C’est dans une salle du CENASA pleine, et devant un public reparti et qui a soutenu les candidats jusqu’au bout qu’Abdoul Fayçal Tiendrébéogo et ses concurrents ont presté. Des finalistes, qui avaient tous déjà pris part à la première édition en 2013, dont le désormais ancien vainqueur Noël Minoungou du quartier Dassasgho, qui repart cette année avec le prix du public. Les deux autres étant Stéphane Kaboré de Karpala et Elysée Compaoré de Samandé. Des candidats qui expriment leur satisfaction d’avoir pu faire partie du dernier carré de la compétition après avoir concouru dans diverses disciplines.

BF1 freestyle se déroule autour de quatre disciplines

Le freestyle, c’est du foot libre, le simple plaisir de manier le ballon. Et les finalistes ont séduit dans la rubrique de la compétition, le football freestyle. Une discipline dans laquelle les quatre candidats ont démontré une maitrise du ballon et l’aisance dans la manipulation tout en faisant preuve de créativité. A travers le football, Abdoul Fayçal surnommé Adou Pelé et ses camarades ont été évalués sur leurs connaissances générales de l’univers du ballon rond national, africain, mais également international. L’autre discipline qui a fait retenir le souffle du public est le tir au but dans laquelle Adou Pelé a été le plus adroit en réussissant à trouver le cadre par deux fois sur cinq tirs. La dernière rubrique et la libre scène. Une rubrique artistique dans laquelle les groupes ont offert un spectacle allant du théâtrale à la danse en passant par une prestation digne d’un cirque.

Des prestations appréciées par le parrain de l’édition, le Député Eddie Komboigo, qui voit en cet évènement une initiative qui réunit la jeunesse burkinabè et qui leur permet de révéler leur talent.

Des candidats intégrés à l’académie de l’ASFA Yennega

En plus des divers lots reçus par les finalistes, dont la somme de 500 000 F CFA et une moto qui reviennent au vainqueur, les finalistes sont d’office intégrés à l’académie de formation de l’ASFA Yennega qui sera ouverte bientôt. Une nouvelle qui réjouit ces jeunes qui sont passionnés par le foot. A l’instar de ses camarades, Abdou Pelé se dit ravi de pouvoir intégrer une académie de football, lui qui se définit comme un footballeur et non un « freestyleur ». Sa victoire, il la doit à ses amis qui l’ont incité à s’inscrire à la compétition. « C’est avec l’encouragement des amis que le freestyle est venu », dit-il, et aussi au travail qu’il a fourni pour se retrouver parmi les meilleurs : « l’année passée j’ai été éliminé en quart de final, mais cela ne m’a pas découragé, je me suis remis au travail ».

Pour le parrain, « ils ont montré qu’il savent jouer avec la balle et la maitriser, mais cela ne fait pas d’eux de grands joueurs. Ils ont d’autres talents enfuis en eux que l’académie saura révéler ». Un geste du parrain animé par l’espoir qu’un d’entre eux sera un grand joueur pour l’équipe nationale. L’espoir de Isoufou Saré, Directeur de BF1, est que « cette initiative fasse germer des idées ». En parlant d’idée M. Saré pense à une « fédération burkinabè de freestyle qui pourra récupérer ces jeunes qui ne cherchent qu’à exprimer leur talent dans des cadres qui leur seront offerts ».

Martiale Zongo (stagiaire)
Lefaso.net