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Soutien de l’ADF-RDA à la modification de l’article 37 : « L’ADF-RDA a fait le choix de la paix et de la démocratie », dixit Gilbert Ouédraogo

Publié le samedi 25 octobre 2014 à 18h06min

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Soutien de l’ADF-RDA à la modification de l’article 37 : « L’ADF-RDA a fait le choix de la paix et de la démocratie », dixit Gilbert Ouédraogo

Le Bureau politique national de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/ Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA) a eu, le samedi 25 octobre 2014 à Ouagadougou, une réunion axée sur la situation politique nationale du moment. A l’occasion, le président du parti, Gilbert Noël Ouédraogo a réaffirmé et justifié la décision de ‘’l’éléphant’’ de soutenir le parti au pouvoir dans sa marche pour la modification de l’article 37 de la Constitution.

Ce sont les responsables du parti dans toutes les 45 provinces du pays, les responsables des femmes, des jeunes, des cadres, des anciens et d’autres membres influents du parti qui se sont ainsi retrouvés. A eux, le président Gilbert Noël Ouédraogo dira : « Au nom de la paix et de la démocratie, le secrétariat exécutif national réuni le 23 octobre 2014 a décidé, à l’unanimité, d’appeler les députés du groupe parlementaire ADF-RDA à soutenir le compromis trouvé au sein de la majorité ».

Et l’explication en est, selon lui, que « la nouvelle version de la constitution garantit la limitation du nombre de mandats présidentiels, interdit dorénavant toute modification relative à la durée et au nombre de mandats et donne la possibilité à tous ceux qui remplissent les conditions de se porter candidat à la prochaine élection présidentielle ». Toute chose qui, à l’en croire, répond à la préoccupation de l’ADF-RDA.

Une préoccupation exprimée et défendue depuis 2005, « dans un esprit de promotion de la paix, du dialogue et de la tolérance ». En effet, précise le président de l’ADF-RDA, « c’est ce choix que nous avons fait pour notre pays en mettant en avant l’humilité, la pondération et l’ouverture d’esprit ». C’est ainsi que, rappelle Me Gilbert Ouédraogo, « Grâce à notre position responsable, l’article 37 qui fait l’objet de toutes les attentions actuellement, a été reversée aux propositions non – consensuelles alors même que certains, devenus opposants aujourd’hui, défendaient bec et ongle sa modification en vue de la levée définitive de la limitation du nombre de mandats présidentiels ».

Et d’ajouter, « en dépit de cela, des personnes mal intentionnées essaient de discréditer l’ADF-RDA en tentant de faire croire à l’opinion que le parti ne serait pas digne de confiance. Cette campagne malsaine de dénigrement, qui n’a aucune base objective, n’est qu’une manipulation orchestrée en ce moment par nos adversaires ».

Il a saisi l’occasion pour rappeler à l’attention de ses camarades, que l’ADF-RDA « a définitivement fait le choix de la paix, de la démocratie et de l’alternance de générations ». « N’ayez ni crainte ni peur », leur a-t-il lancé avant de leur jeter une dose de style galvanisant : « vous avez des raisons légitimes d’être fiers de vous et d’être confiants ».

Avec cette réunion, l’ADF-RDA a officialisé à l’attention de tous ses militants, sa détermination à soutenir – en dépit des « menaces » - jusqu’au bout, le processus de modification de l’article 37 de la Constitution. Ces menaces, précise Gilbert Ouédraogo, « nous confortent qu’il faut qu’on aille vite et que ceux qui nous menacent ne sont pas des démocrates ».

Effective, cette modification devra, précise Gilbert Ouédraogo, « bénéficier au mandat en cours ». Ainsi, l’élection présidentielle de 2015 connaîtra la participation du président Blaise Compaoré. L’ADF-RDA y sera aussi « candidate », rassure son président.

