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Première session du CES : Les productions agricoles sur internet

Publié le jeudi 4 décembre 2003 à 11h22min

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Installé le 10 novembre dernier lors de la première session le nouveau président du Conseil économique et social (CES) M. Thomas Sanou a invité son équipe à se mettre à la tâche. Cette session a pris fin, mardi 02 décembre 2003 par une série de recommandations.

Les discours dominants sur les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) qu’ils soient politiques ou techniques mettent surtout l’accent sur les possibilités de progrès qu’elles offrent à l’humanité. Cette préoccupation a amené les membres du CES à se pencher sur la question. Le thème "Evaluation de la politique nationale des NTIC, état des lieux et perspectives" a été "épluché" sous tous ses angles durant ces trois semaines.

A patir du contexte mondial et les spécificités politiques, économiques sociologiques et scientifiques du Burkina, M. Sanou et ses quatre vingt dix conseillers ont pu en mesurer les enjeux et ont également fait une évaluation des différentes politiques mises en œuvre au Burkina. Les ministres en charge des politiques gouvernementales en matière des NTIC, des opérateurs privés du secteur des télécommunications et des acteurs de la société civile ont animé des conférences autour des thèmes spécifiques.

membres du CES ont pu mesurer l’ampleur des enjeux et ont reconnu que les NTIC constituent aujourd’hui un support incontournable et traversal à prendre en compte dans toute stratégie de développement global. Leur promotion en tant qu’outil stratégique de renforcement de la bonne gouvernance et de développement économique et social apparaît selon eux comme une nécessite impérieuse. Cependant ils reconnaissent les risques de déviation notamment en matière commerciale, le défi qu’elles ( NTIC) représentent pour la survie des droits nationaux et les dangers pour la diversité des cultures et les langues.

Les NTIC, état des lieux au Burkina

Les nouvelles technologies de l’information et de la communication sans être une panacée doivent être considérées selon M. Thomas Sanou comme des outils, des sphères de production et de service pour amplifier les impacts des projets et programmes de développement.

Mais comment cela pourrait se faire si certaines contraintes entravent l’accès de ces NTIC ? En faisant l’état des lieux les conseillers ont relevé un certain nombre de préoccupations à savoir le sous-équipement généralisé du pays en matière d’infrastructures existantes ; l’absence d’une politique concertée en matière des NTIC. L’absence d’un cadre réglementaire et d’une politique de sécurité pour les individus, les entreprises et les organisations ; et l’inexistence d’une politique claire de promotion du service public en particulier ont également été notifiées par les membres du CES.

En examinant les politiques et les stratégies en matières des NTIC le Conseil économique et social a observé qu’elles sont toutes tributaires à 80 % du financement extérieur. Une situation qui, selon le CES, pose la problématique du financement du développement en général dans nos pays et par conséquent la difficile équation de cohérence, de pérennisation et d’appropriation de nos politiques.

Au terme de leurs réflexions M. Sanou et son équipe ont recommandé une politique de réduction significative des coûts en matière des NTIC ; la création d’une banque de données virtuelles de produits agricoles par la connexion de télécentres communautaires en zones rurales ; l’accélération de la mise en œuvre de la politique de promotion énergétique et l’accord de facilités pour assurer la promotion des NTIC au niveau des établissements d’enseignement et de recherche.

A. Verlaine KABORE


A la fin de leurs travaux les membres du CES ont mis la main à la poche ce qui leur a permis de remettre une somme de cinq cent mille (500 000) F CFA à Mme Mariam Lamizana, ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale en guise de leur contribution au mois de solidarité. Ils ont remis la même somme (500 000) F CFA au président de l’Initiative nationale de soutien aux Etalons El Hadj Oumarou Kanazoé.

A.V.K

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