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Coton génétiquement modifié : Des agriculteurs du Ghana et du Togo s’inspirent de l’expérience du Burkina

Publié le jeudi 18 septembre 2014 à 19h07min

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 Coton génétiquement modifié : Des agriculteurs du Ghana et du Togo s’inspirent de l’expérience du Burkina

Les 10 et 11 septembre 2014, une quarantaine d’agriculteurs du Ghana et du Togo ont séjourné à Bobo-Dioulasso dans le cadre d’un atelier organisé par les ambassades des Etats-Unis au Burkina Faso et au Togo. Portant sur un partage d’expérience sur la culture du coton génétiquement modifié, la cérémonie d’ouverture de cet atelier a été présidée par Martin Vaughan, le deuxième secrétaire chargé des Affaires sociales de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Burkina Faso.

Dans la sous-région, le Burkina Faso fait partie des pionniers dans la culture du coton génétiquement modifié (coton OGM). Leader dans la production cotonnière en Afrique depuis quelques années, notre pays a de la matière à revendre. C’est donc pour permettre aux agriculteurs ghanéens et togolais de s’inspirer de l’expérience burkinabè que les ambassades des Etats-Unis au Burkina et au Togo ont organisé un atelier sur le coton génétiquement modifié. Présidé par Martin Vaughan (deuxième secrétaire chargé des Affaires sociales de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Burkina), la première journée des travaux a été celle des communications. Et c’est Karim Traoré, le président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina Faso (UNPCB) qui a partagé avec ses paires togolais et ghanéens, l’expérience burkinabè dans la culture du coton OGM.

« Les raisons de l’introduction du coton OGM au Burkina Faso ; les avantages liés à la production des cotons OGM » ont été les grands axes de la communication de Karim Traoré. Selon le président de l’UNPCB, la résistance des insectes aux insecticides, la pénibilité de la culture du coton conventionnel sont entre autres des raisons qui ont encouragé l’adoption de la culture du coton OGM au Burkina Faso. Cela a été un processus selon Karim Traoré-car les agriculteurs burkinabè ont dû se battre pour avoir l’accompagnement du gouvernement dans la culture du coton OGM. Fier de son statut de premier producteur de coton en Afrique, le Burkina Faso est aujourd’hui un cas d’école dans la culture du coton OGM. 

Visite de champ de coton OGM à Baré

Après une première journée consacrée surtout à des communications sur l’historique et l’expérience de la culture du coton OGM au Burkina, les agriculteurs du Ghana et du Togo sont allés sur le terrain. Cette sortie a commencé par la visite d’un des laboratoires de la Sofitex. Le plus huppé d’entre eux, selon le technicien qui a pris le soin d’expliquer de long en large le concours des laboratoires dans la culture des cotons OGM. Les visiteurs n’ont pas été avares en question sur cette étape. Après le laboratoire, cap a été mis sur un champ de coton à Baré, localité située à quelques Km de Bobo-Dioulasso pour une visite de champ de coton. Après les présentations d’usages, Adama Sanou, le propriétaire du champ a ouvert ses « portes » pour une visite de son domaine. Le temps de la visite, les producteurs vont se retrouver entre eux. Adama Sanou va lui aussi expliquer à ses paires l’avantage de la culture du coton OGM. 

A l’entendre, le coton génétiquement modifié est une aubaine pour les paysans qui ne souffriront cependant pas de voir le prix des semences baissé. Tout comme dans le laboratoire, ghanéens et togolais ont tenu à tout savoir sur la gestion d’un champ de coton OGM. Agriculteur ghanéen, Charles Ampofo s’est engagé à promouvoir d’avantage la culture du coton OGM dans son pays. Encore dans la phase des tractations, les cultivateurs togolais, par la voix d’Assama Illisasou ont promis de tout mettre en œuvre pour pousser le gouvernement de ce pays à adopter la culture du coton OGM. 

Ousséni BANCE
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 19 septembre 2014 à 11:35, par alerte226 En réponse à : STOP OGM !

    Les OGM sont une catastrophe pour la biodiversité, la santé humaine et animale. C’est connu, les études indépendantes l’ont prouvé. Monsanto s’obstine à vendre ses semences et ses pesticides. C’est malheureux.

  • Le 19 septembre 2014 à 11:54 En réponse à : Coton génétiquement modifié : Des agriculteurs du Ghana et du Togo s’inspirent de l’expérience du Burkina

    Nous voyons que les américains font le forcing et financent des voyages d’échanges avec les producteurs de la sous-région pour les convaincre d’adopter les OGM car il y a de "gros deals" en perspective pour Monsanto et compagnies. Cela n’est pas une coïncidence puisque le 18/09/2014, les ministres de l’UEMOA devaient se réunir à OUAGADOUGOU, capitale du Burkina Faso, pour décider d’adopter le règlement visant l’introduction des OGM en Afrique de l’Ouest appelé « Avant projet de règlement portant sur la prévention des risques biotechnologiques en Afrique de l’Ouest ».
    Il s’agit d’une mesure extrêmement importante qui va affecter la vie de tous les paysans et les populations de l’Afrique de l’Ouest. Malheureusement, les populations ni les paysans ne sont informées de cette importante réunion.
    Les organes de l’UEMOA/CEDEAO et CILSS ont travaillé pendant de longues années pour préparer l’introduction des OGM en Afrique de l’Ouest, sans que les populations, principales concernées, en soient impliquées.
    Maintenant le processus entre dans sa phase finale, c’est-à-dire l’adoption du règlement autorisant l’introduction des OGM en Afrique de l’Ouest. IL s’agit plus précisément de la libre circulation des OGM en Afrique de l’Ouest prévue par l’avant projet de règlement en question.
    Pour les populations du monde rural, les OGM représentent une menace grave pour l’agriculture paysanne, pour l’environnement et pour la santé humaine et animale (tumeurs chez les animaux de laboratoire nourris avec les OGM), la libre circulation des OGM est encore plus grave.
    Les OGM ne sont pas des produits ordinaires bien connus par les populations, on ne doit envisager la possibilité de la libre circulation des OGM, produits nouveaux aux effets imprévisibles.
    Les OGM sont incompatibles avec l’agriculture paysanne basée sur les semences traditionnelles adaptées aux conditions locales, reproduites par les paysans, de génération en génération. Les semences OGM sont très chères, elles doivent être renouvelées chaque année et nécessitent l’utilisation des engrais et pesticides chimiques qui provoquent la dégradation accélérée des sols, entre autres.
    Toutes les semences OGM sont brevetées, ce qui signifie qu’elles présentent la propriété intellectuelle privée de MONSANTO ou d’une autre firme, par conséquent, les paysans qui achètent leurs semences sont totalement dépendants des firmes. Les semences OGM brevetées ont perturbé le fonctionnement de la justice qui, dans de nombreux pays, a condamné à de lourdes peines d’amandes les paysans dont les champs étaient contaminés par les OGM. Ce sont les paysans, victimes de la contamination par les OGM, qui sont criminalisés, voilà l’effet pervers des OGM !
    L’idée de brevet est totalement incompatible avec la mentalité africaine pour qui la vie est sacrée et la semence est la quintessence de la vie. La mentalité africaine reconnait uniquement le droit collectif sur les semences, puisque l’existence d’une communauté dépend étroitement des semences qu’elle possède, qu’elle a hérité de ses ancêtres et qu’elle va transmettre à ses enfants. Les semences font partie intégrante d’une communauté africaine, elles interviennent dans sa vie productive, culturelle, économique et spirituelle ; une communauté qui perd ses semences court un grand danger.
    Contrairement aux affirmations des firmes multinationales, promoteurs des OGM, de nombreux faits ont démontré que les OGM contaminent les autres cultures environnantes provoquant ainsi la perte de la biodiversité agricole et elles n’apportent aucune hausse des rendements. Comme conséquence ; il y aura la disparition des variétés traditionnelles qui constituent la base de l’autonomie semencière et de la souveraineté alimentaire.
    Les variétés traditionnelles présentent l’alimentation de base des populations d’Afrique ; leurs qualités nutritionnelles et technologiques sont adaptées aux besoins alimentaires et aux méthodes de transformation locales. Pourquoi nous amener les OGM qui n’ont rien à voir avec nos besoins ?
    La découverte en 2001 de la contamination génétique du centre d’origine mexicain du maïs par les OGM a provoqué un véritable scandale, d’autant plus qu’à l’époque le Mexique observait un moratoire sur le maïs transgénique. Pour les populations autochtones du Mexique, le maïs représente non seulement la plante à la base du système alimentaire national, mais le fondement même de la vie. La grande majorité des Mexicains n’hésite pas à dire « nous sommes les enfants du maïs ». Lorsqu’ils ont découvert que leur maïs était contaminé par les OGM, ils ont vu ça comme une attaque de leurs croyances les plus sacrées et les plus fondamentales, une attaque contre l’identité mexicaine et une agression contre les cultures qui ont créé l’agriculture.
    Les OGM présentent aussi une agression contre nos cultures africaines. Actuellement il existe des programmes de recherches bien avancés sur la création du sorgo et du niébé OGM destinés pour l’introduction en l’Afrique de l’Ouest. Ces programmes présentent un danger de contamination par les OGM du matériel phytogénétiques du centre d’origine africain. Nous voulons cultiver nos variétés traditionnelles qui ont permis la survie de nos communautés pendant des millénaires, nous voulons préserver notre capital semencier africain indemne de toute contamination génétique !
    Les variétés traditionnelles, présentent une qualité précieuse d’adaptabilité aux changements climatiques.
    Il ne faut pas profiter de cette situation pour imposer les semences OGM aux paysans africains en difficultés car c’est l’avenir des générations africaines présentes et futures qui se joue actuellement. C’est le risque de compromettre l’avenir des jeunes ruraux qui seront demain des paysans sans terre avec cette "industrialisation" à marche forcée de notre agriculture.

  • Le 19 septembre 2014 à 13:07, par Alexio En réponse à : Coton génétiquement modifié : Des agriculteurs du Ghana et du Togo s’inspirent de l’expérience du Burkina

    Gare aux mefaits a l introduction des OGM. Effets secondaires ne sont pas elucidees sur l homme africains. Le monopole de nos semences naturelles par les brevets d inventions et autres speculations commerciales ne serons jamais au proffit des paysans moins les consommateurs de lhuile de coton. Regardez l ampleur de l obesite aux etats- unis. Les animaux ne broutent, le mais modifier est devenu le substituant. La production intensive des bovins et porcins et de la volaille, ne pouvant pas satisfaire les besoins nutritionels naturels et traditionels. Donc les habitudes digestives des vaches ont changees du au manquement du foin naturel.

  • Le 23 septembre 2014 à 02:37, par Jeunedame seret En réponse à : Coton génétiquement modifié : Des agriculteurs du Ghana et du Togo s’inspirent de l’expérience du Burkina

    Bien vu ! Alexis et internaute précédent ! OGM= une vraie liquéfaction silencieuse du continent. Le pire c’est la conspiration des leaders. Dignité, où es-tu ? Des gens qui acceptent se faire mettre du poison dans la bouche. Les pays étrangers s’en fichent de votre santé ; ni de votre développement ; ils créent des sorcelleries pour faire marcher leurs firmes. Nous sommes pauvres mais plus sains ; et ils nous envient ; y a pas épidémie de cancer ou d’obésité chez nous ; ni malformation physique. Faut pas se laisser faire. VITE ! UNE RÉVOLUTION EN CAMPAGNE !

  • Le 5 janvier 2015 à 23:02, par bationo En réponse à : Coton génétiquement modifié : Des agriculteurs du Ghana et du Togo s’inspirent de l’expérience du Burkina

    Quel type de sol faut il pour une culture de coton.
    Avec une superficie de dix hectares quelle quantité peut on produire ?
    Merci pour votre retour

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