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« Collectif justice pour Salifou Nébié » : Pour une journée nationale de rejet de la banalisation de la vie humaine

Publié le lundi 29 septembre 2014 à 02h16min

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« Collectif justice pour Salifou Nébié » : Pour une journée nationale de rejet de la banalisation de la vie humaine

Le « Collectif justice pour Salifou Nébié » a animé un point de presse à Ouagadougou, le samedi 27 septembre 2014. Objectif, appeler à la mobilisation des Organisations de la société civile (OSC) pour l’organisation d’une « journée nationale de rejet de la banalisation de la vie humaine dans notre pays ».

Le « Collectif justice pour Salifou Nébié » veut faire sienne l’idée selon laquelle « l’union fait la force ». Il appelle en effet, les OSC à une « unité d’action » pour « mettre fin aux crimes en général et aux crimes politiques en particulier dans notre pays ». Des crimes qui se chiffrent, selon le ‘’Collectif’’, à 107 et dont les derniers en date se rapportent « à la mort troublante » le 24 mai 2014 du juge constitutionnel Salifou Nébié, et au décès de Houréta Tamboura le 13 septembre 2014 des suites des blessures enregistrées à l’occasion d’un affrontement entre policiers et manifestants à Djibo.

Pour la conduite de cette croisade contre la multiplication des crimes, le ‘’Collectif’’ a, par la voix de Boukary Conombo, président du ‘’ Mouvement Brassard noir’’, lancé « un appel à toutes les organisations de la société civile, éprises de paix et de justice à se joindre au collectif pour l’organisation d’une journée nationale de rejet de la banalisation de vie humaine dans notre pays ». Une journée dont la date « sera choisie, précise M. Konombo, parmi les nombreuses dates-anniversaires des différents crimes et autres assassinats et disparitions aussi troublantes les unes que les autres ».

Signalons que l’appel de ce 27 septembre 2014 fait suite à une déclaration dite de Pô, faite le 5 juillet 2014 à l’occasion d’une conférence publique animée à l’initiative du ‘’Collectif’’ dans le chef-lieu de la province du Nahouri.
Le point de presse du jour a aussi été l’occasion pour le ‘’Collectif’’ d’émettre ses inquiétudes quant au traitement judiciaire du dossier Salifou Nébié. Un traitement « lent » selon le ‘’Collectif’’. Ce qui fait dire à Issaka Luc Kourouma, représentant de l’association ‘’Bâtir le Nahouri’’, qu’on « ne sait pas exactement ce qui se trame ». Et d’interpeller « l’autorité judiciaire pour qu’elle fasse diligence, qu’elle communique et qu’elle ne laisse cette affaire s’éteindre ».

Pour sa part, Germain Nama, un des amis de Salifou Nébié, confie avoir été deux fois, entendu par le juge d’instruction. « Mais, précise-t-il, je ne connais pas l’évolution du dossier ». Et d’ajouter, « L’impression que j’ai, c’est que c’est un dossier qui piétine. C’est vrai qu’il est d’une certaine complexité, mais moi, mon souhait est qu’on trouve les moyens de le faire évoluer rapidement que ça ne l’est aujourd’hui ».

Néanmoins, le ‘’Collectif’’ a saisi l’occasion du jour, pour saluer la dernière déclaration en date, du Syndicat autonome des magistrats du Burkina (SAMAB), par laquelle ledit syndicat exigeait l’ouverture d’une « information judiciaire légale et impartiale » relativement au dossier du juge Salifou Nébié.

Fulbert Paré
Lefaso.net

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