Fulbert Paré
Lefaso.net


DISCOURS D’OUVERTURE DE Me GILBERT NOËL OUEDRAOGO, PRESIDENT DE L’ADF-RDA

Bureau Politique National

Ouagadougou, le 25 Octobre 2014


-  Madame et Messieurs les vice-présidents ;
-  Monsieur le secrétaire général ;
-  Mesdames et messieurs les membres du Bureau politique national ;
-  Mesdames et messieurs les membres du Secrétariat exécutif national ;
-  Honorables députés ;
-  Mesdames et messieurs les maires ;
-  Cher(e)s militantes et militants ;
-  Mesdames et Messieurs

La réunion du Bureau politique national de l’ADF-RDA se tient à un moment où la situation politique du pays nécessite de la lucidité, du patriotisme, de la vérité et de l’engagement citoyen pour la paix sociale et pour la sauvegarde de nos acquis démocratiques si chèrement obtenus. Les populations du Burkina, en femmes et en hommes courageux, intègres et dignes, doivent par dessus tout travailler à sauvegarder l’essentiel, à préserver la stabilité et à avancer pas à pas, vers une démocratie plus achevée et plus respectueuse des libertés d’expression et des différences politiques.

-  Honorables membres du bureau politique national ;
-  Chers militants courageux de l’ADF-RDA ;

L’ADF-RDA, notre formation politique dont nous devons être fiers, peut s’enorgueillir aujourd’hui d’avoir eu de l’avance et de la vision, en participant pleinement au processus démocratique et en faisant sienne, les valeurs du dialogue et de la tolérance.

La situation politique nationale mérite qu’on rappelle au bon souvenir du peuple, le rôle de premier plan joué par notre formation politique depuis quelques années. En effet, depuis 2005, nous n’avons eu de cesse de clamer haut et fort notre attachement au principe de la limitation du nombre des mandats présidentiels. A la faveur de la crise sociopolitique de 2011 qui a permis de comprendre clairement que le peuple burkinabè a de nouvelles aspirations démocratiques, l’ADF-RDA a pris part au Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP), dans le cadre de la majorité, où elle a encore rappelé, sans hésitations, ses principes. Grâce à notre position responsable, l’article 37 qui fait l’objet de toutes les attentions actuellement, a été reversée aux propositions non – consensuelles alors même que certains, devenus opposants aujourd’hui, défendaient bec et ongle sa modification en vue de la levée définitive de la limitation du nombre de mandats présidentiels.

-  Chers militantes et militants ;
-  Mesdames et messieurs ;

A la suite des manifestations consécutives à la mise en place du Sénat en 2013, l’ADF-RDA, au regard des tensions créées par l’opérationnalisation de cette institution, avait invité le Président du Faso à ouvrir des concertations inclusives en vue de trouver un accord sur cette question. A l’occasion des concertations ouvertes à cet effet, notre formation politique a demandé la prise de mesures sociales importantes pour soulager les ménages, et encouragé la recherche d’un consensus national avant la mise en place du Sénat.

Alors que certains étaient dans la rue, l’ADF-RDA a travaillé durement, sans tapage médiatique, pour qu’un cadre de dialogue puisse être proposé afin d’éviter à notre pays de connaitre les situations malheureuses qu’ont vécu des pays frères ces dernières années. Fort heureusement, le dialogue initié par les médiateurs autosaisis, avec à leur tête le Président Jean-Baptiste Ouédraogo, nous donnait de nouveaux motifs d’espoir pour trouver une solution concertée. Chacun de nous a pu constater la suite qui a été donnée à cette belle initiative dont l’échec n’est pas imputable à l’ADF-RDA, elle qui a pris part à ces pourparlers avec une grande foi dans la capacité des acteurs politiques à mettre par dessus tout, l’intérêt supérieur de notre pays.

