LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Séminaire OPERA : ou la quête de la qualité du système éducatif !

Publié le lundi 16 février 2015 à 22h19min

PARTAGER :                          
Séminaire OPERA : ou la quête de la qualité du système éducatif !

Ouagadougou, la capitale burkinabè a abrité ce lundi, 16 février 2015, un séminaire de restitution intermédiaire du programme de recherche sur l’observation des pratiques enseignantes en relation avec les apprentissages des élèves (OPERA). En ligne de mire de cette initiative qui a réuni de nombreux experts venus de plusieurs pays : une meilleure qualité du système éducatif.

C’est le 25 octobre 2013 qu’a été signée à l’Université de Koudougou, une convention entre, d’une part, les ministères des enseignements secondaire et supérieur (MESS), celui en charge de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA) et, d’autre part l’Agence universitaire de la Francophonie pour le programme OPERA dont les objectifs sont en effet d’observer, comprendre et améliorer les pratiques pédagogiques, développer le savoir et analyser les pratiques et les savoirs procéduraux des apprenants, disposer d’éléments de diagnostic et d’outils pour évaluer les conceptions et adapter les formations aux besoins.

Il s’est agi, de façon concrète, d’observer ce que font les enseignants pour permettre aux élèves d’apprendre. Ce qui permettra, par conséquent, d’identifier les meilleures pratiques à même de former les enseignants pour de meilleurs résultats. En clair, c’est la qualité du système éducatif qui est recherchée à travers le programme OPERA. L’enquête a duré de mars 2013 à janvier 2014 et s’est incarnée par des sorties sur le terrain pour des observations.
Près de 300 acteurs ont été impliquées dans ce travail de recherche (étudiants, enseignants, directeurs, directeurs régionaux, directeurs provinciaux, etc.) qui s’est déroulé dans 45 écoles primaires reparties dans cinq régions.

L’Université de Koudougou se veut une officine …

Le comité technique de supervision a été assuré par l’Université de Koudougou, où se sont également déroulés les séminaires entrant dans ce cadre.
Pour son président, Pr. Georges Sawadogo, l’Université de Koudougou regorge en son sein, des compétences avérées dans les différents domaines de l’éducation et entend les valoriser à travers de telles initiatives. « Enseignement et évaluation vont de pair. Il s’agit pour nous, à moyen terme, de faire de l’Université de Koudougou, un centre de référence dans les différents domaines des sciences et l’éducation. De façon spécifique, notre objectif, c’est de promouvoir la culture de l’évaluation et de l’auto-évaluation permanentes de nos programmes, pratiques d’enseignement et de nos institutions d’enseignement », a rassuré Pr. Georges Sawadogo pour qui, il s’agit de relever un défi, celui de la qualité du système d’enseignement et de l’enseignement professionnel dans un contexte de massification et de mise en œuvre des réformes LMD (Licence-Master-Doctorat).

Selon le président de l’Université de Koudougou, ce qui est en jeu, c’est l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience du système éducatif en termes de rendement, en rapport avec l’employabilité de la jeunesse. « L’Université de Koudougou est disposée à prendre sa part, une part active, dans cette quête de mieux-être et de mieux faire de notre système éducatif pour non seulement s’affirmer comme un pôle d’excellence dans les domaines des sciences de l’éducation, mais aussi et surtout pour mériter encore plus la confiance que les signataires de la convention du 25 octobre 2013 ont placée en elle », a-t-il dit.

De grandes étapes déjà franchies !

Pour le ministre des enseignements secondaire et supérieur, Pr. Filiga Michel Sawadogo qui a présidé l’ouverture des travaux, ce programme se situe sur des volets essentiels des priorités à savoir l’accès à l’éducation et surtout, l’atteinte des objectifs de qualité du système éducatif.

Le ministre Filiga Michel Sawadogo a noté que de grandes étapes sont déjà franchies. Il s’agit, énumère-t-il, de la formation des acteurs et l’élaboration des outils de recherche entre octobre et décembre 2013, la phase de collecte des données conduites dans cinq régions du Burkina entre janvier et mars 2014, du traitement des données qui a permis de tirer les conclusions qui ont fait l’objet de présentation au cours de ce séminaire.
Le rapport intermédiaire présente les principaux résultats de la recherche en sept parties : la question enseignante dans le contexte international et burkinabè, les choix théoriques et méthodologiques, les enseignants (profils professionnels), les observations (profils de pratiques d’enseignement et niveau d’efficacité de groupes d’enseignants aux pratiques porteuses d’effets potentiels), les études de cas, la synthèse et axes de réflexion pour la conception d’outils de formation ainsi que la conclusion.
Plusieurs experts, venus du Bénin, du Burundi, de la Côte d’Ivoire, la France, de Madagascar, du Niger, Sénégal, Togo, en plus du Burkina, ont pris part à ce séminaire.

Le programme OPERA bénéficie du soutien de l’Agence Française de Développement et du Partenariat Mondial pour l’Education.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 17 février 2015 à 09:54, par Camus En réponse à : Séminaire OPERA : ou la quête de la qualité du système éducatif !

    Des objectifs aussi flous que le projet dont ils découlent. Je suis enseignant de l’ENS de l’université de Koudougou et c’est bien la première fois que j’entends parler de cette histoire. Certes, on ne peut pas associer tous les enseignants de l’UK à ce projet, mais nous avons quand même le droit de savoir ce qui se passe dans la maison. Demain, lorsqu’il s’agira de proposer de nouveaux référentiels de formation des enseignants,on nous rendra tous comptables du processus alors que nous ignorons tout du projet. Pourquoi le secondair et le post primaires ne sont-ils pas pris en compte ? Et pourquoi un séminaire à Ouaga et pas à Koudougou ? Le projet doit être bien juteux à ce que je vois car pour ce qui concerne l’UK, on est presqu’en cessation de paiement d’après les financiers qui, pour trouver des solutions à la crise financière vident le reste de la caisse pour se retrouver eux aussi à Bobo en séminaire. L’argent, quand tu nous tiens !

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique