LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Insurrection populaire : Le MDE veut voler au secours des enfants dont les parents ont perdu leurs emplois

Publié le vendredi 5 décembre 2014 à 01h45min

PARTAGER :                          
Insurrection populaire : Le MDE veut voler au secours des enfants dont les parents ont perdu leurs emplois

Ce jeudi 04 décembre 2014 au Centre national de presse Norbert Zongo, le Mouvement pour la promotion des droits de l’enfant (MDE), à travers son bureau national, a animé une conférence de presse au cours de laquelle ses membres ont interpellé l’opinion publique sur la situation des enfants au lendemain de l’insurrection populaire burkinabè. Les conférenciers en ont profité pour présenter leur prix obtenu lors de la commémoration de la 25e journée internationale des droits des enfants célébrée le 20 novembre dernier à Ouagadougou.

La révolution des 30 et 31 octobre 2014, de par son ampleur, a touché toutes les couches de la société burkinabè, les enfants y compris. Certains ont perdu la vie ou sont blessés tandis que d’autres ont leurs parents au chômage suite aux différents pillages ou saccages orchestrés dans des entreprises ; bref tous ces êtres vulnérables touchés de près ou de loin par cette insurrection sont au cœur des préoccupations du Mouvement pour la promotion des droits de l’enfant. C’est donc dans l’optique d’attirer l’attention des autorités sur la question que le président Tingueri Gabin Toupanga était cet après-midi aux côtés des autres membres du bureau national pour présenter les actions que le MDE compte mener car le pays n’est pas totalement sorti de l’auberge.

Le MDE, pour un autre regard sur la situation des enfants

« En situation de crise, le respect des droits de l’enfant devient davantage problématique » et « cette situation exceptionnelle demande des mesures exceptionnelles ». Parlant de l’urgence et de la nécessité de venir en aide aux enfants qui subissent les dommages collatéraux de la crise burkinabè, Tingueri Gabin Toupanga et son équipe clament que « l’intérêt supérieur des enfants doit être mis en avant partout. Sur trois sociétés saccagées (l’hôtel Azalai Indépendance, Tan Aliz et Joli Hôtel) qui ont fait l’objet d’un recensement, on compte à 623 le nombre d’enfants dont les parents ont perdu leur emploi. Ces données ne sont pas définitifs et le MDE continue le travail sur le terrain et compte pallier cette situation devenue un calvaire pour les familles défavorisées. Concrètement le mouvement compte recenser toutes les personnes affectées par la fermeture des entreprises ayant subies des dégâts ; ensuite elle initiera une collecte de dons à la suite d’un plaidoyer auprès des institutions, enfin elle procédera à la remise de ces dons de toutes natures aux familles concernées.
Et pour sa part, le Mouvement pour la promotion des droits de l’enfant compte contribuer à hauteur de 500 000 F CFA, a rassuré Kalkoumdo Samuel, Chargé de la communication. Convenant avec William Wordsworth que « l’enfant est le père de l’homme », le MDE a lancé donc un appel aux autorités de la transition afin que ceux-ci mettent tout en œuvre pour venir en aide à toutes les victimes de l’insurrection et particulièrement pour « faire des droits des enfants une réalité dans nos société. »

Le MDE récolte les lauriers

Créé en 2008, le Mouvement pour la promotion des droits de l’enfant voit ses efforts récompensés le 20 novembre 2014 à travers le premier prix du meilleur défenseur des droits de l’enfant décerné par le Secrétariat permanent du conseil national pour l’enfance (SP/CNE) lors du 25e anniversaire de la journée internationale des droits de l’enfant. Et cette première reconnaissance, le MDE la doit sans doute à la réussite de la journée de partage de vivres qu’il a organisé au profit des personnes vulnérables et des orphelins de l’école primaire Wend-N’Gudi à Koudougou. Enfin, le mouvement ambitionne nouer un partenariat avec des écoles de la commune rurale de Saaba et de la ville de Yako.

BASSOLE Herman Frédéric (Stagiaire)
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique