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Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (15)

Publié le samedi 6 décembre 2014 à 12h44min

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Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (15)

Elle s’appelle Joséphine Ouédraogo. Dans le premier gouvernement Kafando/Zida, elle détient le portefeuille de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique. Elle est l’unique femme qui occupe, au sein du nouveau régime, une place prépondérante. Elle avait figuré parmi le trio sélectionné pour participer à la phase finale qui a décidé de la désignation du président du Faso (cf. LDD Burkina Faso 0452/Mardi 18 novembre 2014) ; il était tout à fait logique qu’elle se retrouve dans le gouvernement (cf. LDD Burkina Faso 0456/Lundi 24 novembre 2014).

On sait ce que la lutte contre la corruption, l’incivilité, le laxisme de la justice… représentent pour la nouvelle équipe au pouvoir. On imagine donc que la tâche de Joséphine Ouédraogo ne sera pas des plus faciles compte tenu des attentes de la population et des promesses des nouveaux promus. La « Révolution » de 1983 avait pensé résoudre le problème avec d’une part la création des Comités de défense de la révolution (CDR) et du Tribunal populaire révolutionnaire (TPR). Le TPR avait été, d’ailleurs, la première juridiction créée par le CNR ; c’était le 19 octobre 1983. Il était compétent pour juger les crimes et délits politiques contre la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat, les cas de détournement de fonds publics et des crimes et délits commis par des fonctionnaires, agents et préposés de l’Etat dans l’exercice de leur fonction.

Au lendemain du 4 août 1983, les choses étaient simples et les ennemis étaient identifiés : hors du CNR, qu’il n’était pas question de dénigrer ou de contester, point de salut ; et tous ceux qui avaient été en place auparavant étaient, d’emblée, des ennemis, sans compter les règlements de compte entre factions politiques. D’où les dérives dont les CDR et le TPR se rendront coupables. Aujourd’hui, il sera bien plus difficile de différencier les « bons » et les « méchants ».

Mais Joséphine Ouédraogo sait de quoi il en retourne. Elle a été membre des gouvernements de Thomas Sankara du 31 août 1984 jusqu’au 31 octobre 1987, date de la formation du premier gouvernement dirigé par Blaise Compaoré. Née Guissou, elle est la fille de Henri Guissou et la « sœur » de Basile Guissou (ils ont été élevés ensemble) ; et elle a participé aux gouvernements Sankara dans le sillage de l’Union de lutte communiste-Reconstruite (ULC-R), fondée par Basile Guissou, mais sans jamais être une militante de ce groupuscule* (les révolutions peuvent bien, toujours, se réclamer des femmes, les femmes y sont toujours rares d’ailleurs Joséphine Ouédraogo était en charge, sous Sankara, du portefeuille de… l’Essor familial et de la Solidarité).

De la « Révolution », elle dit qu’elle « a changé le mode de gouvernance en expérimentant le centralisme démocratique. Elle était caractérisée par un leadership très fort qui avait une vision et qui avait une idée claire des étapes du processus de changement et de la mise en œuvre de la vision qui était celle d’une société dans laquelle l’individu et la communauté sont engagés ensemble sur des objectifs communs ». Elle déplorera que « les manquements [de la révolution] sont souvent ressassés dans certaines milieux qui ont tendance à [en] minimiser ou à noyer les acquis ». Il s’agit, dit-elle, de « prendre réellement conscience de nos capacités à trouver des solutions endogènes à nos problèmes, même en période d’urgence »**.

« Les méthodes militaristes, dit-elle, ne sont pas adaptées à la volonté et aux objectifs louables de la révolution pour « changer les choses » et apporter un mieux-être au peuple »***. Plus qu’un regard de politique, c’est un regard de sociologue que Joséphine Ouédraogo porte sur le monde. Née le 22 décembre 1949, elle a été scolarisée à Koudougou avant de poursuivre ses études secondaires à l’Institut de La Tour, à Paris, où son père avait été nommé ambassadeur. La Tour est un établissement scolaire (collège + lycée) catholique situé dans le XVIème arrondissement et alors exclusivement réservé aux jeunes filles. C’est là que Josephine Guissou obtiendra son bac en 1968. Son installation dans la capitale française, en juillet 1961, elle l’a vécu alors « comme une déchirure morale terrible ». « De mon enfance, dit-elle, je garde les souvenirs d’une vie ponctuée par les travaux domestiques : puiser de l’eau au puits, balayer la maison, laver les habits une fois par semaine au marigot dans la compagnie joyeuse de mes sœurs, cousines et voisines, l’école et les fouets du maître et ma mère [dont elle dit qu’elle était illettrée] dans son rôle de « gouvernante » de la grande cour familiale » (cf. note***).

A Paris, elle va vivre les « événements » de mai 1968, lire Simone de Beauvoir, nouer des contacts avec les militantes féministes. Elle fera des études d’assistante de service social au sein du département B de l’Institut de travail social et de recherche sociale de Montrouge (ITSRS devenu IRTS). Et, pour son mémoire de fin d’études, elle passera deux mois en milieu rural en Haute-Volta (c’était en 1969), ce qui lui permettra de se « réconcilier avec sa société ». En 1974, elle décroche une licence en sociologie à l’université Paris V René Descartes et va obtenir un poste de chargée d’études sociologiques à la SAED (1974-1980) avant de rejoindre l’Autorité des aménagements des vallées des Voltas (AAVV) où elle restera en fonction jusqu’en 1984. Pendant toutes ces années, elle va travailler sur les sociétés rurales, les politiques de développement et leur impact sur les femmes.

Puis ce sera l’intermède de la « Révolution » qui va lui permettre de mettre en chantier le premier Code de la famille du Burkina Faso. En décembre 1987, quelques mois après les événements du 15 octobre, elle va rejoindre sa famille en Tunisie. Elle va assurer des missions de consultation dans des pays sahéliens, sera chargée d’études et de formation à SACED-Formations en Suisse, coordinatrice à Douala du projet « Femmes et Santé en Afrique subsaharienne » au secrétariat général de l’Institut panafricain pour le développement - Afrique centrale francophone (IPD-AC), association internationale de droit suisse qui a fêté son cinquantenaire le 28 février 2014.

Elle sera directrice générale de la coopération internationale au ministère burkinabè des Affaires étrangères à compter de 1995 et jusqu’en 1997. Elle est alors recrutée par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations unies, à Addis Abeba, pour diriger le Centre africain genre et développement. Elle va s’y investir pendant sept ans avant d’être nommée secrétaire exécutif adjoint a.i. du CEA pendant deux ans (2005-2007) et de rejoindre, en avril 2007, ENDA-Tiers monde à Dakar. Elle quittera Dakar en 2011 pour rentrer à Ouaga et rejoindre le Bureau d’études Appui-Accompagnement-Recherche action conseils (ARC) dont elle est la cofondatrice depuis 1993.

Mariée et mère de trois enfants, elle disait (cf. note***), en 2005, « attendre la retraite avec impatience pour prendre le temps d’écrire mes expériences et mes réflexions politiques. J’aimerais, ajoutait-elle, les partager avec des groupes de jeunes, recevoir leur propre vision des choses pour la faire connaître au public ». Dix ans plus tard, la voilà rattrapée, une fois encore, par la politique !

* Hormis Joséphine Ouédraogo et Basile Guissou, l’ULC-R était représentée au sein du gouvernement de Thomas Sankara par Adèle Ouédraogo et Alain Coeffe (actuel PCA d’Airtel Burkina Faso SA).

** Toutes ces citations sont extraites d’un entretien avec Touwendinda Zongo, publié dans le bimensuel burkinabè Mutations du 1er septembre 2013.

*** Texte de Joséphine Ouédraogo publié par l’Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique (Afaspa) dans le livre « Elles font bouger l’Afrique », éd. Tirésias, 2005.

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

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Vos commentaires

  • Le 6 décembre 2014 à 12:53, par Le Croyant En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (15)

    L’on ne pouvait trouver meilleure dame pour non seulement mener le combat pour les femmes, mais aussi pour l’ensemble de la population du Burkina, et ce, dans un esprit d’equite et de rigueur. Bien revenue, Josephine, et que le Seigneur t’aide a accomplir ta nouvelle tache.

  • Le 6 décembre 2014 à 13:08 En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (15)

    Courage ma grande soeur ! Si demain, cela bloque, la jeunesse est prête à ressortir pour que les dossiers de crimes économiques et de sang soient jugés... Pour dire, que la longue parenthèse du régime Compaoré est refermée définitivement. Il te reste 11 mois avec tes camarades ministres et le président pour marquer à jamais l’histoire de ce pays avec un grand H comme l’avait fait Tom Sank.

  • Le 6 décembre 2014 à 13:13, par vérité no1 En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (15)

    Une brave, une battante ! Les mots me manquent ! Elle aura trop à faire en une année. Laver le CDP en si peu de temps n’est pas une chose aisée dans la mesure où ils ont tous fui pour se cacher dans la couverture de leurs femmes !!!!!!!

  • Le 6 décembre 2014 à 15:14, par Ka En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (15)

    Thom te disait en conseil des ministres a chaque proposition d’une subvention pour un projet de ton ministère, ‘’’’pense d’abords à tes sœurs dans les villages.’’’ Je te souhaite du bon courage de ce ministère qui est la racine de tous espoirs pour abolir l’injustice et l’impunité : 11 mois sont peu, mais prépare le bon chemin pour un vrai gouvernement qui aura un temps indéterminé. Que Dieu tout puissant te protège avec ta famille, ’’’’Notre fine’’’

  • Le 6 décembre 2014 à 16:18, par Chef Bankolé En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (15)

    Tantie "Fifine", j’étais petit (pionnier) pendant la révolution mais je comprenais ! et c’est une tantie qui qui se bat très bien. Bon courage à vous et que l’Esprit Saint vous inspire.

  • Le 6 décembre 2014 à 16:54, par kaos weogo En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (15)

    je ne sais pas si la photo est récente. Elle est très belle notre ministre Josephine !

  • Le 6 décembre 2014 à 19:27, par Ivresse du pouvoir En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (15)

    C’est ça l’engagement. Loin de ces vuvuzelas qui incapables de se trouver un chemin dans la vie se sont rabattus sur la politique pour se nourrir eux et leur famille.
    Tantie Josephine, attache bien ton pagne car ce n’est pas fini. Nous allons te porter un jour à la tête de ce pays, même en candidature independante ! Bravo et Merci.

  • Le 6 décembre 2014 à 23:39, par Le prospectiviste En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (15)

    La Fifine nationale, tu nous rassures par ta justesse et ton humilité qui font partie des valeurs cardinales d’intégrité incarnées par les dignes fils du Faso qui ont tant souffert de la parenthèse Blaise. je me rassure de ta réussite au sein du département de la Justice ou tu trouveras certainement une équipe d’hommes et de femmes sincères et prêts pour t’accompagner. Thom Sank et l’Esprit de Dieu te conduiront, bon succès.
    Par ailleurs, n’oublies pas le cas des délinquants des temps anciens et pas des moindres, qui trouvaient refuge dans tous les villages du Burkina et même dans ton village pour ne citer que les cas des ex dg Sonabhy, Jean H. Yameogo envoyé par Blaise pour s’opposer a toi particulièrement dans ton fief et Bereoudougou pour opposer la situation de feu Zongo Norbert a Koudougou ainsi que le traître Hermann Yameogo et la Juli Bonkougou malheureusement du quartier Burkina de Kougoudou. Tous des indignes fils de ta région qui ne font honneur ni au pays tout entier ni a ton village, tous des prédateurs féroces.
    Au delà de l’accumulation des biens mal acquis, ces véreux de par leur arrogance et manipulations diverses ont semé la division. Ils ont exercée surtout sur les jeunes une pression psychologique très grave portant sur leur éducation, eux qui sont devenus des adultes pour la plupart. Ils ont exercé enfin leur influence sur la stabilité dans les familles, souvent déchirés par leurs cadeaux empoisonnés.
    La justice devrait donc, au delà des délits matériels constatés, s’intéresser de plus prêt au lourd préjudice moral subi par le peuple durant les 27 ans de plaisanterie du pouvoir.
    Je suis prêt à pardonner mais Justice d’abord, ici et maintenant.
    Le prospectiviste

  • Le 7 décembre 2014 à 00:08, par yamame En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (15)

    Bon courage grande soeur et que les manes du Burkina t’assistent dans ta noble mission de restauration de la justice au Faso

  • Le 7 décembre 2014 à 07:31, par Ya-woto En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (15)

    On remarque que madame a été élevée dans une bourgeoisie, dans une famille d’ambassadeur. Comme Sy, ce sont les enfants des gens nanties qui sont generalement dans les affaires. Leur parents ont préparé le terrain pour eux. Ils sont allés dans des écoles publiques, ont eu des bourses pour faire leurs études. La plupart des enfants du pays n’ont pas eu cette chance. Le jour qu’un vrai fils de paysan viendra au pouvoir au Burkina, alors ce jour-là, le développement du pays commencera.
    Vous êtes très loin des réalités des masses. Très loin des réalités de la veuve et de l’orphelin. Vous luttez entre vous, les enfants des gendarmes, des militaires, des fonctionnaires pour la conquête du pouvoir. Ne nous trompez pas avec des discours comme "peuple ceci, peuple cela" ça ne marchera pas aujourd’hui.

  • Le 7 décembre 2014 à 08:12 En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (15)

    Ce qui y est dit est la « palisse ». Ce fut vraiment son parcours que nous autres de sa génération avions suivi. Ce qui est à relever par rapport à ses fonctions actuelles se rapportera à la création et au fonctionnement des TPR (Tribunaux Populaires de la Révolution) créés et installés le 19 Octobre 983. Oui. Mme Joséphine Ouédraogo/Guissou sait de quoi il en a retourné. En sa qualité de « membre influente  » du Gouvernement à l’époque parce soutenue par son cousin Basile Guissou, cadre-fondateur de l’ULC-R, elle a eu à participer la gestion de cette « Justice d’exception » que fut les TPR utilisés par leur Groupe (y compris le clan de Blaise Compaoré et même les potentats du MPP d’aujourd’hui) pour « régler des comptes personnels » et, pratiquer les injustices qui sont, croyez-moi, la base du désaveu du système de Blaise Compaoré car, trop longtemps supportées. Oui. Renier ce qu’elle a aidé à mettre en place pour le remplacer par un système « droit et juste » sera pour elle, la croix et la bannière. Nous osons espérer qu’elle réussira à se transcender pour « bien lire le Droit » et « faire appliquer le Droit » ; choses que le peuple attend d’elle. Sera son devoir « qu’elle ait le courage de descendre jusqu’aux « injustices » pratiquées depuis cette époque au 02 Novembre 2014 » même si elle s’y retrouvera pour certains faits (témoignages par exemple). Nous osons espérer qu’elle aura le courage de taper si nécessaire, sur ses « camarades et patrons d’hier » si des reproches leur étaient faits. Oui Mme Joséphine Ouédraogo/Guissou. Même s’il est difficile de différencier les bons et des méchants, surtout lorsque ces derniers sont plus nombreux et plus proches de votre personne. Vous devriez le faire. Redresser la Justice. Appliquer une Justice vraie. C’est ce qu’on attend de vous. Uniquement cela et nous vous savons capable si vous y mettez de la bonne foi.

  • Le 7 décembre 2014 à 20:51, par Ivresse du pouvoir En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (15)

    Ya-Woto (post No 10), il faut diluer votre aigreur. Vous ne manquez pas une occasion pour attaquer ceux en qui le peuple a placé sa confiance. Tu veux un fils de paysan comme Presi n’est ce pas ? Si pour toi, c’est le critère le plus important, alors on fera revenir Blaise Compaoré et son frère François pour assurer la sucesssion (ils sont fils de paysan). Che Guevara etait-il fils de paysan ? Ecoutes laisses nos tympans tranquille. Josephine, c’est notre "Madame Dignité". Nan lara ansara. la Patrie ou la mort, nous vaincrons

  • Le 7 décembre 2014 à 21:08, par Bernard Luther King En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (15)

    POST 10  : Bonjour mon pote Ya-Woto , toi aussi, est-ce qu’un fils à papa ne peut pas etre un fils du peuple  ? Sachez que Martin Luther King, le plus jeune Prix Nobel de la Paix de tous les temps, etait un FILS A PAPA , et que son contemporain MalcomX malheureusement a failli friser une vie de clochard.
    De plus, la plupart de nos politiciens ici au BF, est-ce des fils à papa ? N’y a-t-il pas des fils de GOAMA, WIUGU, LAALE ? Pour autant est-ce mieux ? Attendons les au pied du mur, c’est pas mieux ?
    POST 11 : Vos idées sont pas mal, une extension pertinente des attentes de justice ! Mais ...

  • Le 8 décembre 2014 à 13:29 En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (15)

    Très belle photo ; montre de la sérénité, tranquillité, maitrise de soi,... intelligence. Certainement c’est l’expression extérieur de qualités intérieurs.

    On peut faire confiance les yeux fermés

  • Le 8 décembre 2014 à 14:50, par LOMPO Danani En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (15)

    Pour ce qu’on connait de Madame Joséphine Ouédraogo pendant la RDP, celui ou ceux qui l’avaient proposé pour le poste de Président du Faso, ces derniers là voulaient vraiment le bien de ce pays. J’ai personnellement prié dans mon fort intérieur pour qu’elle en soit désignée. hélas !!! Mais je pense qu’elle mérite le soutien de tous, pour la noble fonction qu’elle occupe et je suis convaincu qu’elle ne va pas décevoir, pour peu que "cette nouvelle génération de magistrats" la laisse faire son travail.
    Courage, courage et encore courage Madame Ouédraogo, car le peuple burkinabè aura toujours besoins de vous.

  • Le 8 décembre 2014 à 16:13, par Pogneere En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (15)

    Kooro Fifine est notre Amazone. Nous comptons sur toi pour une vraie justice des veuves et des orphélins dans ce pays.
    Nous n’avons jamais douté de ton intégrité. A ceux qui pensent que la génération des ministres actuels sont des enfants de "grands", j’aimerais rappelé que nos parents, les premiers fonctionnaires étaient visionnaires. Très peu sont ceux qui ont laissé leur progéniture miroiter leur situation. Les fils de paysans et de fonctionnaires partageaient tout à l’école sans qu’on ne distingue qui est fils de quoi.
    Les enfants de fonctionnaires marchaient comme tous les autres pour l’école. A la maison, les corvées étaient communes quand bien même il y avait des "boy" pour les personnalités... C’était ça la vraie éducation. De nos jours, vous laissez vos enfants de gaver de nourriture au point qu’ils ne veulent faire aucun pour étudier n’en parlons pas physique. C’est ça les enfants "gatés". Ceux qui les préoccupent c’est de se faire voir dehors fils de tel grand... Prenez garde !!!!

  • Le 8 décembre 2014 à 18:51, par Ka En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (15)

    Merci Pognéré, a l’école centre de koudougou les enfants des maires ou ambassadeurs étaient comme les autres enfants le maire de l’époque était le Directeur de l’école centre, Joséphine y est passé comme tous enfants, elle faisait la tache ménagère plus que les enfants des paysans éloignés de la ville et envoyaient leurs progénitures chez une tante ou un oncle dans la ville. J’ai vu les joséphines arrosés les manguiers tous les matins qui sont devenus des grands arbres chez le vieux Guissou, un homme adorable et simple. La FIFINE n’était pas la fille à papa, mais une fille comme toutes les filles qui galéraient a koudougou pour un certificat d’études primaire ou pour autres diplômes, je les ai vu avec leurs copines les pieds poussiéreuses avec les tapettes en plastique préparé la cuisine dans la cour familiale avec les moyens de bords. Notre FIFINE est resté la même, ce n’est pas une Juliette ou une Gando, mais une vrai Guissou débrouillarde.

  • Le 8 décembre 2014 à 19:47, par SOME En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (15)

