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Grogne dans les mines d’or : Et si on pensait à la dimension sociale des entreprises ?

Publié le mardi 27 janvier 2015 à 13h24min

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Grogne dans les mines d’or : Et si on pensait à la dimension sociale des entreprises ?

Les dégâts consécutifs aux manifestations contre certaines exploitations minières sont suffisamment lourds. Pourtant ce sont des faits qui n’ont pas commencé aujourd’hui et ne concernent d’ailleurs pas que le Burkina. L’Afrique du Sud, le Niger, le Nigéria ou plus particulièrement la République Démocratique du Congo sont entre autres les pays africains dont la richesse du sous-sol s’apparente à un cauchemar, une malédiction.

Au Burkina Faso, les contestations, qui se sont multipliées ces dernières années sur les différents sites miniers ont orchestré des dégâts assez considérables aussi bien sur le plan humain que matériel. Et tout porte à croire –en tout cas pour l’instant- que demain n’est pas la veille pour que ces manifestations s’estompent ; tant les intérêts des uns et des autres sont divergents.

Les manifestations et les dégâts se multiplient alors que les premiers responsables de ces sites, ainsi que les pouvoirs publics, qui amassent des milliards ne font visiblement rien pour trouver des solutions durables à ce problème. A écouter les contestateurs, les revendications tournent habituellement autour des questions d’embauche, d’augmentation de salaires ou de protection de l’environnement. Et pour ces requêtes, somme toute raisonnables, les exploitants miniers ne semblent pas faire assez pour satisfaire les requêtes. Et ce, parce que le maximum de profits semble le mot d’ordre. Les contestations (arrêt de travail, casses) qui s’en suivent alors entrainent d’énormes pertes non seulement pour l’entreprise elle-même et les travailleurs mais surtout pour le pays qui perd une part importante de son PIB. L’arrêt des travaux sur la mine d’or de Inata en est un exemple. Essakane, Kalsaka, Bellahourou ou encore True Gold sont parmi les sites d’exploitation minière qui ont encore un souvenir douloureux de ces manifestations. Pourtant peu d’efforts sont jusque-là consentis pour les résoudre définitivement.

La part d’impôts prélevés par l’Etat, quoique déjà insignifiante par rapport à ce qui aurait pu être engrangé, se perd apparemment dans des poches d’individus. En tout cas, les réalisations sont très peu perceptibles sur le terrain et les populations, surtout riveraines, digèrent mal cette injustice ; toute chose qui contribue à exacerber les tensions et à faire régner la méfiance. Un oui ou un non suffit alors pour un déchainement total. L’incident de True Gold, certes condamnable, semble s’inscrire dans cette logique.

C’est pourquoi il serait important aussi bien de la part des sociétés d’exploitation minière que de l’Etat, de mettre un accent particulier sur la dimension sociale de ces entreprises. Un dialogue franc entre employés, riverains, exploitants et l’Etat ; une augmentation sensible du salaire des employés et la révision du code minier semblent plus que jamais nécessaires pour éviter que la richesse du sous-sol n’ouvre la voie à une situation chaotique. On pourra condamner les manifestants et les qualifier de tout ce qu’on veut ; mais un homme affamé et qui plus se sent opprimé reste un homme aigri. Alors que le malheur des uns servent d’exemple aux autres ; car les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.

B. Ousmane PARE
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 27 janvier 2015 à 09:05, par RSE En réponse à : Grogne dans les mines d’or : Et si on pensait à la dimension sociale des entreprises ?

    Bien. La démission aussi bien des autorités locales que des responsables des mines vis-à-vis des problèmes sociaux et environnementaux sont à la base de ces manifestations. C’est bien de faire des profits, mais en le faisant, il faut considérer les parties prenantes comme la population locale.

  • Le 27 janvier 2015 à 13:54, par YIRMOAGA En réponse à : Grogne dans les mines d’or : Et si on pensait à la dimension sociale des entreprises ?

    Chers investisseurs, ne vous limitez pas à l’autorisation que l’état vous octroi. Il faudra investir pour la population locale en les déplaçant sur un site approprié avec commodité, afin qu’ils sentent un désintéressements ? Sinon que vos intérêts seront ........et l’état ni pourra rien ?

  • Le 27 janvier 2015 à 14:14, par DUMPER En réponse à : Grogne dans les mines d’or : Et si on pensait à la dimension sociale des entreprises ?

    Prennez l’exemple de Essakane SA. C’est un model à suive par les autres mines du Burkina.
    Loin de moi l’idée de leur jetter des fleurs mais ils font du bon boulot et tout le Burkina en profite. Bien qu’il ait u des soucis par le passé et qu’il y a encore de ptits soucis, leurs efforts sont à apprécier.

