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Transition politique : « Nous sommes parvenus à un accord sur l’architecture même de l’organe de transition », lieutenant-colonel Zida

Publié le vendredi 14 novembre 2014 à 05h33min

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Transition politique : « Nous sommes parvenus à un accord sur l’architecture même de l’organe de transition »,  lieutenant-colonel  Zida

Les concertations se succèdent au CES, quartier général des autorités militaires de la transition. Les audiences se multiplient à des fréquences régulières avec certaines organisations. Présente hier dans la matinée, la mission conjointe ONU-UA-CEDEAO était encore en mi-journée, ce jeudi, 13 novembre, pour un tête-à-tête avec l’actuel président de la transition.

Aucune information n’a filtré sur la présente audience de la mission conjointe ONU-UA-CEDEAO de ce jour. Mohamed Ibn Chambas, Kadré Désiré Ouédraogo et Edem Kodjo ont refusé de piper mots sur cette « visite serrée ». Chacun s’étant ‘’précipité’’ à regagner son véhicule au bas de l’immeuble. « Après », a-t-on simplement lancé, l’air équivoque, aux journalistes qui tentaient d’arracher quelques informations.
Néanmoins, entre deux audiences, le chef actuel de la transition, lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, se veut rassurant. « Les négociations vont bon train parce que nous sommes parvenus à un accord sur l’architecture même de l’organe de transition. Maintenant, nous sommes en train de discuter sur qui mettre à quelle place (poste). A ce niveau, nous avons dit que nous sommes tout à fait d’accord qu’il y ait un civil qui préside la transition (c’est notre position depuis le départ), mais nous avons dit qu’il est tout à fait indiqué que ce ne soit pas un homme politique, parce que si c’est le cas, nous n’avons pas la garantie qu’au moment d’organiser les élections, cet homme politique ne va pas pencher pour son parti ou pour un parti allié », a-t-il confié avant d’ajouter qu’une telle situation pourrait replonger le pays dans une crise profonde. C’est pourquoi sont-ils (lui et son équipe) pour que ce soit un homme neutre et consensuel. En ce qui concerne le Conseil national de transition que les autorités avaient souhaité voir dirigé par un militaire, le lieutenant-colonel a déclaré qu’après échanges avec les différentes parties, cette idée a été cédée. « Donc, je pense que nous avons fait beaucoup de concessions dans l’intérêt du Burkina ; parce qu’il s’agit du Burkina, il ne s’agit pas d’hommes. Tout ce qui est faisable, en tout cas, nous avons ce sens de responsabilité-là, nous allons veiller à ce que la transition se fasse très bien », a insisté l’actuel président de la transition. A l’en croire, le souci actuel est d’éviter de mettre en place une transition qui va se bloquer dans 2 à 3 mois avec les conséquences que cela peut impliquer pour le Burkina. « Nous allons mettre en place une transition qui va aller jusqu’aux élections libres, justes et transparentes, acceptables et acceptées par tout le monde », a-t-il conclu.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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