Le « Crowdsourcing » peut se comprendre comme l’externalisation par une organisation, via un site web, d’une activité auprès d’un grand nombre d’individus dont l’identité est le plus souvent anonyme. Si ce concept est vieux, il est reconnu que la manière dont le Crowdsourcing utilise les technologies des médias sociaux qui lui permettent d’atteindre un grand nombre de personnes rapidement est nouvelle.
Le Crowdsourcing consiste à acquérir des idées, des connaissances et des solutions innovatrices provenant des talents disséminés dans les foules pour répondre à un besoin interne.

Cette méthode a l’avantage de développer la proximité entre les projets et les usagers, favoriser l’adhésion et la fidélisation des consommateurs/usagers, favoriser la recommandation et développer son image et sa notoriété.
Cette rencontre vise donc à sensibiliser le secteur privé sur les mécanismes innovants de financement et de production dans le contexte actuel de développement des réseaux sociaux et des technologies et de l’information et de la communication. Aussi, aspire-t-elle, selon les géniteurs, à mettre en évidence les opportunités de promotion des entreprises offertes par le sommet mondial de l’Entreprenariat de Marrakech au Maroc afin de susciter une meilleure participation des entreprises burkinabè.
Selon l’ambassadeur des USA, Tulinabo Mushingi, l’un des objectifs clés de la diplomatie économique du gouvernement américain est de favoriser l’esprit d’entreprise et la présente initiative s’inscrit dans cet élan de la chancellerie pour soutenir l’Entreprenariat.

Susciter le goût de l’entreprenariat !

A en croire le diplomate américain, il y a une forte culture de l’esprit d’entreprise au Burkina. Saluant, dans cette dynamique, l’initiative du gouvernement burkinabè à travers la création du guichet unique, la réduction des délais et des frais de création d’entreprises qui, non seulement permettent à des milliers de Burkinabè de créer leur entreprise mais également d’améliorer le climat des affaires.

Selon Tulinabo Mushingi, les USA ont entrepris plusieurs initiatives pour faire avancer et soutenir l’entreprenariat. C’est dans cette vision que le pays a joué un rôle de premier plan dans l’organisation de cinq sommets mondiaux de l’Entreprenariat qui ont incité de nouvelles générations d’innovateurs à choisir l’entreprenariat comme profession.
« Nous avons beaucoup à faire au niveau local et mondial pour réaliser les investissements nécessaires dans l’éducation et la formation afin d’équiper la prochaine génération de chefs d’entreprise. Il reste beaucoup à faire pour réduire les obstacles à la création et à la gestion d’une petite entreprise de sorte que ces entrepreneurs puissent s’épanouir », a lancé Tulinabo Mushingi.

L’ambassadeur du Maroc, Farhat Bouazza s’est d’abord réjoui de prendre part à cette rencontre qui, note-t-il, s’inscrit dans le sillage du 5ème Sommet mondial de l’entreprenariat de Marrakech 2014, une initiative du Président américain, Barack Obama, organisé pour la première fois dans un pays du continent africain.
Le diplomate marocain a ensuite rappelé « l’excellence des relations séculaires » entre son pays et les USA ; des relations marquées par des « faits exceptionnels tels que la particularité du Royaume du Maroc, d’être le premier pays à avoir reconnu l’indépendance des USA le 20 février 1778 ». Ces relations sont aussi animées par la signature de nombreuses conventions bilatérales, notamment dans le domaine économique.

« C’est dans le cadre de cette dynamique, et eu égard à la pertinence de l’action marocaine dans son espace africain qui fait de la coopération Sud-Sud un outil stratégique pour assurer à notre continent un développement socio-économique durable, croissant et productif, que mon pays a été choisi pour abriter la 5ème édition du Sommet mondial sur l’entreprenariat de Marrakech 2014 », a situé Farhat Bouazza. A l’en croire, le Maroc s’est engagé résolument à contribuer à la promotion du partenariat inter-africain et à encourager les échanges d’expertises entre les « pays africains frères d’entreprises » et d’investisseurs marocains qui opèrent dans divers secteurs d’activités économiques.

Cet alumnat offre donc l’occasion de mettre en avant les conclusions des travaux du Sommet de Marrakech qui constitue une opportunité idoine pour les entrepreneurs africains, les jeunes leaders et entrepreneurs de par le monde pour échanger les idées et les expériences dans la perspective de contribuer activement à l’édification et à l’ancrage de liens économiques consistants entre les pays respectifs.

« On ne naît pas entrepreneur, on le devient… »

Au cours du séminaire, des participants au Sommet de Marrakech et spécialiste en entreprenariat et petites et moyennes entreprises présenteront respectivement les conclusions dudit Sommet et scruteront les concepts de « Crowdsourcing » / « Crowdfunding » afin de permettre aux entrepreneurs et aux acteurs économiques burkinabè de s’engager avec force dans cette dynamique d’entreprenariat agissante et solidaire.

Pour l’ambassadeur marocain, on ne naît pas entrepreneur, on le devient en s’engageant sur la voie du succès dans un rapport interactif entre l’effort, l’apprentissage et la maîtrise des difficultés. Convaincu que c’est grâce à la force et la volonté de la jeunesse que les miracles économiques peuvent être réalisés car, les jeunes entrepreneurs ont le pouvoir et les moyens pour bousculer les circuits établis et défier le statu quo, en n’hésitant pas à prendre l’initiative de répondre, à son échelle, à des besoins encore non identifiés, insatisfaits ou nouveaux.

« L’Ambassade du Royaume du Maroc s’engage à fournir toutes les informations nécessaires et aides aux jeunes entrepreneurs burkinabè qui souhaitent s’inspirer des différentes expériences marocaines dans le domaine de l’entreprenariat », a confié le diplomate avant de préciser que les institutions financières à capitaux marocains à savoir la Banque Atlantique, la Banque of Africa et la CEBAO sont également-là pour apporter leur expertise et aider les entrepreneurs à réaliser leur projet.

Le ministre de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, Hyppolyte Dah qui a présidé l’ouverture du séminaire a souligné que son département ne pouvait pas ne pas être solidaire à une « si importante initiative ». C’est pourquoi a-t-il félicité les partenaires des Ambassades des USA et du Maroc pour « cette manifestation concrète de leur volonté d’accompagner le secteur privé burkinabè dans sa quête de solutions idoines et innovantes aux problèmes qui entravent son développement ».
Pour la présidente du Conseil d’administration de la MEBF, Henriette Kaboré, la mobilisation de la communauté des affaires confirme la pertinence de l’initiative, rassurant que les bénéficiaires saurons tirer le meilleur profit pour dynamiser davantage leurs entreprises.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net