Au fur et à mesure que les positions des uns et des autres se radicalisaient, l’ADF-RDA n’a jamais baissé les bras mais a poursuivi ses concertations avec la classe politique pour qu’une autre chance soit donnée au dialogue afin de permettre à notre pays de sortir de l’ornière. Ainsi, en septembre dernier, le Président du Faso a initié un nouveau dialogue entre l’opposition politique et la majorité en vue de trouver une solution concertée aux grandes questions politiques actuelles.

L’ADF-RDA, membre de la majorité, a pris part à ces rencontres en affirmant l’urgence de trouver un compromis national salvateur. Là encore, les divergences sur les points de désaccord ont eu raison de ce qu’on pouvait qualifier d’ultime chance pour une solution négociée.

En tant qu’adeptes de la paix, jamais nous n’avons douté que c’est par le dialogue que toutes les crises trouvent des solutions. Même l’affreuse Deuxième guerre mondiale, l’une des plus sanglantes de l’histoire mondiale, a pris fin parce que les protagonistes ont fini par comprendre que là où la violence a montré ses limites, l’intelligence a montré ses mérites.

-  Mesdames et Messieurs les membres du bureau politique national ;
-  Honorables membres du SEN ;

Au regard de ce qui précède, vous constaterez que notre parti a fourni de nombreux efforts pour promouvoir le dialogue et la tolérance.

Cependant, en dépit de cela, des personnes mal intentionnées essaient de discréditer l’ADF-RDA en tentant de faire croire à l’opinion que le parti ne serait pas digne de confiance. Cette campagne malsaine de dénigrement, qui n’a aucune base objective, n’est qu’une manipulation orchestrée en ce moment par nos adversaires.
En effet, dans une république, est-ce une faute d’être courageux et d’assumer ses convictions ?

Car, nous l’avons fait en inscrivant depuis 2005 dans notre programme politique que nous étions favorables à la limitation du nombre de mandats présidentiels. Nous avons maintenu cette position même quand nous occupions des responsabilités importantes dans l’exécutif et encore aujourd’hui. Peut-on en dire de même pour tous nos détracteurs ?

Dans une république, est-ce une faute d’être attaché farouchement à la paix et de refuser la violence ?

Car, c’est ce choix que nous avons fait pour notre pays en mettant en avant l’humilité, la pondération et l’ouverture d’esprit. Une ouverture d’esprit qui nous amène à dire qu’on ne peut pas, devant un différend politique, penser qu’on est seul à avoir raison et refuser par conséquent toute concession en appelant à brûler le pays.
Dans une république, est-ce une faute de respecter la constitution, les lois en vigueur et les règles de la démocratie qui consacrent le suffrage comme instrument d’expression des opinions ?

Car, nous avons toujours agi sur cette base, respectant le principe de la majorité et de la minorité et œuvrant à construire des compromis utiles.

-  Militantes et militants de l’ADF-RDA,

Soyez conscients que notre parti a définitivement fait le choix de la paix, de la démocratie et de l’alternance de générations. N’ayez ni crainte ni peur. Bien au contraire, vous avez des raisons légitimes d’être fiers de vous et d’être confiants.
Au nom de la paix et de la démocratie, le secrétariat exécutif national réuni le 23 octobre 2014 a décidé, à l’unanimité, d’appeler les députés du groupe parlementaire ADF-RDA à soutenir le compromis trouvé au sein de la majorité.

En effet, la nouvelle version de la constitution garantit la limitation du nombre de mandats présidentiels, interdit dorénavant toute modification relative à la durée et au nombre de mandats et donne la possibilité à tous ceux qui remplissent les conditions de se porter candidat à la prochaine élection présidentielle. Ça sera le cas pour l’ADF-RDA qui aura son candidat. Par conséquent, préparons nous tous et que le meilleur candidat gagne.

Que Dieu bénisse le Burkina Faso

Vive la Paix
Vive la Démocratie
Vive l’alternance de générations
Vive l’ADF-RDA
Paix – Liberté – Justice

Je vous remercie.

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