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Transparence dans les industries extractives : l’ITIE Burkina Faso compte accélérer le processus

Publié le mardi 7 octobre 2014 à 22h24min

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Transparence dans les industries extractives : l’ITIE Burkina Faso compte accélérer le processus

L’ITIE, Initiative pour la transparence dans les industries extractives, a organisé ce mardi 7 octobre un atelier d’examen du plan d’actions de renforcement de la transparence dans l’industrie extractive adopté en mars 2014 dans le cadre de la mise en œuvre de l’ initiative du G8 sur la transparence accélérée au Burkina Faso.

En mai 2013, les pays du G8 ont lancé l’initiative pour la transparence accélérée dans les industries extractives pour les pays qui mettent en œuvre l’ITIE. A cet effet, le Burkina a adopté un plan d’actions de mise en œuvre de cette initiative en mars dernier. Un plan d’activités constitué de cinq points à savoir la transparence sur la chaine de valeur de l’industrie extractive, le contrôle et le développement des ressources de l’Etat, l’intégration de la dimension du développement local en matière d’exploitation minière, l’intégration des composantes sociale et environnementale dans tout projet minier, le renforcement de la composante juridique dans les projets miniers. Cet atelier est donc une rencontre de suivi de l’initiative par l’examen de la mise en œuvre de ce plan d’activités.

Les questions sociales dans les industries extractives du Burkina

L’initiative du G8 a pour but de renforcer le partenariat pour la recherche de transparence. Mais le fondement de cette initiative est d’aller au-delà de l’industrie minière pour voir les activités sur lesquelles cette industrie a une influence. L’objectif qu’elle vise est donc de « mieux assainir l’exploitation minière industrielle y compris l’exploitation minière à petite échelle ou artisanale pour les rendre plus sécurisées, durables et respectueuses de l’environnement », a fait remarquer Tibila Kaboré, Secrétaire Général du ministère de l’économie et des finances. En effet, l’initiative du G8 va au-delà du secteur de l’industrie minière, principal secteur d’intérêt de l’ITIE pour englober aussi et surtout l’aspect social. Ainsi, le G8 veut mettre l’accent sur les questions environnementales, de développement local, de sécurité des populations sur les sites, par exemple.

Et les défis du plan d’action adopté à cet effet sont de « s’assurer que les revenus miniers profiteront à toute la population et aux générations futures, s’assurer que l’activité minière dans son ensemble soit respectueuse de l’environnement, s’assurer aussi que l’activité, extrêmement importante par le nombre d’emplois, soit mieux encadrer », a noté Gilles Thibault, Ambassadeur de France au Burkina. C’est une initiative d’organisation de l’industrie minière de façon à ce qu’elle tienne compte de toutes les composantes de la société. A ce propos, l’Ambassadeur de France au Burkina Faso soutient que la contribution de la France, qui est financière, est de permettre la mise en place « d’actions qui permettent de réunir l’Etat, la société civile, les collectivités locales et les sociétés minières privées pour réfléchir ensemble à la bonne gouvernance ».

Objet de l’atelier

« Cet atelier ne met donc pas l’accent sur l’ITIE en tant qu’institution de gestion des recettes minières mais l’initiative du G8 qui va au-delà de ces recettes pour s’intéresser aux questions de société », a expliqué Dakar Djiré, Secrétaire permanent de l’TIE-BF. Les participants de l’atelier avaient à échanger sur trois communications. La première a porté sur la genèse et les fondements de l’initiative du G8. La deuxième consistait à présenter un aperçu sur la matrice du plan d’actions du G8 ainsi que les principaux acteurs concernés et la troisième consistait à l’examen du rapport 2013 et du premier semestre 2014 du partenariat accéléré G8-BF dans les industries extractives. Cette dernière composante de l’atelier « s’inscrit dans le sens du développement durable, dans la mesure où elle surpasse de loin les seules préoccupations de l’ITIE initiale. Il nous permettra, non seulement de constater les avancées auxquelles nous sommes parvenus, mais aussi de mettre en évidence et de chercher des solutions aux difficultés qui ont pu émailler cette mise en œuvre », a noté M. Kaboré.

Martiale Zongo (stagiaire)
Lefaso.net

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