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Journée internationale de la jeune fille : mariage précoce, une entrave à la jouissance des droits de la jeune fille.

Publié le samedi 11 octobre 2014 à 02h48min

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Journée internationale de la jeune fille : mariage précoce, une entrave à la jouissance des droits de la jeune fille.

« Promouvoir et protéger la jeune fille : un devoir pour tous ». C’est sous ce thème qu’a été célébrée ce vendredi 10 octobre 2014, la Journée internationale de la jeune fille à Ouagadougou. Présidée par Christiane Tiao, épouse du chef de gouvernement, cette journée s’inscrit dans le cadre de la contribution à la promotion et la protection des droits de la jeune fille au Burkina Faso. Pour l’évènement le palais de la jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané a refusé du mondé composé essentiellement de jeunes filles venues à cet effet.

Au Burkina Faso, les filles sont exposées à de multiples formes de violences du fait du contexte socioculturel qui y prévaut. Dans le domaine socio-culturel l’excision, les raps, l’exclusion sociale des filles pour cause de grossesse ou refus de se marier et le mariage forcé ou précoce sont autant de pratiques culturelles néfastes courantes qui entravent la jouissance effective des droits des filles dans notre pays. Sur le plan éducatif, la sous scolarisation des filles, l’éducation différenciée entre les filles et garçons, les stéréotypes qui dénigrent l’image des filles, le harcèlement sexuel, etc., empêchent la réussite scolaire des filles.

C’est au regard de toutes ces difficultés auxquelles la jeune fille burkinabè et en général celle du monde entier est confrontée que l’Assemblée Générale des Nations Unies, a décrété en 2012, le 11 octobre de chaque année, Journée internationale de la jeune fille. Cette année, c’est sous le thème « Mettre fin au mariage des enfants » que se tient la journée. Le Burkina Faso par le Ministère de la Promotion de la femme et du Genre a placé la journée sous le signe de l’interpellation à la mobilisation pour vaincre le fléau. C’est ce vendredi 10 octobre 2014 au palais de la jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané que le Burkina Faso a commémoré cette journée.
Dans son discours, Christiane Tiao, épouse du chef de Gouvernement est revenue sur la nécessité de se dresser contre le phénomène des mariages précoces qui constitue une violation des droits fondamentaux des jeunes filles, entrave leur éducation scolaire et plombe leurs perspectives d’avenir. Aussi a-t-elle saisi l’occasion pour lancer un appel fort à tous les acteurs afin de faire de l’éducation des filles une réalité. « L’éducation, a-t-elle insisté, est très fondamentale et il faut donner l’opportunité aux filles de pouvoir étudier ou faire une formation professionnelle pour celles qui ne sont pas allées à l’école ». Madame Tiao a invité tous les acteurs à se mettre dans la lutte pour une amélioration des conditions de vie de la jeune fille.

A son tour, le ministre de la promotion de la femme et du genre, Nestorine Sangare n’a pas manqué de rappeler l’originalité du thème national, très poignant au regard des réalités socio culturelles. Elle a renouvelé l’engagement de son ministère aux côtés des filles pour faire d’elles des citoyennes de demain et non des poids pour la société. Travailler à faire d’elles des filles, mères, épouses et citoyennes responsables et capables de contribuer au développement socio-économique du pays. Aussi, a-t-elle appelé à une responsabilité des parents, des acteurs du milieu mais aussi et surtout de la jeune fille elle-même.

Kabore S. Rosine (stagiaire)
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