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Transition politique : La charte adoptée, place à la mise en place des organes

Publié le samedi 15 novembre 2014 à 00h36min

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Transition politique : La charte adoptée, place à la mise en place des organes

Avec l’adoption de la Charte qui doit régir la transition, les choses doivent aller avec célérité, en ce qui concerne notamment la mise en place des organes clés prévus par ladite charte. En attendant, quelques orientations se dégagent.

La charte adoptée a été suffisamment explicite sur le profile et sur le mode de désignation du président de la transition. Elle a également précisé la composition du Conseil national de transition, ainsi que son rôle. Mais pour ce qui est du Premier ministre, elle a été voulue réservée. Et l’explication en est, selon Luc Marius Ibriga, « qu’il n’est pas bon que l’on impose au président de la transition, un Premier ministre ». Le président a donc la latitude de désigner le Premier ministre, militaire ou civil. Ce qui est à même de permettre que le président et le Premier ministre soient en phase pour que le processus de la transition aille mieux.

Le Premier ministre doit constituer un gouvernement de 25 membres. Ceux-ci ne doivent pas être des personnes ayant ouvertement soutenu le projet de révision de l’article 37. En outre, ils ne doivent pas avoir fait partie du dernier gouvernement dissout de la IVème République (article 15 de la charte) ou du parti au pouvoir et de ses alliés. Et pour constituer ce gouvernement, le Premier ministre aura certainement à consulter les différentes composantes que sont les partis politiques, les forces de défense et de sécurité, et la société civile.

Pour cette dernière composante, confie Me Hervé Kam, porte-parole du mouvement Balai citoyen, « On a fini par convenir de ne pas mettre dans la charte, la clef de répartition des postes attribués à la société civile ; ce qui peut créer des soucis au sein de la société civile ». Et d’ajouter, « Nous pensons que les gens doivent être nommés dans ce gouvernement au regard de leurs qualités intrinsèques, non en fonction de leur appartenance à telle ou telle organisation de la société civile ». De l’avis de Me Kam, il est important que la société civile propose des personnes qui ont les qualités requises, sans vouloir forcément que ces personnes appartiennent à telle ou telle organisation de la société civile. C’est cela l’avis de Mathias Tankoano aussi, le président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (RADDHO), section du Burkina Faso ; en tout cas, il l’a fait savoir. Ce qui doit prévaloir, précise Me Kam, « c’est l’intérêt du Burkina, et non l’intérêt de chaque chapelle ».

Déjà, rassure Me Kam, « La position du Balai citoyen jusqu’à ce jour, est de ne pas participer à un gouvernement de transition, mais de continuer à jouer son rôle de sentinelle ». Mieux, préconise Me Kam, la société civile devrait non seulement être un peu plus en retrait, mais aussi se doter d’une feuille de route sur la base de laquelle, elle devra jouer son rôle de gardien, de sentinelle, pour qu’au-delà du retour de l’ordre constitutionnel normal, le Burkina Faso puisse amorcer la dynamique de démocratie véritable.

Dans ce sens, Mathias Tankoano, lui, préconise que des réformes politiques s’opèrent pendant la transition. Ce qui, selon lui, permettra d’éviter « des réformes politiques partisanes ». Ces réformes sont, foi de M. Tankoano, incontournables. Elles ont été escamotées dans les années 1990 où notre pays aurait dû les opérer sérieusement.

Mais la priorité des priorités au cours de cette période transitoire, c’est l’organisation des élections couplées, présidentielle et législatives. « Il faut aller au plus tôt à ces élections », recommande M. Tankoano.

Fulbert Paré
Lefaso.net
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Vos commentaires

  • Le 14 novembre 2014 à 13:51 En réponse à : Transition politique : La charte adoptée, place à la mise en place des organes

    un seul mot : BRAVO

  • Le 14 novembre 2014 à 14:00, par Alex En réponse à : Transition politique : La charte adoptée, place à la mise en place des organes

    Bravo pour cette adoption à l’unanimité. Si vous avez confiance, nous nous suivons en ayant à l’œil la mise en œuvre. Je n’ai pas encore lu la charte ce qui saurait tarder, mais maintenant que c’est connu qu’il y aura des élections couplées en 2015 (présidentielles et législatives), que ferons-nous des maires qui sont en fuite et ont abandonné leur poste ? Qu’en sera-t-il des maires CDP qui ont œuvré visiblement à ce qu’on arrive à la situation qu’on connaît. Une chose est sûre, il y a beaucoup parmi eux qui ne pourront plus diriger. Mettre aussi les communes sous délégation spéciale peut avoir des conséquences sur les financements des collectivités locales. Que fait-on alors ?

  • Le 14 novembre 2014 à 14:14, par wendyam En réponse à : Transition politique : La charte adoptée, place à la mise en place des organes

    IBRIGA ; ABLASSE, KAM et autres sont entrain de conduire le Burkina vers des lendemains sombres. Ecarter la chefferie traditionnelle c’est un très grosse bêtise. Quand il s’est agit de faire partir Blaise COMPAORE vous avez fait la courbette chez le Mogho Naba Ingratitude quand tu nous tient

  • Le 14 novembre 2014 à 15:20, par boa En réponse à : Transition politique : La charte adoptée, place à la mise en place des organes

    le balai citoyen en declinant toute offre de participer au gouvernement de transition fait preuve de grandeur encore une fois plus. courage et puisse Dieu vous accompagner dans votre noble combat

  • Le 14 novembre 2014 à 15:48, par Un simple citoyen En réponse à : Transition politique : La charte adoptée, place à la mise en place des organes

    Félicitations à tous les acteurs qui ont œuvré pour l’adoption de cette charte. Mais de grâce, pas de militaire à la tête du gouvernement (PRIMATURE). Mon colonel, réorganisez vos troupes pour une bonne cohésion de nos forces armées. Ce rôle vous suffit largement. Courage à vous.

  • Le 14 novembre 2014 à 15:49, par dao En réponse à : Transition politique : La charte adoptée, place à la mise en place des organes

    je ne pense pas, comme Mathias Tankouano que la Transition puisse proceder à des réformes poilitques parceque précisement cela n’est pas dans son rôle. les réformes poilitiques se font dans une situation politique normale. La Transition est une situation exceptionnelle et dont la mission essentielle est d’organiser les élections en vue justement du retour à une vie constitutionnelle normale. elle n’a pas d’idélogie à respecter ! la Transition à vocation à disparaitre après avoir terminé sa mission, ce qui n’enlève absolument rien à son mérite !
    le regime politique qui viendra à la suite des élections pourra proceder, aux reformes politiques dont il estime avoir besoin par rapport à son programme. Toute reforme politique est partisane ! mais toute reforme politique doit être bien pensée !!

  • Le 14 novembre 2014 à 16:01, par Sagacité En réponse à : Transition politique : La charte adoptée, place à la mise en place des organes

    Haro sur certaines nébuleuses d’OSC !!!
    Elles étaient où au moment où la lutte faisait rage ?
    Suivez mon regard.

  • Le 14 novembre 2014 à 16:01, par Fax En réponse à : Transition politique : La charte adoptée, place à la mise en place des organes

    Wendyam, c’est bon que la chefferie traditionnelle ne fasse pas de la politique. As tu vu une personne manqué du respect au Mogho Naaba ? A ma connaissance c’est non. Cependant, certains Naaba qui sont encrés dans la politique ont connu des déboires suites aux évènements que vous connaissez et bien avant cela. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils ont perdu toute crédibilité aux yeux des populations.

  • Le 14 novembre 2014 à 16:34, par TS En réponse à : Transition politique : La charte adoptée, place à la mise en place des organes

    Félicitation au comité d’élaboration de la charte. Qu’Allah le tout puissant facilite les autres étapes de la transition.

  • Le 14 novembre 2014 à 16:45, par kaya-daambiga En réponse à : Transition politique : La charte adoptée, place à la mise en place des organes

    Qui est ce mathias tankoano qui surgit à la dernière minute ? On l’a cherché en vain aux heures chaudes mais le gars s’était refugié à tambaga dans son fief.

  • Le 14 novembre 2014 à 17:14, par Ibrahim Salim KABORE En réponse à : Transition politique : La charte adoptée, place à la mise en place des organes

    Félicitation à l’ensemble des acteurs. Mais je vois que le CDP et ses aliées sont exclus du gouvernement de transition et une petite ouverture leur est faite à l’Assemblée nationale de transition. J’aurais préféré qu’il n’y ait pas d’esprit de vengeance car comme le dit un adage : " Les chemins de la vengeance sont comme ceux des forêts. On les suit pendant longtemps avant de se rendre compte qu’ils ne mènent nulle part et qu’on s’est égaré "
    Cependant, l’opposition et la société civile doivent être vigilant face au MPP qui, après s’être uni à elles pour déposer Blaise COMPAORE, est entrain de montrer son vrai visage car au moment où les morts du soulèvement n’ont pas encore bénéficié d’un deuil et que les concertations pour la mise place de la transition préoccupe tous les burkinabè le MPP trouve moyen organisés des meetings notamment à Saaba, à Ouagadougou au secteur 08 etc....
    Vigilance alors pour que le peuple ne soit pas grugé. Je m’adresse surtout aux OSC. Quant à l’opposition historique, si elle se laisse renverser, elle ne s’en prendra qu’à elle-même.
    Dieu bénisse le Burkina

  • Le 14 novembre 2014 à 17:45 En réponse à : Transition politique : La charte adoptée, place à la mise en place des organes

    Dao, une constitution est l’expression de la volonté d’un peuple et non pas celle d’un individu ou d’un groupe politique ayant obtenu a un moment donné la majorité des suffrages exprimés lors d’élections générales ou exerçant le pouvoir a l’issus d’un coup d’état. Rappelles toi que c’est justement parce que la constitution du 02 juin 1991 a été élaboré sous la Front populaire qu’elle a été taillée sur mesure en octroyant des pouvoirs excessifs au Président du Faso dont on savait qu’il serait forcement issu dudit front. C’est ca qui a justement permis a l’ex-président du Faso a la malmener comme il veut jusqu’à vouloir supprimer la clause limitative du nombre des mandats qui avait fait l’objet d’un large consensus.
    Si chaque groupe qui obtient la majorité doit adapter la constitution selon sa vision, la volonté du peuple sera permanemment remise en cause.

  • Le 14 novembre 2014 à 17:48, par Didier Emmanuel En réponse à : Transition politique : La charte adoptée, place à la mise en place des organes

    Tout cela est bon et nous remercions Dieu pour avoir entendu les cris et pleurs de se enfants. Mais, des Communes qu’est-ce qui est prévu ? Il est su que ces Instances de Gestion sont dominées par le CDP qui jadis par les fraudes, magouilles et autres superfuges avait pu s’accaparer de de plus de 60%. Ceci étant, il n’est un secret pour personne que c’est à partir de celles-ci qui sont par « Excellence » les Administrations de proximité que les « Campagnes politiques » se font, que c’est à partir de celles-ci que les vraies magouilles politiques se font. Or, c’est ce que le peuple a dénoncé et a renversé par cette insurrection populaire des 28 -29 -30/10 et du 02/11/2014. Je me plairais de rappeler ici que les injustices dont les populations ont été victimes à la base (détournement des parcelles par exemple) ont été commises par les Responsables de ces Structures (bourgmestres/Maires). Aussi, je pense que pour rester dans la logique des choses, ces Structures doivent être supprimées. À titre de propositions, je suggère ceci : i)-que les responsables des Mairies et Communes, tout comme cela a été fait pour l’Assemblée, soient immédiatement démis de leurs fonctions ; ii)-que celles-ci (Communes et Maires) soient remplacées pendant la période de la Transition par des Délégations Spéciales dont les responsables seront désignés de la même façon que les 90 personnes qui feront offices de Députés pendant la même période, c’est-à-dire, des personnes probes, n’ayant appartenu ni aux Partis politiques, ni de l’ancien Régime de la IVème république, ni du CDP. Pour cela, j’entrevois des personnalités de la Société Civile et de l’Armée ; iii)-que des Municipales puissent être organisées simultanément ou en même temps que les Présidentielles et Législatives prévues au sortir de la Transition. Si oui que des problèmes financiers et organisationnelles sont entrevus pour cela, je mettrai ma main au feu pour dire et soutenir que la CENI avec tous les moyens qui furent mis à sa disposition pour les échéances passées et surtout ce que cette Structure a pu réaliser comme travail et organisation qui, si j’ai bien compris, restent suffisants pour des Élections couplées, ils pourront aussi permettre le « Triplage » des trois élections nécessaires et impératives

  • Le 14 novembre 2014 à 18:13, par Coulibaly En réponse à : Transition politique : La charte adoptée, place à la mise en place des organes

    Bonjour a tous.Il faut que les uns et les autres évitent d avoir une vision bornée comme monsieur Wendyam.Au contraire IBRIGA ;ABLASSE ET KAM font parti des rares clairvoyants de ce pays .IL n est pas normale que les chefs coutumiers se mêlent de la politique tout comme les religieux d ailleurs.Vous êtes tous d acore que les militaires doivent s occuper de la défense du pays.Alors laissez les les coutumiers s occuper de la coutumes .les religieux de la religion.OU A TU PEUR DE COMMENCER A PAYER TES FACTURES COMME TOUS LES HONNÊTES CITOYENS DE CE PAYS.Par la complicité des chefs coutumiers le Burkina est tomber dans ce gouffre .Alors qu ils laissent la politique au politicien.Ton mogho naba la meme il est qui pour les Burkinabe :Un corrompu .

  • Le 15 novembre 2014 à 05:54 En réponse à : Transition politique : La charte adoptée, place à la mise en place des organes

    Au 5ème intervenant je dirais qu’il est souhaitable de faire des jugements sans émotion un Premier Ministre Militaire pour un an est un problème en quoi ? quel problème vous avez pour comprendre la charte ? veuillez bien la relire. Merçi.

  • Le 15 novembre 2014 à 08:31, par Sali En réponse à : Transition politique : La charte adoptée, place à la mise en place des organes

    - WENDYAM, je t’apprend qu’au Burkina Faso il y a près de 60 ethnies et chacune a son chef ! Le Moro NAABA que tu cites, malgré tout le respect que j’ai pour n’est que le Chef des mossis de Ouagadougou ! Alors arrête ton ethnicisme !

    Salimata

  • Le 15 novembre 2014 à 08:40, par Amen En réponse à : Transition politique : La charte adoptée, place à la mise en place des organes

    Un grand pas est fait dans le sens de la transition apaisée, mais le peuple doit rester vigilant pour surveiller les politiques et les militaires afin qu´ils ne sacrifient sa victoire sur l´autel des intérets égoistes. Merci au Balai citoyen de prendre de la distance qui permet de sauvegarder la vigilance. Mais le Président de la transition devra eviter de confier la primature à un militaire, à moins qu´il ne veuille avoir une pression dangereuse dans le dos. L´armée républicaine a fini de faire son travail : elle doit retourner dans les casernes en attendant que le peuple la rappelle de nouveau s´il le faut ! Mieux elle doit désormais se concentrer sur la surveillance du territoire car avec la menace jihadiste et tant de burkinabé en fuite avec la rancune dans le coeur, nous ne sommes plus en sureté surtout que les fuyards étaient déjà en intelligence avec les brigands et les fous du désert qui ont pour mission de terroriser le monde au nom d´un certain Dieu. Il faudrait aussi que très rapidemement le président de transition requière le gel des avoirs des membres de l´ancien régime (à l´intérieur comme à l´extérieur) et lance des mandats d´arret contre les fuyards avant qu´ils ne gagnent des Etats qui refuseront de les extrader. L´annulation de leurs passeports ne suffit pas ! L´armée s´est trouvée mal placée pour le faire car elle a organisé leur fuite et gère encore Kosyam au profit de certains fuyards. Les civils qui ont vaincu le systeme doivent eux s´y prendre sans délai, non pour se venger à travers une justice du vainqueur, mais par devoir de vérité et de justice. Le pardon sans la justice et la vérité est une parodie dont le Burkina sést malheureusement déjà drapée à travers la journée nationale du pardon.

  • Le 15 novembre 2014 à 10:51, par Gandi En réponse à : Transition politique : La charte adoptée, place à la mise en place des organes

    Félicitation au Balai citoyen qui est à mon sens la vrai OSC. Il donne une signal fort aux autres OSC San vision ni black ground, ni histoire. Les braves du balai citoyen ne poursuivent pas des postes ou des salaires, ils sont là pour veiller sur le respect des droits du peuple. UNE vraie OSC. Kam, Smokey, SAM , vous êtes intègres. God bless BFA

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