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Répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base : les régions du Centre-ouest et du Centre-nord à la loupe

Publié le lundi 15 septembre 2014 à 02h04min

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Répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base : les régions du Centre-ouest et du Centre-nord à la loupe

La direction générale de l’aménagement du territoire et de l’appui à la décentralisation (DGAT-AD) a organisé, le vendredi 12 septembre 2014 à Ouagadougou, un atelier national d’examen et de validation du rapport d’une étude sur la répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base dans les régions du Centre-ouest et du Centre-nord du Burkina Faso.

L’atelier a regroupé les représentants des structures centrales et déconcentrées de l’administration publique, des collectivités territoriales et des partenaires techniques et financiers. Au-delà de la présentation et validation des résultats de l’étude sur la répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base dans les régions du Centre-ouest et du Centre-nord, l’atelier visait également à soumettre l’étude aux acteurs pour juger de la pertinence et de la qualité des résultats obtenus et de recueillir les amendements et contributions des participants

pour améliorer le document. « En 2013, le Ministère de l’économie et des finances a entrepris une analyse sur la répartition spéciale des infrastructures publiques. L’objectif étant de permettre de faire une situation, d’avoir une vue synoptique des infrastructures qui sont réparties sur l’ensemble du territoire national afin de faire ressortir d’éventuelles poches de déficit ; ce qui devait aider à mieux planifier les investissements futurs. Une fois le terrain fait pour collecter les données et procéder à l’analyse, il s’avérait nécessaire que ces données soient soumises aux secteurs concernés pour qu’ils puissent analyser et valider les données afin qu’on ait un document qui réponde à la réalité du terrain », a campé le directeur général des pôles de croissance et de l’appui à la décentralisation, Martial Wilfried Bassolé.

Sur le terrain, explique-t-il, il a été procédé au relevé des coordonnées GSP des différentes infrastructures existantes par une équipe qui a sillonné « tous les recoins des deux régions ». Ces coordonnées géographiques ont été intégrées dans une base de données et projetées sur une carte géographique ; ce qui permet de bien voir les situations de déficit au niveau des différentes localités. « Le choix de ces deux régions ne se base pas sur des bases scientifiques mais beaucoup plus sur des éléments pratiques. Il fallait qu’on prenne des régions qui soient relativement de taille moyenne et qui ne sont pas très loin de Ouagadougou ; compte tenu des ressources qui étaient à notre disposition (puisque c’est un processus, qui se fait progressivement) », a justifié le directeur général, Martial Wilfried Bassolé.

« Offrir aux acteurs de développement, un puissant instrument d’aide à la décision »

Pour M. Bassolé, le Burkina s’est engagé, depuis le début de la décennie 90, sur une approche territoriale du développement avec l’introduction de la décentralisation qui consacre le droit des collectivités territoriales à gérer leurs affaires propres, en vue de promouvoir le développement local. Toute chose qui, selon lui, participe à l’amélioration de la croissance et au développement durable, tel que prévu dans la SCADD (Stratégie de croissance accélérée et de développement durable). « La mission légitime étant de parvenir à un développement harmonieux de tout le territoire national, par une identification et une valorisation de toutes les potentialités du pays. Cela ne saurait se faire sans une pleine vision de la répartition spatiale des investissements et leur accessibilité aux populations. (…).

La localisation des investissements permet d’apprécier leur cohérence avec les besoins des populations et de mettre en exergue, les poches de déficit pour mieux planifier les investissements futurs », a affirmé le directeur général des pôles de croissance et de l’appui à la décentralisation, Martial Wilfried Bassolé. Pour ce faire, poursuit-il, la géomatique, qui est l’art d’utiliser les technologies de l’information et de la communication pour acquérir, analyser et représenter les données géographiques, se présente comme l’outil par excellence pour répondre à ces besoins. « Fort de cela, et au regard des missions de mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de planification et d’accompagnement du développement local et régional, le Ministère de l’économie et des finances a entrepris de conduire une étude sur la répartition spatiale des investissements afin d’alimenter un observatoire de l’économie territoriale qui doit offrir aux acteurs de développement, un puissant instrument d’aide à la décision », a détaillé M. Bassolé.

Cet exercice, engagé depuis 2013, a commencé par une phase pilote sur les infrastructures sanitaires dans la région du Centre-sud. A l’en croire, les résultats obtenus ont montré la pertinence de l’étude et invitent à poursuivre et à étendre l’opération à tout le territoire national et à toutes les infrastructures publiques.

Pour 2014 donc, l’étude va se poursuivre avec deux autres régions à travers les domaines tels que la santé, l’éducation et les bâtiments administratifs.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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