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Rentrée littéraire de la S.A.G.E.S : Sous le sceau de l’écriture utilitaire et de l’’hommage

Publié le vendredi 17 octobre 2014 à 22h37min

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Rentrée littéraire de la S.A.G.E.S : Sous le sceau de l’écriture utilitaire et de l’’hommage

C’est une tradition maintenant depuis 3 ans. La société des auteurs, des gens de l’écrit et des savoirs organise la rentrée littéraire du Faso. Cette année encore, du 23 au 25 octobre, ce regroupement des hommes de lettres, de culture, de sciences, ainsi que des acteurs de la chaine du livre organise l’édition 2014 sous le thème « Productions littéraires, meilleure capitalisation pour un développement durable ». C’est au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou ce vendredi 17 octobre que les organisateurs ont annoncé l’évènement.

La Société des auteurs, des gens de l’écrit et des savoirs (S.A.G.E.S) veut à travers cette édition montrer que la littérature n’est pas que fiction. Ce n’est pas que de bels écrits pour s’évader dans un monde imaginaire. La littérature est aussi un puissant vecteur pour booster le développement, d’où le thème de cette rentrée littéraire 2014, « Productions littéraires, meilleure capitalisation pour un développement durable ». Rapprocher la littérature et le développement. C’est l’une des spécificités de cette 3ème édition.

« La S.A.G.E.S compte rapprocher davantage l’écriture des analystes de la société que sont les juristes, les économistes, et les autres spécialistes en matière de développement. Ce qui veut dire que le livre désormais doit s’inscrire dans une perspective de développement économique, sociale et culturelle », a précisé le Dr. Dramane Konaté, président de la S.A.G.E.S. Selon lui, il y a l’essai, le volet documentaire qu’il faut privilégier. « Tous ceux qui réfléchissent, qui ont écrit leur mémoire, tout ceux qui d’une façon ou d’une autre donnent leur vision de la société, du développement, ou à l’encrage de la démocratie, à la paix, toutes ces personnes participent à l’émergence d’une nouvelle société, d’une nouvelle conscience de sorte à que nous puissions être en phase avec les priorités du développent », a-t-il ajouté.

Hommage à Jacques Prosper Bazié

L’autre particularité de cette rentrée littéraire est l’hommage que la S.A.G.E.S veut rendre à Jacques Prosper Bazié décédé en début octobre. Ecrivain et poète émérite, il était par ailleurs vice-président du conseil de cette société. Cet hommage se fera à l’occasion de la soirée Calamu (Ndlr. Plume en dioula). « Nous avons estimé que quelques jours après sa disparition, il serait intéressant que nous lui rendions hommage. C’est la raison pour laquelle nous allons organiser pour la deuxième fois consécutive Calamu. Nous allons distinguer la meilleure plume burkinabè dans différents domaines. Ce n’est pas un concours, mais juste une récompense par rapport à ce que les auteurs font, à ce que le monde intellectuel fait, de sorte à pourvoir capitaliser leurs expériences et injecter cela dans le processus de développement de notre pays », c’est en ces mots que le président justifie cette initiative.

Ainsi, il y aura :
  Le Calam du jeune écrivain
  Le Calam de l’auteur burkinabè le plus lu en bibliothèque
  Le Calam du titre littéraire burkinabè le plus sollicité en librairie
  Le Calam du titre documentaire burkinabè le plus sollicité en librairie
  Le Calam de l’écrivaine confirmée
  Les Calam spéciaux

A quand la valorisation de la plume nationale ?

Le Dr. Dramane Konaté a déploré que les auteurs burkinabè soient presque absents dans les programmes d’enseignement. Il y a pourtant de la plume, de la matière. Mais, seulement 10% des auteurs au programme d’enseignement sont des burkinabè. C’est la littérature étrangère, avec ses valeurs et réalités étrangères, qui est plutôt valorisée. 80%. Manque de volonté politique ou méprise de la plume locale ?
Pourtant la production littéraire nationale est abondante. En 2013 par exemple, il y a eu une centaine de titres publiés. Et selon le Dr. Dramane Konaté, cette année, ça ira au-delà. Mais, il espère que si la stratégie nationale du développement du livre est adoptée, cela permettra peut-être à la filière du livre de connaitre son apogée dans notre pays.

Tiga Cheick Sawadogo
Photos : Paré Lawasselea Bonaventure
Lefaso.net

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