  • Le 27 janvier 2015 à 14:34, par Yiki Yan En réponse à : Grogne dans les mines d’or : Et si on pensait à la dimension sociale des entreprises ?

    Bien analysé petit Samo (chamo). Il y a un véritable laisser aller dans ce sens de la part de l’état. je voudrais que les travailleurs des mines et les populations riveraines sachent qu’on peut bloquer/arrêter le travail sans pour autan bruler ou casser. La seule porte réelle du Burkina de se développer et d’atteindre l’émergence aujourd’hui reste l’exploitation de nos ressources naturelles ; seulement il faudrait que l’état y mette plus de garde fous, renforce les textes au profit des travailleurs du secteur, des populations riveraines et de l’environnement, c’est possible ! Franchement, regardons autour de nous et analysons : nous n’avons pas de port, nous n’avons pas une bonne politique agricole ni une bonne politique de création d’emploi. par contre nous avons une forte main d’œuvre moyennement qualifiée et des ressources naturelles ! Regardez le Canada, le Nicaragua, l’Australie, l’Afrique du Sud, le Ghana,...ces pays doivent leur émergence, leur développement à l’exploitation de leurs ressources naturelles. les compagnies minière veulent faire du profit et ils feront des bénéfices à tout les coups, mais cela dépend aussi bien du pays et des autorités. Alors l’état devrait :
    1- Renforcer sa vigilance auprès de ces compagnies
    2- Revoir le volet social et environnemental dans le code minier
    3-Exiger et mettre l’accent sur la participation locale (actionnariat local) dans les compagnies minières
    5- Insister sur le système de package salarial (ie catégoriser les salaire dans le domaine minier avec des références solides : Australie, Afrique du Sud,....)
    6- Faire la promotion des mines à travers la sensibilisation des populations locales et non auprès des investisseurs seulement
    7- Mettre en place une gestion transparente et équitable des retombées des mines (car y en a réellement),....et j’en passe !
    Les ressources naturelles comme le nom l’indique est un don de Dieu, je dirais ça comme ça, donc y a pas de malédiction dans leur exploitation. La malédiction réside plus tôt dans la manière dont les retombées de leur exploitation sont partagées et/ou gérées.
    Nous avons actuellement 8 mines en exploitation dans le pays (Essakane, Taparko, Inata, Bissa, Mana, Youga, Kalsaka-Séguenega, Perkoa) et autant en attente de développement (Bomboré, Kiaka, Karma, Houndé, Bagassi, Batié, Nianka (Banfora), Tambao,....) alors profitons en pour permettre leur mise en exploitation, gérons a mieux les retombées et faisons le bilan dans les 10-20 ans à venir.

  • Le 27 janvier 2015 à 14:58 En réponse à : Grogne dans les mines d’or : Et si on pensait à la dimension sociale des entreprises ?

    Merci Monsieur pour votre contribution.
    Il nous faut une réelle politique de développement et de gestion des industries extractives au Burkina ; sinon les populations riveraines et les Burkinabé passeront à côté des retombées des mines. Je puis vous dire que ce n’est pas en octroyant des permis tout azimut sans en capitaliser la moindre expérience du passé qu’on pourra trouver la solution à cette « malheur de l’or ». Si nos autorités sont responsables, nous trouverons des investisseurs responsables, des techniciens outillés et des populations sereines aux côtés des sites miniers dans notre pays.

    Un Environnementaliste.

  • Le 27 janvier 2015 à 15:04, par Ka En réponse à : Grogne dans les mines d’or : Et si on pensait à la dimension sociale des entreprises ?

    Je suis contre les destructions du matériels pouvant servir a l’emploi des jeunes. Mais je totalement d’accords avec ce qui se passe : quand on imagine tous ce que les mines du Burkina nous rapporte, et la corruption a ciel ouvert les récupère, pourtant 99% de la population n’ont pas un repas par jour, c’est normale de faire dégagés ces responsables mafieux qui ne pensent qu’a leur gosier en oubliant le peuple meurtri par leur système.

  • Le 27 janvier 2015 à 15:09, par Yiki Yan En réponse à : Grogne dans les mines d’or : Et si on pensait à la dimension sociale des entreprises ?

    Bien analysé petit Samo (chamo). Il y a un véritable laisser aller dans ce sens de la part de l’état. je voudrais que les travailleurs des mines et les populations riveraines sachent qu’on peut bloquer/arrêter le travail sans pour autan bruler ou casser. La seule porte réelle du Burkina de se développer et d’atteindre l’émergence aujourd’hui reste l’exploitation de nos ressources naturelles ; seulement il faudrait que l’état y mette plus de garde fous, renforce les textes au profit des travailleurs du secteur, des populations riveraines et de l’environnement, c’est possible ! Franchement, regardons autour de nous et analysons : nous n’avons pas de port, nous n’avons pas une bonne politique agricole ni une bonne politique de création d’emploi. par contre nous avons une forte main d’œuvre moyennement qualifiée et des ressources naturelles ! Regardez le Canada, le Nicaragua, l’Australie, l’Afrique du Sud, le Ghana,...ces pays doivent leur émergence, leur développement à l’exploitation de leurs ressources naturelles. les compagnies minière veulent faire du profit et ils feront des bénéfices à tout les coups, mais cela dépend aussi bien du pays et des autorités. Alors l’état devrait :
    1- Renforcer sa vigilance auprès de ces compagnies
    2- Revoir le volet social et environnemental dans le code minier
    3-Exiger et mettre l’accent sur la participation locale (actionnariat local) dans les compagnies minières
    5- Insister sur le système de package salarial (ie catégoriser les salaire dans le domaine minier avec des références solides : Australie, Afrique du Sud,....)
    6- Faire la promotion des mines à travers la sensibilisation des populations locales et non auprès des investisseurs seulement
    7- Mettre en place une gestion transparente et équitable des retombées des mines (car y en a réellement),....et j’en passe !
    Les ressources naturelles comme le nom l’indique est un don de Dieu, je dirais ça comme ça, donc y a pas de malédiction dans leur exploitation. La malédiction réside plus tôt dans la manière dont les retombées de leur exploitation sont partagées et/ou gérées.
    Nous avons actuellement 8 mines en exploitation dans le pays (Essakane, Taparko, Inata, Bissa, Mana, Youga, Kalsaka-Séguenega, Perkoa) et autant en attente de développement (Bomboré, Kiaka, Karma, Houndé, Bagassi, Batié, Nianka (Banfora), Tambao,....) alors profitons en pour permettre leur mise en exploitation, gérons a mieux les retombées et faisons le bilan dans les 10-20 ans à venir.

  • Le 27 janvier 2015 à 15:11, par Yiki Yan En réponse à : Grogne dans les mines d’or : Et si on pensait à la dimension sociale des entreprises ?

    Grogne dans les mines d’or : Et si on pensait à la dimension sociale des entreprises ? par Yiki Yan

    Bien analysé petit Samo (chamo). Il y a un véritable laisser aller dans ce sens de la part de l’état. je voudrais que les travailleurs des mines et les populations riveraines sachent qu’on peut bloquer/arrêter le travail sans pour autan bruler ou casser. La seule porte réelle du Burkina de se développer et d’atteindre l’émergence aujourd’hui reste l’exploitation de nos ressources naturelles ; seulement il faudrait que l’état y mette plus de garde fous, renforce les textes au profit des travailleurs du secteur, des populations riveraines et de l’environnement, c’est possible ! Franchement, regardons autour de nous et analysons : nous n’avons pas de port, nous n’avons pas une bonne politique agricole ni une bonne politique de création d’emploi. par contre nous avons une forte main d’œuvre moyennement qualifiée et des ressources naturelles ! Regardez le Canada, le Nicaragua, l’Australie, l’Afrique du Sud, le Ghana,...ces pays doivent leur émergence, leur développement à l’exploitation de leurs ressources naturelles. les compagnies minière veulent faire du profit et ils feront des bénéfices à tout les coups, mais cela dépend aussi bien du pays et des autorités. Alors l’état devrait :
    1- Renforcer sa vigilance auprès de ces compagnies
    2- Revoir le volet social et environnemental dans le code minier
    3-Exiger et mettre l’accent sur la participation locale (actionnariat local) dans les compagnies minières
    5- Insister sur le système de package salarial (ie catégoriser les salaire dans le domaine minier avec des références solides : Australie, Afrique du Sud,....)
    6- Faire la promotion des mines à travers la sensibilisation des populations locales et non auprès des investisseurs seulement
    7- Mettre en place une gestion transparente et équitable des retombées des mines (car y en a réellement),....et j’en passe !
    Les ressources naturelles comme le nom l’indique est un don de Dieu, je dirais ça comme ça, donc y a pas de malédiction dans leur exploitation. La malédiction réside plus tôt dans la manière dont les retombées de leur exploitation sont partagées et/ou gérées.
    Nous avons actuellement 8 mines en exploitation dans le pays (Essakane, Taparko, Inata, Bissa, Mana, Youga, Kalsaka-Séguenega, Perkoa) et autant en attente de développement (Bomboré, Kiaka, Karma, Houndé, Bagassi, Batié, Nianka (Banfora), Tambao,....) alors profitons en pour permettre leur mise en exploitation, gérons a mieux les retombées et faisons le bilan dans les 10-20 ans à venir.

