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Association cotonnière africaine : S’unir pour sauver le secteur coton

Publié le vendredi 11 mars 2005 à 07h54min

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Ouagadougou abrite les 10,11,12 mars, les 3e assises de l’Association cotonnière africaine. Ces journées vont permettre aux participants d’explorer toute la problématique du coton africain.

" Il y a urgence d’agir à assurer à nos institutions une meilleure compétitivité sur le marché mondial. Ce cadre formel de concertation et d’actions de l’association cotonnière africaine va permettre aux pays africains, producteurs de coton, de concentrer et d’unifier leurs efforts pour la sécurisation, la préservation et le développement durable de leurs productions".

Tels sont les propos du ministre en charge du commerce, Benoît Ouattara, à l’occasion de l’ouverture des 3es journées de l’Association cotonnière africaine (ACA). Ces journées se tiennent dans un contexte particulièrement pénible pour l’Afrique. La filière coton est confrontée à de graves difficultés. Cette crise s’explique entre autres par la chute des cours de coton, la chute du dollar, et les subventions cotonnières américaines.

Selon le président de l’Association cotonnière africaine, Ibrahim Malloum, on estime à plus de 200 milliards de FCFA, les déficits attendus des sociétés cotonnières d’Afrique de l’Ouest et du Centre pour la seule campagne 2004/2005, si les cours mondiaux restent à leurs niveaux actuels. Avec un tel déficit, la plupart des sociétés cotonnières risquent de mettre la clé sous le paillasson.

Pour ce faire a t-il ajouté, << la relance au niveau international, de l’initiative sectorielle, en faveur du coton soumise à l’OMC par le Bénin, le Burkina, le Mali et le Tchad est plus qu’urgent >> M. Ibrahim Malloum a également exprimé toute sa satisfaction en ce qui concerne l’arrêt rendu récemment par l’OMC en faveur du Brésil en qualifiant de déloyales et d’illégales certaines subventions cotonnières américaines.

La rencontre de Ouagadougou qui vient après celle du Mali en 2003, du Sénégal en 2004, va donner l’occasion d’approfondir les réflexions sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour sortir la filière coton du bourbier dans lequel elle patauge de nos jours. La problématique du marché international, la question des subventions, le coût des intrants, le coton transgénique sont entre autres les sujets qui seront à l’ordre du jour.

Des solutions et approches salvatrices susceptibles de donner un nouvel élan au développement de la filière cotonnière africaine, devront se dégager à l’issue de ces trois jours de travaux car il y va de la survie des millions de populations africaines.

Fatouma Sophie OUATTARA

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