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Conseil supérieur de la communication : Béatrice Damiba a passé le témoin à Nathalie Somé

Publié le samedi 13 septembre 2014 à 07h51min

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Conseil supérieur de la communication : Béatrice Damiba a passé le témoin à Nathalie Somé

Après 06 années passées à la tête du Conseil supérieur de la communication (CSC), Madame Béatrice Damiba a passé le témoin à la nouvelle promue Madame Nathalie Somé. C’était ce vendredi 12 septembre 2014 au siège de l’institution, sous la présidence du Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao.

Le Premier ministre pour la présidence de la cérémonie, la présence bien remarquée des représentants des institutions de la République, des corps diplomatiques et des représentants des organes de presse naturellement, le programme bien rôdé prévoyait dans l’ordre de passage pour les allocutions la présidente sortante, celle entrante et le Premier ministre pour l’installation solennelle.

L’examen de passage de « Tantie Béa »

« Monsieur le Premier ministre, ce matin je me suis levée avec un tract que je ne connais pas d’habitude. Ca ne me ressemble pas » lance- t- elle avant de se servir de cette image : « c’est comme un élève ou un étudiant qui doit aller passer un examen. » Même si au fond, reconnait- elle, l’exercice de ce matin y ressemble. « La cérémonie de ce jour est comme le moment d’une évaluation de fin de course, de la fin d’un parcours au service de l’Etat et la nation » consent-elle. Dans son « relativement long » discours- une bonne vingtaine de minutes, Béatrice Damiba s’est soumise à l’exercice classique en pareille circonstance qui consiste à se jeter des fleurs sans trop en faire ; à dresser un bilan qu’il aurait été plus confortable d’entendre des autres.

Ainsi, entre autres actions et innovations qui ont marqué les trois collèges de conseillers successifs qu’elle a présidés au cours de ses deux mandats successifs, elle a marqué une halte sur les acquis que sont « La carte de presse, le laisser- passer et la convention collective des journalistes professionnels en 2009, la poursuite de la déconcentration du CSC, l’introduction du tirage au sort électronique de l’ordre de passage des partis politiques dans les émissions parrainées lors des élections, le renforcement du rayonnement sous régional, régional et international de l’institution, la relecture des textes régissant le secteur de la communication au Burkina Faso, l’encrage constitutionnel du CSC, les innovations majeures dans la nouvelle loi régissant le CSC... » et nous en oublions. « Des tensions et incompréhensions parfois avec les médias » et d’autres difficultés ont jalonné son parcours même si elle ne s’y attarde pas. Pour les chantiers en cours et ceux à venir comme notamment la Télévision Numérique de Terre (TNT), la couverture médiatique des élections présidentielles de 2015, les nouveaux textes sur le secteur de la publicité et la formation des femmes et des hommes de média ; ce sage conseil de Béatrice Damiba à sa « Petite sœur » qu’elle dit connaitre depuis plusieurs décennies : pédagogie, objectivité et impartialité entre autres ne devraient pas manquer aux actes qu’elle sera amenée à poser.

Béatrice Damiba n’a pas surpris beaucoup de ceux qui la connaissent très bien, mais ceux qui l’ont peu ou rarement côtoyée ont découvert une Présidente sortante plutôt décontractée et pleine d’humour pour un dernier jour de service. C’est comme quand, la gorge nouée en plein discours, elle demande de l’eau à boire dont elle ne fera pas grand-chose finalement, ou quand elle esquisse ces pas de danse en pleine cérémonie à la prestation de l’artiste Greg.

« Le sacerdoce » de Nathalie Somé

Quand Madame Nathalie Somé la présidente entrante dispose du micro, c’est pour « Rendre Grâce à Dieu, rendre Hommage à feu mon père et à feue ma mère dont les bénédictions n’ont jamais cessé de m’accompagner ». Au Premier ministre et aux autres mortels, c’est le « Merci d’être venus » qui est servi. Pour l’ex Conseiller technique du ministre de la communication et récemment Chargée de communication du CSC, cette nouvelle mission doit être perçue comme un sacerdoce pour elle et son équipe. Elle- même en tête et en « Simple serviteur qui doit s’attacher au labeur » pour reprendre ses propres termes. Elle n’a pas hésité pour cela à appeler le personnel à l’unité d’action. « De la même manière que la main a besoin d’apporter de la nourriture à la bouche qui crie famine, de même, le CSC est cette maison où il n’y pas de tâche insignifiante. Chacun de vous, là où il se trouve, constitue un organe, dont l’absence ou le mauvais état, va entraîner un dysfonctionnement. » a- t- elle opiné.

A sa « grande sœur bien aimée » qui pourrait se faire des soucis pour la suite, la quatrième (4è) présidente du CSC a dit haut et fort : « A la termitière du CSC sera ajoutée de la terre. » Son vœu le plus profond étant que Dieu continue de la combler de sa grâce, poursuit- elle. Signe que cette grâce ne manquera pas ? le « Je vous déclare au nom du Président du Faso installée dans les fonctions de Présidente du Conseil supérieur de la communication » solennel du Premier ministre a été prononcé sous une très forte pluie. « Pour une croyante on ne pouvait pas rêver meilleur moment pour entrer en fonction », avait prédit Luc Adoplhe Tiao quand le ciel s’obscurcissait encore. Remise de cadeaux, photos de familles, rafraichissement,… c’est sous un ciel encore chargé que s’est déroulé le reste de la cérémonie.
Rappelons qu’avant Nathalie Somé, ce sont successivement Adama Fofana (de 1995 à 2001), Luc Adolphe Tiao (de 2001 à 2008) et Béatrice Damiba (de 2008 à 2014) qui ont occupé la présidence du CSC. Elle est donc la quatrième (4è) personnalité à être nommée à ce poste. Pour un mandat non renouvelable de cinq (05) ans.

Samuel Somda
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 14 septembre 2014 à 20:40, par Le Vigilent En réponse à : Conseil supérieur de la communication : Béatrice Damiba a passé le témoin à Nathalie Somé

    Bea, Félicitations, tu as bien fait ton travail.
    Natha, du courage, tu as du boulot ! Il faut rappeler a l’ordre les medias qui racontent des ragots surtout en cette période ou le débat politique gagne en intensité. Protège les hommes de medias, mais n’oublie pas de sanctionner les brebis galeuses pour l’exemple. La dépénalisation du délit de presse exige, en contrepartie, plus de discipline et de professionnalisme de la part des hommes de medias.

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