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Section MPP Pays-Bas : Plus d’un million de francs CFA pour soutenir les victimes de l’insurrection populaire

Publié le jeudi 4 décembre 2014 à 00h45min

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Section MPP Pays-Bas : Plus d’un million de francs CFA pour soutenir les victimes de l’insurrection populaire

LeFaso.net a reçu ce 3 décembre 2014, la visite du Secrétaire général adjoint de la section MPP (Mouvement du peuple pour le progrès) Pays Bas qui est de passage au pays. Eric Ido, car c’est de lui qu’il s’agit, s’est également prêté à nos questions.

LeFaso.net : Quelles sont les raisons de votre présence en ce moment au pays ?
Eric Ido :
J’ai été mandaté par la section MPP Pays-Bas pour venir apporter notre soutien aux victimes de l’insurrection du 30 et 31 octobre. Ceci a été possible grâce à une collecte d’argent que nous avons effectuée au niveau de la section. Nous avons pu réunir une somme d’un million seize mille francs CFA que nous avons fait donation hier au parti ici au pays pour la cause. L’évènement a même été couvert par les médias.

Comment ce fonds a-t-il été mobilisé ?

Depuis la création du parti, nous avons fait enregistrer nos militants et par rapport à cela nous avons lancé un message à travers les médias en invitant tous ceux qui portaient la chose à cœur afin qu’ils viennent faire un geste. Et cela n’a pas trouvé de résistance car les gens sont venus volontairement. Autant des militants du parti, que des volontaires qui ont suivi aussi les évènements du 30 et 31 octobre avec attention et qui se sont portés volontaires pour nous donner aussi leur participation afin que nous puissions aider les victimes de l’insurrection.

Comment avez-vous vécu les évènements du 30 et 31 octobre dernier aux Pays-Bas ?

Depuis l’intention de l’ex Président Blaise Compaoré de modifier notre Constitution, nous avons suivi cela avec beaucoup d’inquiétudes. Et par la suite, nous avons été satisfaits que le parti majoritaire ait été fracturé. Toute chose qui a permis la création du MPP. Cela a attiré notre attention et trouvé beaucoup d’adhésion au niveau de la Hollande. Dans ce sens, nous avons trouvé l’occasion pour adhérer à cet organe afin de faire valoir notre voix et notre inquiétude quant à la stabilité de notre pays due à cette action de l’ex président de vouloir modifier la Constitution afin de rester au pouvoir. Par rapport à cela, nous avons aussi fait des marches au niveau de la communauté européenne à Bruxelles. Nous avons protesté le 28 octobre afin de faire entendre notre voix. Nous avons publié aussi des écrits afin de dénoncer cette forfaiture qui se préparait.

Aujourd’hui nous avons un Président de transition élu de façon consensuelle ainsi qu’un Conseil national de transition. Quelle est votre appréciation des nouvelles autorités burkinabè ?

Dès le départ nous regardions avec un peu d’inquiétude quand il s’est agi de la participation des militaires à la gestion des affaires civiles, politiques et aussi au vu des expériences passées qui ont montré une démocratie de façade d’où le Président régnait en dictateur. Cela découle justement de l’apanage des régimes militaires. En Afrique, il y a toujours eu ce scénario de militaire au pouvoir qui persiste et renforce le pouvoir par les armes. Vu que M. Zida est un militaire, cela nous a donné des inquiétudes dès le départ. Mais nous restons aussi réalistes du fait que le Burkina Faso a besoin d’une certaine sécurité. Les militaires ont contribué de façon efficace à la gestion de la crise, nous lui donnons cette crédibilité de permettre à ce que la transition puisse se dérouler de façon pacifique et équitable et que nous aboutissions à des élections réelles en 2015. Mais nous restons vigilants. Nous allons toujours donner notre voix par rapport à la gestion et nous espérons également qu’il mettra tout son pouvoir pour que les affaires du pays puissent se dérouler dans les normes et selon la volonté du peuple.
« Qu’ensemble nous parachevons cette mission à savoir permettre l’instauration d’une réelle démocratie. »

Quels sont vos souhaits pour la continuité ?

Nous sommes en train de mobiliser nos militants dans notre section aux Pays-Bas pour le moment. Il faut dire que la communauté burkinabè en Hollande est assez petite comparée à la France ou à la Belgique. Néanmoins, nous sommes vraiment mobilisés quand il s’agit des questions de notre pays. Par rapport à cela, nous voulons activement y participer. Vu que le Président est parti avec son équipe, cette gestion clanique est terminée nous osons l’espérer. Nous pensons qu’avec l’effort de tous les fils du Burkina Faso que ce soit les expatriés ou les nationaux, cela va permettre à tout le monde de mettre la main à la pâte afin que nous bâtissions ce cher pays. Que nous aboutissions réellement à une vraie démocratie parce que sans une vraie démocratie l’on peut dire que le développement n’est pas possible. C’est par rapport à cela que nous resterons toujours mobilisés si d’aventure le pays a besoin de nous. Nous allons toujours nous porter volontaire pour participer à l’effort de développement du pays.

Un mot à l’endroit du peuple burkinabè pour cette mobilisation les 28, 30 et 31 octobre derniers…

Nous avons agréablement été surpris par cette mobilisation pour dénoncer réellement cette forfaiture. Nous regrettons sincèrement les blessés et les morts. Nous profitons de votre site pour dire notre grande compassion à ceux-ci. Nous saluons la mémoire des morts. Que les blessés retrouvent la santé. Qu’ensemble nous parachevons cette mission à savoir permettre l’instauration d’une réelle démocratie. Nous sommes vraiment fiers à l’heure actuelle. A l’étranger, nous entendons de partout que l’intégrité est revenue au Burkina Faso. En l’espace d’un mois vous voyez comment un changement peut se produire. Nous félicitons nos compatriotes. A nos militants, nous disons de rester mobilisés car à l’heure actuelle, il y a une lutte de pouvoir entre les différents partis politiques. Nous voulons que cette bataille soit dans un esprit démocratique. Que les différents partis politiques respectent toutes les règles démocratiques. Que toute cette transition qui s’effectue actuellement puisse se faire de façon apaisée et que nous aboutissions à des élections libres à la satisfaction des burkinabè.

Entretien réalisé par Balguissa Sawadogo
LeFaso.net

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