    « …les révolutions peuvent bien, toujours, se réclamer des femmes, les femmes y sont toujours rares d’ailleurs Joséphine Ouédraogo était en charge, sous Sankara, du portefeuille de… l’Essor familial et de la Solidarité). » A quoi sert cette citation ? Bien sur on n’est pas obligé de chercher da trouver quelque pique a lancer contre la revolution.. On tient chaque fois à dire que c’était pas bon, c’était de l’arnaque,de la demagogie, etc. A quoi sert cette insinuation ? On ne pose pas les symboles pour poser des symboles Vous voulez dire que la revolution malgré ses pretentions n’a pas honoré ses propres mots et n’avait fait que sombrer dans les contradictions ideologiques à l’epreuve des faits. Tout comme vous laissez entendre que c’était une affaire de famille (les Guissou en l’occurence).
    D’impatience je suis allé directement voir qui avait signé cet article et je vois que M Bejot. Decidemment ! A vous lire je serais obligé de faire une analyse commentée tellement c’est tendancieux. Dommage ! on peut ne pas aimer quelque chose ou quelqu’un mais restons un minimum objectif. Vous etes journaliste...
    Le plus important, c’est le travail accompli Et meme si cela vous chagrine que le peuple reclame Mme Ouedraogo et desire meme qu’elle soit presidente, c’est parce que le peuple voit qui est qui et qui a fait quoi.Le peuple chasse d’autres, mais reclame d’autres. Et c’est là la difference ! Et le peuple sait pourquoi. Dans tout ce brouhaha, elle incarne le mieux l’œuvre de thomas sankara sous la revolution. Le peuple se rappelle toujours que c’est elle qui fut ministre de l’essor familial et de la solidarité et elle m’a marqué de facon trespsoitive l’ame des burlkinabe jusqu’a ujourdh’ui. La preuve : lle degré de sympathie qu’elle jouit aupres du peuple, qui reconnait qui sont ses vrais amis. Il reste un seul objectif : que Josephine Ouedraogo devienne la presidente du BURKINA. Nous sommes surs que le pays sera en situation nettement meilleure, plus solidaire, et plus juste.
    SOIME

  • Le 8 décembre 2014 à 20:59, par Ka En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (15)

    Merci Pognéré, a l’école centre de koudougou les enfants des maires ou ambassadeurs étaient comme les autres, Joséphine y est passé comme tous enfants, elle faisait la tache ménagère plus que les enfants des paysans éloignés de la ville et envoyaient leurs progénitures chez une tante ou un oncle dans la ville. J’ai vu les Joséphine arrosés les manguiers tous les matins qui sont devenus des grands arbres chez le vieux Guissou un homme adorable et simple. La FIFINE n’était pas la fille à papa, mais une fille comme toutes les filles qui galéraient a koudougou pour un certificat d’études, je les ai vu avec leurs copines Kouama les pieds poussiéreuses avec les tapettes en plastique préparé la cuisine dans la cour familiale avec les moyens de bords. Notre FIFINE est resté la même, ce n’est pas une Juliette ou une Gando, mais une vrai Guissou débrouillarde.

  • Le 8 décembre 2014 à 21:18, par SOME En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (15)

    « …les révolutions peuvent bien, toujours, se réclamer des femmes, les femmes y sont toujours rares d’ailleurs Joséphine Ouédraogo était en charge, sous Sankara, du portefeuille de… l’Essor familial et de la Solidarité). » A quoi sert cette citation ? Bien sur on n’est pas obligé de chercher da trouver quelque pique a lancer contre la revolution.. On tient chaque fois à dire que c’était pas bon, c’était de l’arnaque,de la demagogie, etc. A quoi sert cette insinuation ? On ne pose pas les symboles pour poser des symboles Vous voulez dire que la revolution malgré ses pretentions n’a pas honoré ses propres mots et n’avait fait que sombrer dans les contradictions ideologiques à l’epreuve des faits. Tout comme vous laissez entendre que c’était une affaire de famille (les Guissou en l’occurence).
    D’impatience je suis allé directement voir qui avait signé cet article et je vois que M Bejot. Decidemment ! A vous lire je serais obligé de faire une analyse commentée tellement c’est tendancieux. Dommage ! on peut ne pas aimer quelque chose ou quelqu’un mais restons un minimum objectif. Vous etes journaliste...
    Le plus important, c’est le travail accompli Et meme si cela vous chagrine que le peuple reclame Mme Ouedraogo et desire meme qu’elle soit presidente, c’est parce que le peuple voit qui est qui et qui a fait quoi.Le peuple chasse d’autres, mais reclame d’autres. Et c’est là la difference ! Et le peuple sait pourquoi. Dans tout ce brouhaha, elle incarne le mieux l’œuvre de thomas sankara sous la revolution. Le peuple se rappelle toujours que c’est elle qui fut ministre de l’essor familial et de la solidarité et elle m’a marqué de facon trespsoitive l’ame des burlkinabe jusqu’a ujourdh’ui. La preuve : lle degré de sympathie qu’elle jouit aupres du peuple, qui reconnait qui sont ses vrais amis. Il reste un seul objectif : que Josephine Ouedraogo devienne la presidente du BURKINA. Nous sommes surs que le pays sera en situation nettement meilleure, plus solidaire, et plus juste.
    SOIME

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