  • Le 27 janvier 2015 à 15:56 En réponse à : Grogne dans les mines d’or : Et si on pensait à la dimension sociale des entreprises ?

    Merci Monsieur pour votre contribution.
    Il nous faut une réelle politique de développement et de gestion des industries extractives au Burkina ; sinon les populations riveraines et les Burkinabé passeront à côté des retombées des mines. Je puis vous dire que ce n’est pas en octroyant des permis tout azimut sans en capitaliser la moindre expérience du passé qu’on pourra trouver la solution à cette « malheur de l’or ». Si nos autorités sont responsables, nous trouverons des investisseurs responsables, des techniciens outillés et des populations sereines aux côtés des sites miniers dans notre pays.

  • Le 27 janvier 2015 à 15:59, par bakary En réponse à : Grogne dans les mines d’or : Et si on pensait à la dimension sociale des entreprises ?

    Il faut etre honete et reconnaitre que papa blaise Compaore est le seul qui a rellement le secret de la bonne gouvernance et du development durable. Depuis son depart rien ne va plus au Faso. Les Etalons sont a la derive, les mines d’or incendies les universites grevistes les ministres voyouset des DG arretes. Si Blaise etait la rien de toute cette merde n’allais se faire car il a le secret de la bonne gestion. Papa Blaise reviendra en 2020 pour les elections presidentielle. God bless Papa blaise.

  • Le 27 janvier 2015 à 16:32, par Bangba En réponse à : Grogne dans les mines d’or : Et si on pensait à la dimension sociale des entreprises ?

    parlant de la prise en compte de la dimension sociale des entreprises, le débat est vraiment ouvert et pour notre part, l’Etat doit jouer Pleinement son rôle. Pour minimiser les contestations pendant la mise en oeuvre, je propose que le plan de gestion environnemental et social soit largement diffusé au niveau des populations à la base, qu’une copie de ce document soit mise à la disposition des maires des communes concernées ainsi qu’au conseil régional de la région(la liste pourra être plus longue).
    L’autre aspect concerne la procédure d’attribution des espaces par le ministère des mines ; les techniciens de ce ministère doivent faire un effort de se déplacer sur le terrain avant la délivrance des permis. Le processus d’attribution des sites d’exploitation mérite toujours une explication.

  • Le 27 janvier 2015 à 17:21, par THEOS En réponse à : Grogne dans les mines d’or : Et si on pensait à la dimension sociale des entreprises ?

    Cela était prévisible. La plus parts des études prospectives sont faites uniquement pour estimer la quantité d’or qu’on peut en tirer, sinon qu’ils peuvent, car ces exploitants songent rarement à la protection de l’environnement. Les installations sont faites pour exploiter. On a pas encore entendu parler d’une station d’épuration des eaux issus de l’exploitation minière. Mieux qu’elle est la contribution des exploitations minières dans le PIB ? Exception faites de quelques sociétés, que je ne vais pas citer, qui font des efforts pour favoriser le développement de leurs communes, les sociétés minières voient leurs profits avant toute chose. Il appartient aux responsables gouvernementaux, s’ils ne sont pas corrompus, de les ramener à l’ordre à travers des contrôles stricts. Ce qui serait difficile car si nos autorités ne sont pas en mesure de savoir quelle est la quantité d’or qui est extraite de nos sous-sols, il serait difficile d’évaluer les atteintes environnementales. Face à la fois à, l’impuissance et à la passivité de ces sois disant autorités, il va de soit les victimes (d’expropriation de terres agricoles, de sous payement, de sans droits de travail, sans indemnités, sans assurances maladies malgré les risques) fassent valoir leurs droits. Plus rien ne sera comme avant. La patrie ou la mort nous vaincrons

  • Le 27 janvier 2015 à 19:12, par le maitre En réponse à : Grogne dans les mines d’or : Et si on pensait à la dimension sociale des entreprises ?

    Monsieur PARE vous avez fait un article comme vous vivez dans ces sites miniers c est d autant vrai que je ne peux qu’inviter ceux qui contesteront cet article à effectivement opérer une descente dans les localités minières pour se rendre compte du desastre des riverains. Tenez un village comme Inata, sona manque de forage pour boire. C’est une citerne qui ravitaille les populations locales.Alors si demain ll n ya pas mine pas d’eau.Quoi qu’on dise la Soremib avec la Grande France est un exemple. Il ya tout a poura .Le problème est que l etat doit en raison de ses 10% avoir un représentant dans l’administration miniere qu on appellera coordonnateur de la trampe de Saidou Kabore que Smb a vite fait de contraindre à la démission. Il faut que l’état ouvre l’oeil sur ces fameux investisseurs qui pillent nos richesses.

