassolma Bazié, SG-CGTB : « Le gouvernement perçoit assez d’impôts, assez de taxes sur les produits pétroliers »

    C’est vrai que notre État vit avec les taxes et autres impôts du pauvre contribuable. Mais ce qui fait très mal, c’est quant vous voyez des responsables de l’État gaspiller les ressources. Par exemple, des ministres et autres responsables qui voyagent en classe première quand ils sont en mission. Le Président Sankara à ce propos avait dit que "si l’avion attérit, tout le monde attérit en même temps". Donc, pas la peine de gaspiller l’argent du contribuable juste pour pouvoir boire du champagne dans l’avion.

  • Le 18 février 2015 à 13:49, par SAK-SIDA En réponse à : Bassolma Bazié, SG-CGTB : « Le gouvernement perçoit assez d’impôts, assez de taxes sur les produits pétroliers »

    Bravo Bassolma ; mais que faisait ces experts en fixation des prix et en fluctuation monétaire depuis 2006 pour surgir subitement et trouver insupportable le prix de l’essence qu’ils ont supporté des années durant sans bronché ? simplement, comme vous ne le dites pas, parce que sous Compaoré, vous n’achetiez pas l’essence. et maintenant que vous l’achetez, vous vous rendez compte qu’il est trop cher. nous en tout cas, on est habitué oooh.

  • Le 18 février 2015 à 16:42, par Benao CYNTHIA En réponse à : Bassolma Bazié, SG-CGTB : « Le gouvernement perçoit assez d’impôts, assez de taxes sur les produits pétroliers »

    Chers camarades, tout ce que vous dites là, il y a surement du vrai là-dedans. Vos revendications sont légitimes : "La revendication à l’endroit du gouvernement dans le sens de baisser le prix des produits à la pompe ne date pas d’aujourd’hui, c’est une revendication qui a été introduite depuis 2006 - Et ça c’est depuis 2006. En 2008 le gouvernement l’a reconnu. Il a à cet effet pris un décret pour mettre en place le comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures. En 2009 il y a eu un atelier à Bobo Dioulasso, en 2013 nous ... "
    Si nous avons pu, depuis 2006 avec Blaise Compaoré prendre notre mal en patience (2006-2013), nous pouvons accorder ce temps de grâce de moins d’un an à la transition. Quand vous allez a l’hôpital ; il y a le service des urgences et les autres services pour les vieilles/ anciennes maladie. Le plus urgent actuellement, aidons-nous à traverser dans la paix, pour bien jouir du peux que nous avons. Vivre, c’est espérer. Si nous créons la chienlit comme le souhaitent ceux qui tiennent à prouver qu’après Compaoré c’est le chaos, ce sera vraiment dommage. Même si les hydrocarbures deviennent gratuites dans un contexte d’insécurité et de sans paix, a quoi cela aura servi ?
    Que dites-vous des réflexions que Dr Rassablaga a partagées avec nous sur la question ?
    Dans la vie chacun a le choix de choisir ou de ne pas choisir, mais que la sagesse guide nos choix

  • Le 18 février 2015 à 17:09, par Benao CYNTHIA En réponse à : Bassolma Bazié, SG-CGTB : « Le gouvernement perçoit assez d’impôts, assez de taxes sur les produits pétroliers »

    Chers camarades, tout ce que vous dites là, il y a surement du vrai là-dedans. Vos revendications sont légitimes : "La revendication à l’endroit du gouvernement dans le sens de baisser le prix des produits à la pompe ne date pas d’aujourd’hui, c’est une revendication qui a été introduite depuis 2006 - Et ça c’est depuis 2006. En 2008 le gouvernement l’a reconnu. Il a à cet effet pris un décret pour mettre en place le comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures. En 2009 il y a eu un atelier à Bobo Dioulasso, en 2013 nous ... "
    Si nous avons pu, depuis 2006 avec Blaise Compaoré prendre notre mal en patience (2006-2013), nous pouvons accorder ce temps de grâce de moins d’un an à la transition. Quand vous allez a l’hôpital ; il y a le service des urgences et les autres services pour les vieilles/ anciennes maladie. Le plus urgent actuellement, aidons-nous à traverser dans la paix, pour bien jouir du peux que nous avons. Vivre, c’est espérer. Si nous créons la chienlit comme le souhaitent ceux qui tiennent à prouver qu’après Compaoré c’est le chaos, ce sera vraiment dommage. Même si les hydrocarbures deviennent gratuites dans un contexte d’insécurité et de sans paix, a quoi cela aura servi ?
    Que dites-vous des réflexions que Dr Rassablaga a partagées avec nous sur la question ?
    Dans la vie chacun a le choix de choisir ou de ne pas choisir, mais que la sagesse guide nos choix

  • Le 19 février 2015 à 09:56, par FRANCKY En réponse à : Bassolma Bazié, SG-CGTB : « Le gouvernement perçoit assez d’impôts, assez de taxes sur les produits pétroliers »

    Monsieur BAZIE, laissez les. Qu’ils ne nous écoutent pas. Vous n’avez qu’à lancer les mots d’ordre seulement et nous leur montreront qu’il ne faut pas s’amuser avec des gens qui donné leurs poitrines aux canons des soldats de BLAISE pour leur épanouissement

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique