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Lettre ouverte au Lieutenant-colonel Yacouba Issac ZIDA .Et à l’ensemble des forces vives du Burkina

Publié le mercredi 12 novembre 2014 à 10h25min

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En ce moment historique de notre pays dont la vocation naturelle est illustrée sa dénomination,
Burkina Faso, il est nécessaire que tous les enfants du pays apportent avec humilité mais avec
conviction leur contribution à l’écriture de cette histoire. C’est en ce sens que nous venons par
cette lettre ouverte pour tenter d’attirer l’attention des grands acteurs du moment sur certains
aspects qui auraient pu les échapper.

Sur ce qui vient de se passer dans notre pays, ne nous trompons pas de diagnostique au risque
de ne pas prévenir suffisamment les prochaines crises. Le soulèvement populaire a été
enclenché par la soif réelle d’un changement. Il ne serait pas juste de réduire cette quête de
changement à la seule alternance à la tête de l’État. L’expression dit que « l’arbre ne doit pas
cacher la forêt. » En effet, l’envie fortement exprimée depuis des années de se séparer du
Président Compaoré était présente, la volonté d’avoir une autre politique était tout aussi forte.
Depuis combien d’années les sessions académiques sont décalage ? Qui a un minimum de
capacité et qui laisse ses enfants étudier au Burkina ? Les jeunes déscolarisés ou non instruites,
combien d’entre eux travaillent dans des conditions proches de l’esclavage – sans sécurité, ni
protection sociale, souvent avec des arriérés de salaires de plusieurs mois, sans le moindre
recours ? Qui n’a pas entendu parler de la multiplication des actes d’incivisme ? Un banal
accident de circulation peut vite susciter des menaces de lynchage… Il y a de la colère, il y a de
l’amertume dans cette jeunesse. Cette jeunesse qui a accepté de payer une lourde tribu est
désormais consciente de ses capacités. Cette conscience est à apprécier dans toutes ses
facettes.

Ce constat qui n’apparait pas encore dans la version de la Charte de la Transition rendue
publique. Cela nous a motivé à tenter une intervention par cette voie de la lettre ouverte. Car la
Transition ne doit pas se concentrer uniquement sur les questions institutionnelles qui sont
certes essentielles mais pas suffisantes. La question de l’insertion socioprofessionnelle des
jeunes est la trame de fond de cette profonde crise. Et lorsque l’on parle de jeune dans le cas du
Burkina l’on parle de près de 70% de la population soit de l’écrasante. L’avenir de la nation en
dépend directement et les institutions futures quelques soient leurs assises de pourront
contenir les rancoeurs et la révolte de cette masse qui se cherche et tire le diable par la queue.

Ce soulèvement populaire, cette révolution, doit profiter immédiatement à la population et
surtout à la jeunesse. Il n’est pas question de laisser cette question cruciale aux seuls partis
politiques qui viendraient à accéder au pouvoir pendant à l’issue des élections à venir. La
Transition est une période idéale pour rassembler l’ensemble des forces vives autour d’un
consensus pour s’entendre sur un programme général mais suffisamment concret pour

répondre aux besoins des jeunes. Ce programme de large consensus serait alors mis en oeuvre
selon l’approche et les valeurs idéologiques propres à tel ou tel autre parti qui prendrait la tête
de l’État. Le Président de la Transition ainsi que l’Assemblée nationale de la transition, devront
avoir aussi pour mandat – cela mérite d’être dans la charte – de convoquer des assises
nationales sur la jeunesse. Il faudra veiller à ce qu’il ait un changement perceptible faveur de
cette jeunesse grouillante d’impatience. Cela ne peut être des « mesurettes ».

Soyons clair, si comme leaders d’un peuple à la croisée des chemins, nous ne prenons pas de
mesures audacieuses pour offrir à la majorité de notre population des raisons d’espérer, nous
aurons manqué notre rendez-vous. A Dieu ne plaise, car Lui seul sait à quand et à quelle
ampleur sera le prochain soulèvement.

Vive le Burkina Faso qui n’a d’autre vocation que d’être réellement la patrie des hommes et des
femmes dignes et intègres en bonne intelligence avec les autres peuples.

Je vous remercie.

Le 12 novembre 2014.

Moussa SINON

(sinon_m@hotmail.com)

PS : Le Programme du Conseil national de la Résistance française(1944) et Les assises nationales

du Sénégal(2009) sont des sources d’inspiration quoique nous puissions et devrions exceller et
aller plus loin.

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Vos commentaires

  • Le 12 novembre 2014 à 11:07 En réponse à : Lettre ouverte au Lieutenant-colonel Yacouba Issac ZIDA .Et à l’ensemble des forces vives du Burkina

    Mais Monsieur SINON, est-ce que vous aviez besoin de dire ça ? C’est une évidence et le soulèvement populaire sera désormais le remède à l’immobilisme des dirigeants de notre pays.

  • Le 12 novembre 2014 à 11:26, par Abibou En réponse à : Lettre ouverte au Lieutenant-colonel Yacouba Issac ZIDA .Et à l’ensemble des forces vives du Burkina

    - MOUSSA SINON, félicitation pour cette lettre. En effet, on doit prendre au sérieux la question des jeunes et non se limiter au folklore que Blaise COMPAORÉ et ses pacotilles organisaient chaque année pour rencontrer la jeunesse et lui faire des fausses promesses. Finit la théatralisation, la folklorisation et la clochardisation de la jeunesse.

    Voyez l’Université de Ouagadougou ! Les enseignants se permettent de s’absenter aux cours alors que eux, quand ils étudiaient tout était bien fait ! En plus ils s’absentent aux cours et sont pourtant présents chaque fin de mois aux guichets des banques ! Toutes ces forfaitures doivent trouver solution et vite ! Ils empêchent les étudiants d’évoluer. Ces jaloux ont trouvé là un système pour empêcher leurs jeunes frères de monter !!!!

    Abi

  • Le 12 novembre 2014 à 11:27 En réponse à : Lettre ouverte au Lieutenant-colonel Yacouba Issac ZIDA .Et à l’ensemble des forces vives du Burkina

    Bien dit.vous voyez ce qui se passe aujourd’hui ne surprend personne,nous sommes tous a la fois coupables et victimes de cette cacophonie qui règne actuellement. À écouter les uns et les autres il en ressort que chaque groupe se dit être à l’origine de la victoire du peuple.le balai citoyen par la,brassards noirs par ci,mouvement rouge, le CAR, l’opposition et l’armée et que sai-je encore.Et le peuple où l’avez-vous mis alors que c’est de lui qu’est parti la victoire. Le peuple ne s’est pas soulevé au nom d’un groupe ou association que ce soit.Respect au peuple.Au lieu de s’accorder sur un seul ton et mettre le pays sur les rails et donner un souffle nouveau a la jeunesse vous voulez que Blaise ait raison sur nous. mettez de côté vos prétentions individuelles et donnez une base à la démocratie naissante au Burkina Faso.De grâce ne réduisez la victoire du peuple en torchon.

  • Le 12 novembre 2014 à 11:31 En réponse à : Lettre ouverte au Lieutenant-colonel Yacouba Issac ZIDA .Et à l’ensemble des forces vives du Burkina

    Moussa, long time no see ! Depuis le piratage de mon compte hotmail, j’utilise plus MSN !
    Belle article ! Mais de quel droit la transition imposerait un programme politique a un parti quelconque ? D’aucun ! Qui serait responsable devant le peuple si d’aventure le programme était un fiasco ? Les uns diraient qu’il leur a été impose, les autres que la faute se trouve dans la mise en œuvre !
    Je pense plutôt qu’il faut laisser chaque parti aller convaincre notre jeunesse qu’ils ont des solutions pour adresser leurs problèmes. A eux de décider qui a le meilleur programme pour eux !

