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Ecole des Cadres Moyens en Travail Social : les élèves observent une pause de travail pour exiger de meilleures conditions d’études

Publié le mercredi 10 décembre 2014 à 17h19min

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Ecole des Cadres Moyens en Travail Social : les élèves observent une pause de travail pour exiger de meilleures conditions d’études

Pour exiger de meilleures conditions d’études, les élèves fonctionnaires de l’Ecole des Cadres Moyens en Travail Social basée à Gaoua dans la région du Sud-Ouest, observent du 9 au 11 décembre un arrêt de cours. Ils promettent de renouveler le sit-in si leurs réclamations ne sont pas satisfaites. Nous vous proposons dans les lignes qui suivent la déclaration de la corporation.

L’Ecole des Cadres Moyens en Travail Social (ECMTS) de Gaoua traverse de nouveau une crise après celle de l’année dernière. Plus rien ne va au sein de notre école. En effet, depuis décembre 2013 les élèves de l’ECMTS ont entrepris une lutte après l’échec des négociations auprès de leur administration. Cette lutte consistait à réclamer des responsables de l’école l’amélioration de la qualité de leur formation. Ces derniers ayant négligé les préoccupations des élèves ont entrepris d’autres mesures d’austérité amenant les élèves à demander leur départ ainsi que celui d’un chargé dont ses cours ont toujours fait l’objet de controverse. Cet état de fait a conduit les élèves en sit-in le 6, 7 et 8 févier 2014. Pour des raisons non élucidées, l’administration avait cessé de fonctionner et n’eut été l’intervention de plus d’un acteur notamment celle de notre ministère à travers les trois (03) missions en deux (02) mois dont la dernière fût conduite par Monsieur Adjima GBANGOU, Secrétaire Général, l’école serait plongée dans un chaos total. Nous saisissons l’occasion pour exprimer nos sincères remerciements ainsi que notre profonde reconnaissance à tous les médiateurs dans cette crise. A l’issue de ces multiples interventions, une session extraordinaire du conseil d’administration s’était tenue le 05 mars 2014 et avait permis la reprise des cours. Ainsi, le 13 mars 2014, notre école a repris les cours. Malheureusement, les choses allaient de mal en pis en ce sens que la qualité de la formation tant souhaitée par les élèves s’est muée en chômage. Nous avons passé plus de temps à chômer qu’à suivre les cours. Cela se justifiait selon l’administration par l’absence de chargé de cours (professeurs). Afin de rattraper le temps perdu, les élèves ont consenti des efforts en se faisant programmer 50 heures dans la semaine au lieu de 42 heures précédemment prévues. Malgré cela, nous n’avons pas connu une progression significative dans le programme. C’est ainsi que nous avons proposé qu’au regard de la situation d’absence permanente de chargé de cours, les élèves de la 49ème promotion (ex 1ère année) soient exemptés de l’examen de passage de la 1ère en 2ème année afin qu’ils continuent les cours. Cette proposition a été rejetée pour motif qu’aucune disposition du règlement intérieur de notre institut ne prévoit cela. Soudain, le 10 juillet l’administration nous informait que nous arrêtions les cours le 12 du même mois et que nous débuterons le stage de découverte le 15 juillet sans avoir au préalable apprêté les moyens pour la cause et sans examen de passage de la 1ère en 2ème année. Quelques jours après, pendant que les 1ères années sont sur le terrain de stage, l’administration sort un calendrier scolaire programmant les examens de fin de cycle des élèves de la deuxième année le 03 septembre et ceux de passage des élèves de la première année le 05 novembre alors que les élèves de la 2ème année pouvaient composer et sortir en juillet comme d’habitude. Ce nouveau calendrier n’a servi à rien car, les élèves Adjoints Sociaux ont effectué leur sortie le 15 septembre 2014 (sanction) sans pouvoir suivre le cours de la Législation en Matière d’Action Sociale (LMAS) pourtant en décembre 2013, il leur restait uniquement trois (03) matières.

Mentionnons en passant que les responsables de notre administration se sont accaparés de certaines matières qu’ils ne parviennent pas à exécuter pour des raisons que nous ignorons.
Du 22 septembre, date de la reprise des cours comme indiqué dans le calendrier scolaire au 24 octobre 2014 (arrêt des cours pour l’organisation des examens de passage de la 1ère en 2ème année), aucune avancée n’a été remarquée dans certaines sections en témoigne l’exécution des cours mentionnée dans le tableau ci-dessous.

A l’analyse de ce tableau, il ressort qu’aucune section n’a pu utiliser la moyenne du temps disponible. De toutes ces sections, celle des élèves Educateurs des Jeunes Enfants (EJE) est en avance avec un taux d’exécution de 39,29 % et la section des élèves Attachées d’Education Spécialisée a plus chômé avec 94,64% d’heures perdues sur les 168 heures disponibles. Il convient de noter que la semaine des examens n’a pas été prise en compte.
Il est important de vous rappeler que nous avons à plusieurs reprises fait des propositions qui n’ont jamais été prises en compte. La dernière en date s’est faite lors d’une rencontre que nous avons demandée le 08 octobre et obtenue le 15 novembre dernier avec madame la Directrice des Etudes et des Stages (DES). Au cours de cette rencontre, l’ensemble des élèves de la deuxième année lui avaient exprimé leur souhait d’aller en stage juste après les congés du premier trimestre. Ce souhait se justifie par le fait que sur le plan pédagogique, les matières exécutées le permettent ou le permettront d’ici les congés. Aussi, cela éviterait qu’on ait deux (02) promotions à l’école quand on sait que l’école rencontre des difficultés de salles et de mobilisation des chargés de cours. Ces difficultés se sont accentuées avec les travaux de réfection qui interviennent en milieu d’année scolaire. L’école gagnerait en temps en ce sens que les élèves de la deuxième année seront sur le terrain de stage, et l’administration consacrera son temps sur ceux de la première année. D’ici le retour des élèves de la deuxième année, ceux de la première année auront épuisé plusieurs de leurs matières. Ce qui permettrait à n’en pas douter à l’administration de se rabattre sur les élèves de la deuxième année qui sont en fin de formation afin qu’ils puissent terminer les cours et organiser leur examen de fin de cycle au plutard en début juillet.
Madame la Directrice des Etudes et des Stages après nous avoir écouté, nous avait rassuré qu’elle rédigerait un rapport qu’elle déposera auprès de monsieur le Directeur Général afin que le conseil pédagogique maintes fois reporté puisse statuer dans les jours à venir. Du 15 novembre à aujourd’hui, aucune information n’est disponible à cet effet.
Par ailleurs, l’administration doit organiser des sorties d’application en IEC/CCC au profit des élèves de la filière de l’assistance sociale. La solution qui avait été trouvée par la mission ministérielle du 05 janvier 2014 à cette ancienne préoccupation est définitivement remise en cause car, nos « aînés » sont allés sur le terrain de stage l’an passé sans faire cette sortie et cette année encore aucune perspective n’est envisagée malgré les multiples interpellations.
En outre, les élèves de la 1ère année n’ont toujours pas perçu leur premier pécule et ceux de la deuxième année victimes injustement de la règle de prorata temporis sur leur pécule de novembre et décembre 2013 n’ont pas aussi été remboursés malgré les différents envois de liste par le bureau des élèves à la demande de l’administration.
Bref, les préoccupations sont nombreuses et c’est pourquoi une assemblée générale extra ordinaire s’est tenue ce jeudi 04 décembre. Cette assemblée a décidé qu’au regard du désintérêt manifeste de nos responsables vis-à-vis de notre formation malgré nos différentes correspondances de rappel, l’ensemble des élèves observeront un arrêt de soixante douze (72) heures de cours du 09 au 11 décembre 2014. Cet arrêt des cours se poursuivra par tacite reconduction si à l’issue de ces 72h, des solutions ne sont pas trouvées pour exiger sans délai :
1. La réalisation des sorties d’application en IEC/CCC au profit des élèves de la filière de l’assistance sociale de la deuxième année (résolu par une mission ministérielle et non mis en œuvre) ;
2. L’élargissement des lieux de stage sur toute l’étendue du territoire nationale (instruction donnée par le conseil d’administration le 05 mars et toujours non résolu) ;
3. Le déroulement du stage pratique le 05 janvier 2015 au profit des élèves de la deuxième année ;
4. l’octroi des frais de rédaction des rapports de stage à leur profit ;
5. Une solution rapide et définitive au problème de « chômage » des élèves de l’ECMTS (programmation permanente des cours) ;
6. L’amélioration de la qualité de notre formation ;
7. L’accélération des travaux de réfection de l’école ;
8. La construction effective d’un amphithéâtre à l’ECMTS ;
9. Le remboursement du reliquat des pécules injustement coupés en novembre et décembre 2013 (résolu par le conseil d’administration et non mis œuvre) ;
10. Le paiement des pécules des élèves nouvellement admis à l’ECMTS ;
11. L’octroi d’un budget additionnel au bureau des élèves pour la poursuite de la réalisation de ses activités ;
12. Dotation de l’école en téléviseur plus abonnement canal et de cyber (promesse non tenue) ;
13. Réparation du matériel de sonorisation (refus délibéré de l’administration) ;
14. Mise à la disposition de l’école de matériels sportifs acheté depuis des années et confisqués (refus délibéré de Monsieur le DG) ;
15. Nomination des coordonnateurs de promotion ;
16. La prise en compte des propositions et suggestions des élèves en tant qu’acteurs dans le processus de leur formation.
Vu l’importance des points inscrits, nous appelons l’attention des premiers responsables du Ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale à jeter un regard sur la situation actuelle de l’école.
Vive l’ECMTS/INFTS
En avant pour une formation de qualité à l’ECMTS.
Je vous remercie !!!
Fait à Gaoua le, 09 décembre 2014

Yédihama SABDANO
Elève Educateur Social

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Vos commentaires

  • Le 10 décembre 2014 à 18:44, par Le revolté En réponse à : Ecole des Cadres Moyens en Travail Social : les élèves observent un travail de travail pour exiger de meilleures conditions d’études

    Quand meme, on fait la promotion "un village, un service social", et vous reduisez les zones de stage. Quelle promotion sociale pronez-vous ? Sansan Hien, a échoué, et il doit le reconnaitre, depuis son arrivé a la direction generale de linstitution les problemes ne font que saccumuler. Ce monsieur pretend tout connaitre et c’est cette erreur qui plonge tjrs lecole dans le chaos. Comment comprenez vous une école qui crie tjr dun probleme financier arrive a consomé que 40% de son budget, le reste est reversé au tresor, pendant ce temp rien ne vas. A votre place je rend le tablier. Meditez cet ecrit

  • Le 10 décembre 2014 à 22:20, par Tino En réponse à : Ecole des Cadres Moyens en Travail Social : les élèves observent une pause de travail pour exiger de meilleures conditions d’études

    Cette école n’a d’égal en incurie que l’Ecole nationale de santé publique qui sabote tout sur la ligne et antidate génialement la sortie des élèves sous l’œil participatif et complice de la Fonction Publique. Voici que de futurs travailleurs, soucieux de la qualité de leur formation sont contraints de suspendre les cours pour se faire écouter. En matière de formation et de gestion des travailleurs des secteurs sociaux, le BF fait rire par son insouciance et s’obstine à régresser au moment où tous les pays de la sous-région viennent au galop. Par exemple, l’ENSP est qualifiée e dépotoir par les Etats membres de l’OOAS puisque ce n’est ici que l’on peut obtenir un diplôme d’Infirmier d’Etat sans le baccalauréat. Le chien ne change jamais sa manière de s’asseoir. Courage à tout le monde !

  • Le 10 décembre 2014 à 22:26, par Tino En réponse à : Ecole des Cadres Moyens en Travail Social : les élèves observent une pause de travail pour exiger de meilleures conditions d’études

    Cette école n’a d’égal en incurie que l’Ecole nationale de santé publique qui sabote tout sur la ligne et antidate génialement la sortie des élèves sous l’œil participatif et complice de la Fonction Publique. Voici que de futurs travailleurs, soucieux de la qualité de leur formation sont contraints de suspendre les cours pour se faire écouter. En matière de formation et de gestion des travailleurs des secteurs sociaux, le BF fait rire par son insouciance et s’obstine à régresser au moment où tous les pays de la sous-région viennent au galop. Par exemple, l’ENSP est qualifiée e dépotoir par les Etats membres de l’OOAS puisque ce n’est ici que l’on peut obtenir un diplôme d’Infirmier d’Etat sans le baccalauréat. Le chien ne change jamais sa manière de s’asseoir. Courage à tout le monde !

  • Le 11 décembre 2014 à 09:57, par antopasc En réponse à : Ecole des Cadres Moyens en Travail Social : les élèves observent une pause de travail pour exiger de meilleures conditions d’études

    A l’Ecole des Cadres Supérieurs en Travail Social (ECSTS) à Ouaga, la situation est pareille voire pire. En effet, au mois de novembre la SONABEL et l’ONEA ont suspendu la fourniture d’électricité et d’eau à l’école. De plus la DAF, parent de ZOUBGA fait comme si l’argent était sa propriété. Actuellement, les élèves de 3ème année ont terminé les cours, mais la contribution ( frais) pour la production des mémoires pose problème.

  • Le 11 décembre 2014 à 14:16, par DOSSABI2 En réponse à : Ecole des Cadres Moyens en Travail Social : les élèves observent une pause de travail pour exiger de meilleures conditions d’études

    Bonne analyse mon révolté !!!

  • Le 12 décembre 2014 à 11:49, par COULIBALY Adama Magnan En réponse à : Ecole des Cadres Moyens en Travail Social : les élèves observent une pause de travail pour exiger de meilleures conditions d’études

    Toujours, toujours et encore des problèmes à l’INFTS. Il est temps d’assainir sérieusement ce ministère car il y a une gestion opaque qui s’y passe. Un Ministère qui est qualifié par tous de plus pauvre et qui pourtant continu d’exister. le malaise est très profond et il est mieux de changer une équipe qui ne gagne pas. Chaque fois il ya des problèmes avec les étudiants qui sont supposés sortir travailler pour l’amélioration du bien être social. Du courage mes frères et vivement que la lutte aboutisse.

  • Le 14 décembre 2014 à 11:25, par DRAPI LE REVOLTE En réponse à : Ecole des Cadres Moyens en Travail Social : les élèves observent une pause de travail pour exiger de meilleures conditions d’études

    la crise qui perdure à l’ECMTS est à l’image du MASSN, aucune vision pour les agents qui sont presque tombés dans les oubliettes , conditions de travail misérables, gestion macabre du personnel , nomination tout azimut sans tenir compte du profil, tout cela avec la complicité tacite du syndicat qui agonise pour ne pas dire mort depuis plusieurs années . L’ensemble des travailleurs pris en otage par le SG du syndicat devenu DG et qui ne se préoccupe pas du sort des travailleurs sociaux.

  • Le 14 décembre 2014 à 11:29, par DRAPI LE REVOLTE En réponse à : Ecole des Cadres Moyens en Travail Social : les élèves observent une pause de travail pour exiger de meilleures conditions d’études

    la crise qui perdure à l’ECMTS est à l’image du MASSN, aucune vision pour les agents qui sont presque tombés dans les oubliettes , conditions de travail misérables, gestion macabre du personnel , nomination tout azimut sans tenir compte du profil, tout cela avec la complicité tacite du syndicat qui agonise pour ne pas dire mort depuis plusieurs années . L’ensemble des travailleurs pris en otage par le SG du syndicat devenu DG et qui ne se préoccupe pas du sort des travailleurs sociaux.

  • Le 14 décembre 2014 à 11:40, par DRAPI LE REVOLTE En réponse à : Ecole des Cadres Moyens en Travail Social : les élèves observent une pause de travail pour exiger de meilleures conditions d’études

    Les crises qui perdurent à l’INFTS est à l’image du MASSN :aucune vision pour le ministère, conditions de travail de vie misérables des travailleurs, gestion macabre du personnel, nomination tout azimut sans tenir des profils et ce avec la complicité tacite du syndicat moribond depuis plusieurs années,qui a pris en otage tout le monde.

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