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Développement de techniques agricoles : le Japon dispense sa « riche expérience » au Burkina

Publié le mercredi 17 septembre 2014 à 01h21min

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Développement de techniques agricoles : le Japon dispense sa « riche expérience » au Burkina

Le Centre international de recherche en sciences agricoles du Japon, JIRCAS (Japan international research center for Agricultural sciences) a organisé, le mardi, 16 septembre à Ouagadougou, un séminaire sur la « recherche collaborative internationale du Japon pour soutenir le développement agricole au Burkina Faso ». En collaboration avec l’institut de l’environnement et de recherche agricole (INERA), le secrétariat permanent du conseil national pour l’environnement et le développement durable (SP/CONEDD) et l’agence japonaise de coopération internationale (JICA), le séminaire a été patronné par l’Ambassadeur du Japon au Burkina et présidé par le ministre burkinabè de l’environnement et du développement durable, Salif Ouédraogo.

« Les conséquences néfastes des aléas climatiques, tels que la mauvaise répartition des pluies ou le déficit pluviométrique, constituent une menace sur la sécurité alimentaire au Burkina Faso », a constaté l’ambassadeur du Japon au Burkina, Masato Futaishi. Pour le diplomate, c’est tenant compte de cette situation que son pays, convaincu que le développement durable de l’agriculture est essentiel pour le progrès du Burkina, a estimé qu’il était nécessaire d’appuyer les agriculteurs qui constituent la majeure partie de la population et de lutter contre l’insécurité alimentaire de manière soutenue. « Dans cette optique, le gouvernement du Japon accorde au Burkina, l’aide pour la sécurité alimentaire, l’assistance pour l’amélioration de la production des semences, les intrants agricoles tels que l’engrais de qualité et apporte son appui à la recherche dans le domaine de l’agriculture, comme le programme de recherche pour le développement durable de l’agriculture qui est l’objet du présent séminaire », a détaillé l’ambassadeur Masato Futaishi. Démontrant le rôle fondamental de la recherche agricole en matière de sécurité alimentaire, l’ambassadeur a affirmé qu’un développement agricole favorable à l’environnement est une mesure essentielle pour la croissance économique durable et pour la réduction de la pauvreté. C’est pourquoi, a-t-il affirmé se réjouir de la mise en œuvre de ce programme de recherche, « fruit de la franche collaboration entre le JIRCAS, la JICA, l’INERA et le SP/CONEDD dont l’objectif est d’établir des mesures efficaces pour un véritable développement agricole en harmonie avec l’environnement ».

L’excellence de la coopération

Pour le ministre de l’environnement et du développement durable, Salif Ouédraogo, président de la cérémonie, les questions de développement ont toujours uni le Burkina et le Japon pour l’amélioration des conditions de vie des populations. « Nous nous réjouissons de la fructueuse collaboration qui existe entre nos deux pays depuis plus d’un demi-siècle.
A travers cette coopération, le Burkina Faso a l’avantage de profiter de l’expérience du pays de Soleil Levant qui a fondé son développement sur le capital humain, la science et la technologie. Commencée en 1966, cette coopération touche de nombreux domaines parmi lesquels on peut citer, l’agriculture, l’aide alimentaire, la santé, l’environnement, l’éducation de base, la coopération technique pour laquelle plus de 500 volontaires japonais sont chaque année en activité au Burkina Faso. L’agence japonaise de la coopération internationale a ouvert, depuis 2006, une représentation au Burkina Faso », a salué le ministre avant d’ajouter qu’à côté des aides de l’Etat japonais, plusieurs organisations non-gouvernementales japonaises, présentes au Burkina, contribuent, elles aussi, au développement socio-économique du pays.

Plusieurs thèmes seront diagnostiqués par les participants. Il s’agit du cadre de la coopération japonaise pour le développement agricole, la recherche pour le développement, la production et le développement des spéculations potentielles, l’agriculture de conservation, l’utilisation efficace des ressources locales, la gestion effective et l’utilisation des ressources en eaux et les perspectives de collaboration futures.

Oumar L. OUEDRAOGO
Aïda ZIDA (Stagiaire)

Lefaso.net

Encadré :

Résumé : Importance de la gestion de la fertilité des sols et nécessité de la coopération internationale pour les recherches sur l’agriculture de conservation

Depuis de nombreuses années, JIRCAS et l’INERA travaillent ensemble sur le développement de techniques d’agriculture de conservation adaptées aux conditions climatiques du Burkina Faso. Malgré de nombreux résultats probants obtenus il y a des points sur lesquels les activités de collaboration peuvent être focalisées afin d’accroître la production agricole. Le Burkina Faso se caractérise par plusieurs zones climatiques et les tests sont actuellement réalisés en zone climatique Nord et Sud soudanienne c’est-à-dire au centre et à l’ouest du pays. La faible fertilité des sols est l’un des facteurs limitant de la production agricole. Il y a des réserves de phosphate au Burkina mais la solubilité de ce phosphate peut être encore améliorée pour accroître son impact sur la production agricole. La gestion de la biomasse pour différents usages dont la couverture du sol et la fertilisation du sol par application de compost est un facteur important d’accroissement des rendements pour les producteurs. Il est aussi important de trouver des formules de fertilisation adaptée au système de production fondé sur l’agriculture de conservation. Aussi, pour réduire les travaux, il est fondamental de développer des outils efficaces à la portée des producteurs. Les techniques d’agriculture de conservation doivent être mises en place dans un système intégré de gestion de l’eau et de la fertilité des sols. Enfin, la gestion du terroir est aussi un axe potentiel de collaboration afin que l’agriculture, l’élevage et la forêt se développent de façon harmonieuse et symbiotique.

Source :

Documentation du Séminaire (Albert Baro, INERA)

Oumar L. OUEDRAOGO
Aïda ZIDA (Stagiaire)

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Vos commentaires

  • Le 17 septembre 2014 à 09:31, par Hien Herman En réponse à : Développement de techniques agricoles : le Japon dispense sa « riche expérience » au Burkina

    "le séminaire a été patronné par l’Ambassadeur du Japon au Burkina et présidé par le ministre burkinabè de l’environnement et du développement durable, Salif Ouédraogo"
    C’est quand même curieux qu’un séminaire aussi stratégique sur le "Développement de techniques agricoles" se tienne sans que les premiers acteurs des productions agricoles se soient associés. Le MASA, le MRAH les OPA auraient surement eus des contributions enrichissantes.

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