  • Le 12 novembre 2014 à 11:56, par ouedec En réponse à : Lettre ouverte au Lieutenant-colonel Yacouba Issac ZIDA .Et à l’ensemble des forces vives du Burkina

    bonjour à l’auteur de l’artice. ce que vous dites est bien vrai mais en mon entendement la charte de la transition ne remplace pas notre constitution qui serait verouillé à certains points à jamais. je suis d’accord que le problème d’emploi se pose dans ce pays mais il appartiendra au nouveau president qui sera élu en 2015 de resoudre ce problème. ne melangeons pas les choses dans cette période transitoire si non ceux qui pensaient qu’apres eux ça serait un deluge aurons bien raison.
    cordialement

  • Le 12 novembre 2014 à 12:11, par adama badolo En réponse à : Lettre ouverte au Lieutenant-colonel Yacouba Issac ZIDA .Et à l’ensemble des forces vives du Burkina

    M. Sinon, à chaque jour suffit sa peine. Allons y par étape, autrement on ne s’en sortira pas et la transition risque d’ouvrir des chantiers qu’il ne pourra pas terminer.

  • Le 12 novembre 2014 à 13:36, par Bernard Luther King En réponse à : Lettre ouverte au Lieutenant-colonel Yacouba Issac ZIDA .Et à l’ensemble des forces vives du Burkina

    Mon cher, soyez DESABUSES. Ce mouvement est juste une INSURRECTION et non une revolution. Autrement, vos aspirations risquent de s’envoler d’ici là quand l’ordre constitutionnel normal va revenir.
    La revolution et la vraie qui pourrait donner lieu à l’accomplissement de nos aspirations, c’est la REVOLUTION DES MENTALITES.
    "Prenez garde qu’apres avoir chassé les Anglais, vous ne vous retrouvez dans les mêmes sentiers de travers" disait grosso modo le Mahatma Gandi à ses compatriotes Indiens.

  • Le 12 novembre 2014 à 13:42, par Tegwende En réponse à : Lettre ouverte au Lieutenant-colonel Yacouba Issac ZIDA .Et à l’ensemble des forces vives du Burkina

    Nous attendons seulement des résultats et n’anticipez pas le malheur.
    PS : il faut distinguer tribu et tribut. La jeunesse a payé un lourd tribut. La tribu de Dana a été décimée par des guerriers farouches.

  • Le 12 novembre 2014 à 14:09, par Hass En réponse à : Lettre ouverte au Lieutenant-colonel Yacouba Issac ZIDA .Et à l’ensemble des forces vives du Burkina

    Merci M. Sinon,
    N’allons pas trop vite en besogne, ce n’est pas au cour de la transition que nos problèmes seront résolus. La transition ne sera mandatée que pour 12 mois, tout juste pour mettre les différentes institutions en place pour le bon fonctionnement de l’appareil d’état. Nous avons été tous comptables de ce qui s’est passé dans le pays donc les partis politiques habilités pour la gestion du pouvoir ont l’obligation de prendre en compte les aspirations du peuple dans leur programme de société. Ils ont besoin de nous (nos voix) pour accéder au pouvoir, choisissons avec objectivité. Élevons notre sens de discernement pour ne plus nous laisser berner par des belles paroles.

  • Le 12 novembre 2014 à 15:06, par merci Jesus En réponse à : Lettre ouverte au Lieutenant-colonel Yacouba Issac ZIDA .Et à l’ensemble des forces vives du Burkina

    si dignes sont les militaires qu’ils respectent leur parole pour la 1ère fois dans l’histoire du
    pays afin de mériter de la confiance de son peuple au lieu de penser déjà à leur tube digestif en reclamant des postes.

  • Le 12 novembre 2014 à 15:47, par doudouno le cobra En réponse à : Lettre ouverte au Lieutenant-colonel Yacouba Issac ZIDA .Et à l’ensemble des forces vives du Burkina

    Les Loada et autres Ibriga retournez enseigner

  • Le 12 novembre 2014 à 16:21, par Filsdupays En réponse à : Lettre ouverte au Lieutenant-colonel Yacouba Issac ZIDA .Et à l’ensemble des forces vives du Burkina

    C’est bien d’attirer l’attention mais à mon sens la préoccupation actuelle c’est d’avoir une transition qui va permettre d’élire un président pour le pays. Celui -ci serait élu en fonction de son programme. Car il est indéniable que le peuple burkinabé ne sacrifiera pas cette révolution pour des billets de banque de certains politiciens véreux comme c’était le cas sous le reigne de Blaise. Le peuple a mûri et faisons le confiance.

  • Le 12 novembre 2014 à 17:08, par Ranini En réponse à : Lettre ouverte au Lieutenant-colonel Yacouba Issac ZIDA .Et à l’ensemble des forces vives du Burkina

    Un hors sujet mais j’ajouterai ceci à l’attention des Colonels :
    Les louves (RSP) installés dans la bergerie depuis le 15 octobre 1987 (les loups (FAN) s’étant tenu au carreau depuis lors), terrorisant 27 ans durant le troupeau (Population) veulent subitement se faire passer pour agneaux quand le berger (Peuple opprimé) s’est enfin révolté le 30 octobre 2014 pour exiger l’ordre dans l’enclos et la fin de la loi de la jungle.
    Et voilà que ces déguisés agneaux poussent des cornes, commencent à se métamorphoser pour reprendre leur naturel avec des crocs acérés !
    Comment cette "milice" (au sein des l’Armée) qui a assuré la pérennité du président déchu peut-elle, toute honte bue, jouer à l’innocence aujourd’hui et vouloir nous faire croire qu’ils sont les justiciers après que le peuple ait réclamé et repris sa souveraineté. Quelle imposture/entourloupe !!! C’est un coup d’état de salon : BC file sous forte escorte, ses affaires lui sont transférées, les dossiers compromettants sont mis hors d’atteinte, de Yamoussoukro il continue à tirer les ficelles ; on crie haut et fort que les bourreaux d’hier doivent participer activement à la remise en ordre normal des choses ! Nous sommes pris pour des CONS ! Il n’ y a rien de changer !!! Absolument RIEN !!! Sauf que le Grand Sachem loge dans sa belle-famille depuis le soulèvement populaire !
    Ces militaires ont fait quoi pour demander à rentrer dans l’assemblée de transition, pire à la présider ! On nous dira qu’ils ont éviter le bain de sang ! Mon œil oui ! Et la trentaine de morts par balles ? Dans tous les cas, ils n’avaient pas le droit de retourner les armes du peuple contre ce même peuple aux mains nues qui manifestait pacifiquement ! Eux ils ont fait leur mutinerie en 2011, ils ont fait partir le Président ? Non seulement ils ne l’ont pas fait partir, mais ils ont terrorisé les honnêtes citoyens, les volant, le pillant, les violentant, les violant ! Ils se sont donc mutinés contre le peuple ! Pour aujourd’hui usurper le pouvoir chèrement acquis par le Peuple, pour assurer la continuité de la Compaorose sans COMPAORE réel mais virtuel ! Tout simplement parce qu’ils ont la puissance de feu !
    En outre, ils ne sont pas prêts de lâcher prise : ils veulent présider le conseil national de transition et en cas de vacance du Président de la transition (invalidé définitive, décès...) automatiquement ils diront que le Président du Conseil qui assure l’intérim ! Le Président de la transition sera "Zidaccidenté" comme "kafcidenté" ! Vu ?

  • Le 12 novembre 2014 à 18:12, par Sylvain - Canada En réponse à : Lettre ouverte au Lieutenant-colonel Yacouba Issac ZIDA .Et à l’ensemble des forces vives du Burkina

    Monsieur Moussa Sinon, votre analyse est pertinente.
    Je souhaite que toutes les forces vives de notre chère patrie contribuent à cette ère nouvelle. Que le Pays des Hommes Intègres soit un havre de paix où il fera bon vivre et où la jeunesse aura le droit de croire en elle et d’espérer un avenir meilleur.
    God Bless our Motherland

  • Le 12 novembre 2014 à 19:17, par Damou’ss En réponse à : Lettre ouverte au Lieutenant-colonel Yacouba Issac ZIDA .Et à l’ensemble des forces vives du Burkina

    Cette victoire est à mettre aàl’actif du peuple burkinabé tout entier.Je citerai Amadou KOUROUMA"Comment peut-on comprendre deux personnes tombées dans un puits passent le temps à se disputer la paternité de celui-ci au lieu de chercher à en sortir" ;c’est dire que le naturel qu’on vient de chasser est en train de revenir au galop,mais il faut que nous restons vigilants et prêts à réagir au moindre manquement.L’Etat c’est nous tous.

  • Le 12 novembre 2014 à 20:06, par Hess En réponse à : Lettre ouverte au Lieutenant-colonel Yacouba Issac ZIDA .Et à l’ensemble des forces vives du Burkina

    Merci pour cette contribution.
    Car en effet ce n’est pas parce qu’un pouvoir a été bien élu qu’il va réussir à faire face aux grands défis du pays comme celui de la jeunesse. Il y a des questions qui transcendent la partisanerie et la question de la jeunesse est de celles-là. La période de la transition est profice aux grands consensus nationaux.
    Oublié certaines causes profondes du problème et ne traiter que d’autres n’est pas une option si on veut aller loin. Nous devons aller loin.

  • Le 12 novembre 2014 à 23:53, par Jeunedame seret En réponse à : Lettre ouverte au Lieutenant-colonel Yacouba Issac ZIDA .Et à l’ensemble des forces vives du Burkina

    Merci Bernard luther king. J’attendais ma prochaine dédicace pour en parler. Mais Moussa a raison, c’est qu’il a peut-être mal ciblé sa remarque. Moussa tu es bien parti. Moi je révise ce plan de révolution de mentalités avant de le publier, pour balayer l’incivisme. A bientôt.

  • Le 13 novembre 2014 à 14:49, par Bazouka En réponse à : Lettre ouverte au Lieutenant-colonel Yacouba Issac ZIDA .Et à l’ensemble des forces vives du Burkina

    C’est bien dit.je profite dire qu’il faut que les prochains présidents fassent une déclaration de leurs biens avant de prendre le pouvoir. Moi, je ne sais pas pourquoi cette passion d’être président. Il nous faut verrouiller les choses dès maintenant. Inspirons nous de ce ghanéen que je paraphrase : nous voulons établir des institutions fortes et que même si le diable venait à gouverner ce pays qu’l ne puisse rien changer ou modifier

  • Le 13 novembre 2014 à 15:52, par Alasko En réponse à : Lettre ouverte au Lieutenant-colonel Yacouba Issac ZIDA .Et à l’ensemble des forces vives du Burkina

    Monsieur Abibou,
    A vous lire, on se rend compte que vous ne comprenez rien, rien rien du tout à ce qui se passe
    dans nos universités publiques. Lorsque trois promotions sont programmée dans une même salle par 3 UFR différentes, à qui la faute ? en tout cas pas l’enseignant. Quand il s’agit d’ériger
    des bâtiments pour les festivités tournantes de la fête de l’indépendante, on trouve de l’argent et de l’énergie pour le faire rapidement. Lorsqu’il s’agit de construire les amphis théâtre pour les étudiants, il n’y a plus d’argent ou bien c’est toujours l’entrepreneur qui est pointé du doigt dans l’exécution des travaux. Tu devais plutôt remercier les enseignants, qui pour la plus part n’ont même pas de bureaux, mais malgré tout ils s’arrangent pour évacuer leurs enseignements ; dans quel pays tu trouve cela ? Soyez tolérant, n’insultez pas les enseignants qui sont déjà dans des conditions de travail difficiles. Construisez les salles de cours, de TD (travaux dirigés) et TP (travaux pratiques) en nombre suffisant et vous verrez que le retard actuel des universités publiques est principalement une question d’infrastructure. Moi, qui vous réponds, je suis enseignant dans une Université publique du pays et je n’ai pas de bureau qu’est ce que tu en dis ? rien et absolument rien. Soyons tolérant, tolé...........rant

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