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Société burkinabè de chirurgie : La cœliochirurgie au centre du 3e congrès

Publié le jeudi 4 décembre 2014 à 01h29min

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Société burkinabè de chirurgie : La cœliochirurgie au centre du 3e congrès

L’hôpital national Blaise Compaoré accueille depuis ce 3 décembre, et ce jusqu’au 6, le 3ème congrès de la Société Burkinabè de chirurgie. Plusieurs thèmes seront abordés durant les trois jours de travaux, mais c’est la cœliochirurgie qui sera au centre des débats. Cette technique chirurgicale permettant d’opérer un patient à partir d’une image sur un écran, limitant ainsi les incisions comparativement à la chirurgie traditionnellement connue sera enseignée aux participants qui viennent du Burkina et de la sous-région.

La cœliochirurgie ou laparoscopie est une technique qui selon les praticiens a plus d’avantages que la chirurgie traditionnelle. Ceux-ci sont notamment liés la limitation considérable des incisions d’accès aux organes, à la meilleure image du site d’intervention, à l’amélioration de la période postopératoire, avec notamment une diminution de la douleur et de la durée d’hospitalisation. Mais ce n’est pas toutes les opérations qui peuvent être faites par cette technique. En plaçant ce thème au cœur du 3ème congrès de la société Burkinabè de chirurgie, les organisateurs entendent introduire, sinon vulgariser cette pratique dans le domaine de la chirurgie au Burkina Faso.

Mais ce premier jour de travaux a été consacré aux aspects théoriques. C’est le Pr. Babacar Fall qui s’en est occupé. Cet expert en matière de cœliochirurgie est venu du Sénégal pour partager son expertise en la matière. Il précise, comme pour rectifier que cœliochirurgie n’est pas une opération au laser. « En fait ce n’est pas le maser, c’est un système beaucoup moins compliqué que le laser que les français ont mis au point ». Selon lui, c’est une technique qui est à la fois simple, mais compliqué ; d’où la nécessité que les futurs praticiens soient bien imprégnés. « Le Burkina est assez doté pour cela. Il faut simplement former les jeunes afin qu’ils puissent pratiquer cette chirurgie », a dit le formateur qui a par ailleurs précisé qu’a la phase théorique, s’ajoutera un volet pratique. « Demain (Ndlr. Ce 4 décembre), on fera une intervention de démonstration, sur un patient déjà choisi ».

Le geste dans cette technique chirurgicale doit être sûr, tous les gestes doivent être surs, a martelé pour sa part le Pr. Théodore Ouédraogo, président de la société burkinabè de chirurgie(SOBUCHIR) qui justifie ainsi le programme particulièrement bien chargé qu’aura la trentaine de participants venus de la sous-région et du Burkina, comprenant aussi bien des médecins chirurgiens et le personnel des blocs opératoires.

« On peut opérer au Burkina avec cette technique. Le ministre a déjà pris la décision d’équiper presque tous les centres qui ont des antennes chirurgicales et d’ici 2016 on doit pouvoir être très fonctionnel », a conclu le président de la SOBUCHIR.
Les thèmes au programme du 3ème congrès
-  Chirurgie laparoscopie et endoscopique
-  Chirurgie orthopédique et des fractures ouvertes en situation précaire
-  Chirurgie herniaire
-  Chirurgie des fistules obstétricales et chirurgie humanitaire
-  Chirurgie et transplantation d’organe
-  Chirurgie de l’œsophage

Tiga Cheick Sawadogo
Photos : Lawasselea Bonaventure Paré
Lefaso.net

Encadré : Le Pr. Théodore Ouédraogo sur les avantages de cette technique chirurgicale
La chirurgie traditionnelle consiste à d’ouvrir par exemple abdomen en passant par la paroi, c’est-à-dire faire une incision pour accéder aux organes qui sont à l’intérieur. Avec l’évolution vers laparoscopie, on tend à faire moins de dégâts. Ce sont de petits trous qu’on utilise pour passer des instruments et accéder aux organes. Ce sont les mêmes règles de base en ce qui concerne la chirurgie. On coupe, on lie, et on est obligé d’assurer une hémostase pour que le sang ne coule pas. On essaie de disséquer sans utiliser la main directement ou l’instrument avec la main qui rentre à partir d’une incision. Ici on occulte tout cela et on va directement par ces instruments. C’est une prouesse et ça permet au malade d’être fonctionnel plus rapidement, parce qu’il n’a plus la plaie qui est importante au niveau de la paroi et cela lui confère un confort dans la récupération et c’est l’objectif de cette opération.

TCH

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Vos commentaires

  • Le 4 décembre 2014 à 11:32, par Alexio En réponse à : Société burkinabè de chirurgie : La cœliochirurgie au centre du 3e congrès

    A quand le rebaptissage de ce hopital ? Blaise ne merite ce honneur,n a plus cette hauteur. il a choisi la petite porte. Son nom pour ce sanctuaire de la sante, qui selon sa deontologie protege la vie jusqu au bout et non de l assasinee. Les emeutes du 30-31 November imposent a cette honorification. Apres ce bilan katastrofique que l on sait. Le Nom de de l ancien President salit la reputation et l image de marque de l hopital.

    Changez le nom au moment opportun.
    Je propose l hopital des martyrs ou du peuple.

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