Ginette Nzau-Muteta, représentante-résidente de la BAD au Burkina : « L’Afrique détient le record mondial de la médiocrité du système d’enseignement »
La concertation régionale sur l’avenir de l’Enseignement supérieur dans les pays de l’espace UEMOA, ouverte le 14 octobre dernier à Ouagadougou, a pris fin ce jeudi, 16 octobre 2014 avec la rencontre des ministres en charge de l’enseignement supérieur et de recherche de l’espace communautaire. Les réflexions ont été sanctionnées par une déclaration dite « Déclaration de Ouagadougou sur l’enseignement supérieur et la recherche dans les pays membres de l’UEMOA » avec en sus, des recommandations.
Cette concertation régionale visait à définir les pistes de l’enseignement supérieur au cours des dix prochaines années via une feuille de route régionale susceptible d’apporter les réponses pertinentes aux défis liés au secteur. Pendant deux jours, les 14 et 15 octobre, les experts venus d’horizons divers ont ausculté la synthèse des diagnostics faits par chaque pays lors des assises nationales et proposé des solutions notamment sur les aspects liés à l’équité, au financement, à la qualité, à la pertinence, à la gouvernance, aux politiques de recherche et à l’approche régionale d’intervention dans l’enseignement supérieur.
« Plusieurs perspectives s’ouvrent à l’Afrique en termes de croissance et de prospérité économique. Le dynamisme du continent est largement reconnu à cet égard alors que la communauté internationale, en particulier les puissances émergentes du Sud, manifestent un intérêt croissant pour l’Afrique, dont le paysage économique connaît une rapide évolution, gage d’un avenir radieux », a campé la représentante-résidente de la Banque africaine de développement (BAD) au Burkina, Ginette Nzau-Muteta.
90 millions de jeunes se disputent des emplois mal rémunérés
« Cependant, s’indigne-t-elle, l’Afrique vit une situation paradoxale, caractérisée par une croissance économique rapide dans une société pauvre et inégalitaire dont souffrent, au premier chef, les jeunes et les femmes. La désorganisation du marché du travail, marquée par l’inadéquation accrue des compétences, la faible productivité du secteur informel, le chômage et le sous-emploi, face à la croissance démographique des jeunes qui devraient atteindre plus du milliard d’ici à 2050, traduisent les risques auxquels cette génération est exposée ». Elle poursuit en dévoilant que « L’Afrique détient le record mondial de la médiocrité du système d’enseignement et de la faiblesse des taux de scolarité, si bien que plus de 90 millions d’adolescents se disputent des emplois mal rémunérés dans le secteur informel. Le chômage et le sous-emploi des jeunes et des femmes menacent la cohésion sociale et le développement inclusif ».
Ces problèmes, indique Mme Nzau-Muteta, ajoutés aux effets conjugués de l’accès limité à une éducation de qualité, à la santé, la nutrition, la technologie et l’innovation, sont autant de signaux d’alerte pour nous inciter à soutenir la croissance de l’Afrique et son entrée dans des domaines de production et de concurrence à plus forte valeur ajoutée.
Travailler à redonner espoir à la jeunesse
Faute d’action résolue pour surmonter ces énormes obstacles, affirme Mme Nzau-Muteta, toute une génération ne pourra saisir les opportunités de développer son potentiel, d’échapper à la pauvreté et d’accompagner le continent sur la voie de la croissance inclusive et de la transformation économique.
Les contraintes liées à l’enseignement supérieur et à la recherche sont essentiellement liées à la massification et au financement. Pour les ministres de l’espace communautaire, la concertation régionale a eu pour mérite de savoir que les problèmes identifiés sont partagés par tous les pays membres de l’espace et le même diagnostic est fait partout lors des assises nationales. Et pour Ginette Nzau-Muteta, c’est fort de tout ce constat que son institution propose un nouveau modèle éducatif pour l’Afrique. Celui-ci vise à s’attaquer au problème de l’inadéquation entre le marché du travail et les compétences, à adapter l’application des TIC ainsi qu’à appuyer la recherche et l’intégration régionale par la création des centres d’excellence régionaux. « Nous osons espérer que les résultats atteints seront judicieusement utilisés par les différents acteurs. Cela nécessite, avant tout, non pas des moyens financiers mais d’abord, un changement de mentalités, de vision, de perception, de pratiques, de gouvernance, et que chacun de nous accepte de se remettre en question pour le bénéfice de l’amélioration de l’enseignement supérieur dans la zone UEMOA et en Afrique pour la transformation du continent que nous appelons tous de nos vœux », a invité la représentante-résidente de la BAD au Burkina.
Faire de l’enseignement supérieur un pilier du développement
Selon Essowè Barcola, président de la Commission de l’UEMOA par intérim, les pères fondateurs de l’UEMOA ont pris l’engagement, à la création de l’institution, de faire de l’enseignement supérieur, une des priorités. « C’est la raison pour laquelle, avec notre partenaire, la BAD, nous avons encouragé et assuré le financement des concertations nationales sur l’avenir de l’enseignement supérieur dans l’ensemble des huit Etats membres », a indiqué Essowè Barcola pour qui, l’ambition à travers ce processus participatif était de s’engager à aller de l’avant afin de faire de l’enseignement supérieur, le pilier du développement.
« Au cours de ces dernières années, les universités, en dépit des crises, ont beaucoup changé. Des efforts de réformes y sont entrepris, la gouvernance universitaire y devient une préoccupation partagée et des institutions de qualité se mettent en place. Certaines d’entre elles réussissent, avec peu de moyens, à se positionner dans des classements régionaux. Ces points forts, nous devrons les capitaliser. Relever ce défi, c’est aussi et surtout de redonner de l’espoir à notre jeunesse qui, pour une trop grande majorité encore, continue de se croire abandonnée et se laisse tenter par les pires dérives », a relevé le président de la Commission de l’UEMOA par intérim, appelant à une implication de tous les acteurs à tous les niveaux.
Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net
La déclaration de Ouagadougou
La concertation régionale a donné lieu à une déclaration intitulée « Déclaration de Ouagadougou sur l’enseignement supérieur et la recherche dans les pays membres de l’UEMOA » avec les recommandations ci-après :
que les plus hautes autorités nationales et sous régionales mettent l’enseignement supérieur, la recherche et la formation professionnelle au cœur de leurs priorités nationales en les inscrivant dans les documents cadres des stratégies de développement économique et social
Qu’à cet effet, elles accordent une attention particulière à la mise en place d’un mécanisme de construction et de gestion prévisionnelle des infrastructures universitaires, fondé sur les impératifs de pertinence, de qualité et de massification des effectifs universitaires ;
que les acteurs et partenaires nationaux, régionaux et internationaux veillent à l’inscription dans les cadres budgétaires à moyen terme des Etats et des organisations économiques sous régionales, les engagements pris lors des concertations nationales pour la mobilisation de ressources exceptionnelles en faveur de l’enseignement supérieur et la recherche ;
que les plus hautes autorités des Etats et des organisations sous régionales veillent à la création et/ou la consolidation de mécanismes de prévention et de gestion des conflits dans le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche à travers la création de structures de dialogue social ;
que les plus hautes autorités régionales veillent à la qualité et à la pertinence de l’enseignement supérieur et la recherche, en s’assurant de la création et de la capacitation de mécanismes nationaux et régionaux d’assurance qualité de l’enseignement supérieur, de centres d’excellence régionaux dédiés à la formation initiale et continue des enseignants chercheurs, des concepteurs de curricula et des gestionnaires des institutions d’enseignement supérieur ;
que les plus hautes autorités régionales et nationales veillent à la mise en place de programmes régionaux de formation de niveau Master et Doctorat fondés sur la base de la mutualisation des ressources des facultés ;
que les Etats, les partenaires techniques et financiers et les organisations sous régionales veillent à la mise en place de fonds compétitifs sous régionaux d’appui à la recherche sur des thèmes fédérateurs porteurs pour l’Union ;
que les plus hautes autorités définissent et mettent en œuvre un calendrier de concertation périodique avec les acteurs les plus représentatifs pour examiner toutes les questions liées à l’enseignement supérieur et la recherche qui ont fait l’objet d’engagements nationaux et sous régionaux lors des concertations nationales et régionales sur l’avenir de l’enseignement supérieur ;
que les partenaires techniques et financiers et les investisseurs s’engagent à inscrire l’éligibilité des projets d’infrastructures et d’amélioration de l’utilisation des TIC dans l’enseignement supérieur et la recherche dans leurs priorités d’intervention en Afrique ;
que les plus hautes autorités des Etats et des organisations sous-régionales et internationales facilitent aux institutions privées d’enseignement supérieur et de recherche, l’accès aux crédits à des taux concessionnels ;
pérenniser le bon fonctionnement des institutions d’enseignement supérieur et de recherche, les Etats avec l’appui des partenaires techniques et financiers et des organisations sous régionales et internationales développent un nouveau modèle social de l’enseignement supérieur et de la recherche ;
enfin, que les plus hautes autorités régionales, les partenaires techniques et financiers et les organisations internationales renforcent les appuis spécifiques à la Guinée-Bissau en vue d’une meilleure intégration de son système d’enseignement supérieur dans l’espace UEMOA.
Recueillies par Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 17 octobre 2014 à 14:45 En réponse à : Ginette Nzau-Muteta, représentante-résidente de la BAD au Burkina : « L’Afrique détient le record mondial de la médiocrité du système d’enseignement »
"L’Afrique détient le record mondial de la médiocrité du système d’enseignement" est une vaste tautologie puisque l’Afrique est en queue de peloton dans tous les domaines
2. Le 17 octobre 2014 à 16:08, par Alexio En réponse à : Ginette Nzau-Muteta, représentante-résidente de la BAD au Burkina : « L’Afrique détient le record mondial de la médiocrité du système d’enseignement »
En France on a des africains Docteurs qui preferent remettre leur savoir educatonnelle dans les lycees francais que de retourner au bercail.
D autres retournes s engagent dans la politique politicienne pour s enrichir. Au lieu de se laisser tenter par Mamon (l argent).
3. Le 17 octobre 2014 à 16:15, par NANEMA En réponse à : Ginette Nzau-Muteta, représentante-résidente de la BAD au Burkina : « L’Afrique détient le record mondial de la médiocrité du système d’enseignement »
C’est à la fois terrifiant et édifiant de lire le discours courageux et véridique de la BAD sur l’enseignement supérieur en afrique et ses performances internes et externes .... mais convenons que si telle est la réalité, alors il urge d’ inclure dans la déclaration finale la co-responsabilité de tous les acteurs ... dans la dynamique de changement à engager et à consolider... car c’est bien beau de supplier les hautes autorités et les partenaires techniques, financiers de veiller à ce que ceci ou cela soit fait .... mais qu’en est-il des autres acteurs ? 1) la société doit intégrer que la connaissance, le savoir et les technologies de pointe sont des alliés et non des ennemis ddu développement (quand une société aime l’école, le savoir, cela se sent, et donne envie à ses enfants d’apprendre, mais si elle déteste le savoir, s’en méfie comme de la peste, le considère comme un signe d’aliénation culturelle, alors la guerre de la promotion du savoir est perdue avant même d’être commencé), 2) les étudiants doivent prendre au sérieux leur avenir en tant qu’il passe par l’apprentissage, les sciences et les technologies, indispensables dans ce nouveau monde qui frappe à nos portes, s’investir à apprendre du mieux qu’ils peuvent pour ne pas devenir des handicapés dans le monde globalisé 3) les enseignants doivent retrouver la place qui est la leur dans la construction de l’avenir des jeunes et de nos sociétés ... comme des passeurs d’intelligence, de culture, d’expertise polydimensionnelle ... cela suppose qu’ils soient cultivés, amoureux des sciences et des technologies, désireux d’en apprendre davantage pour mieux partager, et surtout outillés en termes de qualités professionnelles pour former les plus jeunes et impulser la dynamique du changement dans une société qui tourne en rond dans sa médiocrité, en attendant d’’être sauvée par "notre père qui est au cieux" ou notre père qui est en occident .... Une telle rencontre devrait aussi produire un cahier de charge pour tous les acteurs afin que tous concourrent à l’innovation de l’enseignement supérieur au lieu de l’ensabler chaque jour de chicanes administraives ,de calculs comptables et de supputations gestionnaires ... c’est peut-être à cette première condition que l’enseignement supérieur pourra remplir sa mission de locomotive du développement, du changement social et politique dont nos sociétés ont besoin.
4. Le 17 octobre 2014 à 16:17, par Nêkobi En réponse à : Ginette Nzau-Muteta, représentante-résidente de la BAD au Burkina : « L’Afrique détient le record mondial de la médiocrité du système d’enseignement »
Ah merci Ginette. Répète cette vérité à nos dirigeants, car ils pensent le contraire. Continuum, LMD, et patati patata. Ils nous (entreprises) fabriquent des diplômés aux cerveaux vides et aux mains maladroites !!!
5. Le 17 octobre 2014 à 16:25, par Naaba Guesbé En réponse à : Ginette Nzau-Muteta, représentante-résidente de la BAD au Burkina : « L’Afrique détient le record mondial de la médiocrité du système d’enseignement »
Je parie que le Burkina est dernier dans toute Afrique.
6. Le 17 octobre 2014 à 17:45 En réponse à : Ginette Nzau-Muteta, représentante-résidente de la BAD au Burkina : « L’Afrique détient le record mondial de la médiocrité du système d’enseignement »
Il faut finir avec les cleptocraties et mettre l’argent du peuple dans l’éducation du peuple. En Afrique, les cleptocrates n’ont rien à faire avec des intellectuels. Il y a certes fuites des cerveaux, mais le pire, c’est la chasse des cerveaux. Combien de présidents ont pensé à développer leur universités ? Ils sont rare parce que les universités étaient synonymes pour eux de constations de leur systèmes de vols de deniers publics. Tant que vous les intellectuels vous refuserez à nommer un chat un chat, vous tuerez l’humain dans l’humain dans nos sociétés à la faveur des désirs bestiaux d’enrichissement illicites et de renforcement de pouvoirs tyranniques, monarchiques. L’Afrique a suffisamment attendu de ces intellectuels. Elle n’en peu plus ! Les prédateurs sont à ces portes. Réveillez vous ! Les intellectuels ont le devoir de mettre leur intelligence au service de la création, de l’innovation et du développement. Il est temps, il est temps, plutôt que de venir chaque fois crier les dernières places de l’Afrique tout en tournant le dos à ses problèmes, et puis laisser les hommes forts de nos pays piétiner nos libertés et remettre en cause notre paix.
7. Le 17 octobre 2014 à 17:53, par Djouroumou En réponse à : Ginette Nzau-Muteta, représentante-résidente de la BAD au Burkina : « L’Afrique détient le record mondial de la médiocrité du système d’enseignement »
QUAND DANS UNE SOCIETE :
la "consience collective" pense "QU’ON N’A PAS BESOIN D’ALLER À L’ECOLE POUR AVOIR L’ARGENT" ;
la "conscience collective" prend pour modèle des aînés qui ne peuvent justifier leur fortune auprès des cadets ;
le paysans pense que celui qui va à l’école ne peut plus retourner à la terre et que ceux qui y retournent ne sont que des prédateurs ;
la "conscience collective" pense que l’aboutissement de l’école est la fonction publique
la "conscience collective" pense la garantie socio-économique de l’école c’est la fonction publique ;
ON NE PEUT QU’ABOUTIR À CE RESULTATS
8. Le 17 octobre 2014 à 18:54, par neutre En réponse à : Ginette Nzau-Muteta, représentante-résidente de la BAD au Burkina : « L’Afrique détient le record mondial de la médiocrité du système d’enseignement »
ça c’est la réalité de l’Afrique. que voulez vous ? Si tous ceux qui crient à perdre la tête incitait leur champion de médiateur à renoncer à son foutu référendum et mettre cet argent dans l’éducation ...................
9. Le 17 octobre 2014 à 19:17, par Leo En réponse à : Ginette Nzau-Muteta, représentante-résidente de la BAD au Burkina : « L’Afrique détient le record mondial de la médiocrité du système d’enseignement »
J’adore cette dame pour sa franchise. Il nous faut de gens pareils.
10. Le 17 octobre 2014 à 22:26, par kewino En réponse à : Ginette Nzau-Muteta, représentante-résidente de la BAD au Burkina : « L’Afrique détient le record mondial de la médiocrité du système d’enseignement »
L’Afrique détient le record mondial de la médiocrité. Ce n’est pas dans le système éducatif seulement. C’est partout.
11. Le 17 octobre 2014 à 22:50, par Le Camarade En réponse à : Ginette Nzau-Muteta, représentante-résidente de la BAD au Burkina : « L’Afrique détient le record mondial de la médiocrité du système d’enseignement »
Nous ne pouvons qu’être parmi les médiocres car au 21 ème siècle on continu d’étudier Ali est vêtu au CP comme nous étudions toujours des "sauvages" L’éducation africaine doit être calquer sur un model africain à travers des contes des morales qui nous permettrons de ne pas perdre nos valeur Au cas échéant on part directement dans l’enseignement technique la bas on a pas besoin d’histoire
12. Le 18 octobre 2014 à 09:52, par Rémy En réponse à : Ginette Nzau-Muteta, représentante-résidente de la BAD au Burkina : « L’Afrique détient le record mondial de la médiocrité du système d’enseignement »
@ Djouroumou, vous avez très bien résumé. Par contre vous avez aussi oublié d’ajouter : Quand dans une société, les gens croient au miracle et attendent tout de l’Etat, on aboutit à cela
13. Le 19 octobre 2014 à 10:36, par indiga En réponse à : Ginette Nzau-Muteta, représentante-résidente de la BAD au Burkina : « L’Afrique détient le record mondial de la médiocrité du système d’enseignement »
L’enseignement supérieur au service du développement ne sera réalité au Faso si ces éléments ci-dessous ne sont pas observés :
un réel et profond changement de mentalité basé sur le partage de connaissances et compétences et non une détention insensée de celles-ci, une démystification des savoirs au sein de nos universités et institutions car un savoir ne pouvant être transmis ne revêt aucune valeur et n’aura aucun impact sur le développement.
une profonde revalorisation et respect du savoir à travers la construction d’un monde de savoir largement au dessus d’un monde matériel.
une revalorisation de nos universités en mettant fin à cette course insensée aux diplômes constituant un véritable frein au développement.
la construction d’infrastructures dignes d’abriter le savoir au sein de nos universités.
etc...
14. Le 19 octobre 2014 à 19:41, par vérité no1 En réponse à : Ginette Nzau-Muteta, représentante-résidente de la BAD au Burkina : « L’Afrique détient le record mondial de la médiocrité du système d’enseignement »
Naaba Guesbé, tu as gagné ton pari ! Le Burkina est dernier et très loin derrière l’avant dernier. Des gourous qui détournent des livres de lectures et les revendent 3 fois plus chers, alors les élèves sont obligés d’utiliser un seul livre souvent à trois !
15. Le 19 octobre 2014 à 22:38, par Citoyen En réponse à : Ginette Nzau-Muteta, représentante-résidente de la BAD au Burkina : « L’Afrique détient le record mondial de la médiocrité du système d’enseignement »
Voyez à quel point les gras de la CCVC sont consciencieux et responsables ! Ils ont perçu la GRAAAVITE du problème du système éducatif au Burkina et ont lancé une campagne revendicative à ce sujet, sur l’ensemble du mois d’octobre ! Pour une fois bravo à ces gens de la CCVC qui, je dois le confesser, ne m’inspiraient pas confiance.
16. Le 20 octobre 2014 à 19:38, par Kaka En réponse à : Ginette Nzau-Muteta, représentante-résidente de la BAD au Burkina : « L’Afrique détient le record mondial de la médiocrité du système d’enseignement »
Et ces Partenaires Techniques et Financiers qui dictent leurs lois bidonnes à nos gouvernants gourmands qui ,’attendent que leur argent pour s’enrichir. Tout le monde est coupable.....la BAD aussi.
17. Le 2 décembre 2014 à 17:11 En réponse à : Ginette Nzau-Muteta, représentante-résidente de la BAD au Burkina : « L’Afrique détient le record mondial de la médiocrité du système d’enseignement »
Quand on a une classe de 1000 étudiants avec certains impolis qui chahutent en classe et des professeurs aussi qui crient ou mystifient tellement la matière qu’ils enseignent, il est évident qu’on se décourage d’apprendre. Y’a rien de sorcier à l’école, il faut avoir la pédagogie d’un côté et la volonté d’apprendre de l’autre côté. Ils devraient y avoir des moyens d’évaluer aussi les professeurs, je pense !
Y’a des professeurs qui pensent qu’ils sont des dieux dans une matière alors qu’ils l’ont juste appris mais avant leurs étudiants. SVP, faites juste transmettre le savoir et le savoir faire.
C’est ça notre lacune au Burkina, Prenons la santé, la plupart du temps, on retrouve un seul spécialiste ou expert en cardiologie, ophtalmologie....... dans tout le pays. Ce dernier fait ce qu’il veut puisqu’il est le seul. Il va ouvrir sa clinique, former des étudiants à l’uo, travailler au CHU. S’il y’a une seule bourse pour une formation à l’étranger, il va s’arranger pour être le seul l’obtenir. Franchement comment un pays peut s’en sortir de cette façon ? Dites moi comment ?
18. Le 2 décembre 2014 à 22:49, par avenir En réponse à : Ginette Nzau-Muteta, représentante-résidente de la BAD au Burkina : « L’Afrique détient le record mondial de la médiocrité du système d’enseignement »
Comment se fait-il qu’on n’ait pas une bonne bibliothèque nationale à Ouagadougou et à bobo ? Pour trouver quelques choses à lire, il faut aller au centre américain ou au centre culturel français. Ne parlons même pas de celui de l’UO avec des livres déchiquetés et poussiéreux. Je n’ai pas de leçons à donner mais je pense que la télévision est en train d’abrutir tout le monde moi y compris. On s’abreuve de séries insignifiantes qui nous détournent de vrais enjeux et défis auxquels nous population noirs devrions accorder plus d’importance et de temps.
Quant aux gadgets électroniques, ils ne devraient pas remplacer les livres mais plutôt servir de support à l’apprentissage . Même Steve job ne laissait pas ses enfants jouer avec les tablettes.