  • Le 27 janvier 2015 à 22:35, par Yiki Yan En réponse à : Grogne dans les mines d’or : Et si on pensait à la dimension sociale des entreprises ?

    Grogne dans les mines d’or : Et si on pensait à la dimension sociale des entreprises ? par Yiki Yan

    Bien analysé petit Samo (chamo). Il y a un véritable laisser aller dans ce sens de la part de l’état. je voudrais que les travailleurs des mines et les populations riveraines sachent qu’on peut bloquer/arrêter le travail sans pour autan bruler ou casser. La seule porte réelle du Burkina de se développer et d’atteindre l’émergence aujourd’hui reste l’exploitation de nos ressources naturelles ; seulement il faudrait que l’état y mette plus de garde fous, renforce les textes au profit des travailleurs du secteur, des populations riveraines et de l’environnement, c’est possible ! Franchement, regardons autour de nous et analysons : nous n’avons pas de port, nous n’avons pas une bonne politique agricole ni une bonne politique de création d’emploi. par contre nous avons une forte main d’œuvre moyennement qualifiée et des ressources naturelles ! Regardez le Canada, le Nicaragua, l’Australie, l’Afrique du Sud, le Ghana,...ces pays doivent leur émergence, leur développement à l’exploitation de leurs ressources naturelles. les compagnies minière veulent faire du profit et ils feront des bénéfices à tout les coups, mais cela dépend aussi bien du pays et des autorités. Alors l’état devrait :
    1- Renforcer sa vigilance auprès de ces compagnies
    2- Revoir le volet social et environnemental dans le code minier
    3-Exiger et mettre l’accent sur la participation locale (actionnariat local) dans les compagnies minières
    5- Insister sur le système de package salarial (ie catégoriser les salaire dans le domaine minier avec des références solides : Australie, Afrique du Sud,....)
    6- Faire la promotion des mines à travers la sensibilisation des populations locales et non auprès des investisseurs seulement
    7- Mettre en place une gestion transparente et équitable des retombées des mines (car y en a réellement),....et j’en passe !
    Les ressources naturelles comme le nom l’indique est un don de Dieu, je dirais ça comme ça, donc y a pas de malédiction dans leur exploitation. La malédiction réside plus tôt dans la manière dont les retombées de leur exploitation sont partagées et/ou gérées.
    Nous avons actuellement 8 mines en exploitation dans le pays (Essakane, Taparko, Inata, Bissa, Mana, Youga, Kalsaka-Séguenega, Perkoa) et autant en attente de développement (Bomboré, Kiaka, Karma, Houndé, Bagassi, Batié, Nianka (Banfora), Tambao,....) alors profitons en pour permettre leur mise en exploitation, gérons a mieux les retombées et faisons le bilan dans les 10-20 ans à venir.

  • Le 28 janvier 2015 à 08:08, par willkins En réponse à : Grogne dans les mines d’or : Et si on pensait à la dimension sociale des entreprises ?

    good speak

  • Le 28 janvier 2015 à 13:36, par Ka En réponse à : Grogne dans les mines d’or : Et si on pensait à la dimension sociale des entreprises ?

    Je suis contre les destructions du matériels pouvant servir a l’emploi des jeunes. Mais je totalement d’accords avec ce qui se passe : quand on imagine tous ce que les mines du Burkina nous rapporte, et la corruption a ciel ouvert les récupère, pourtant 99% de la population n’ont pas un repas par jour, c’est normale de faire dégagés ces responsables mafieux qui ne pensent qu’a leur gosier en oubliant le peuple meurtri par leur système.

  • Le 29 janvier 2015 à 07:35, par petitcoeur En réponse à : Grogne dans les mines d’or : Et si on pensait à la dimension sociale des entreprises ?

    Je déplore les évènements qui sont survenus au niveau de la société minière True Gold, mais j’invite ces miniers à revoir un peu leurs méthodes de travail, de recrutements des employés surtout qualifiés et non le contraire. Le respect du bien être social et environnemental des populations autochtones déplacées.Surtout et j’insiste les sociétés minières à revoir et améliorer leurs méthodes de recrutements de leurs travailleurs, éviter les recrutements par affinité......Eviter les recrutements par l’intermédiaire des cabinets......c’est tout.

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