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« Réseau population et développement » de l’Assemblée nationale : la maîtrise de la démographie comme axe majeur pour le développement

Publié le mercredi 10 septembre 2014 à 18h03min

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« Réseau population et développement » de l’Assemblée nationale : la maîtrise de la démographie comme axe majeur pour le développement

Créé en 1994, le Réseau des parlementaires en population et développement de l’Assemblée nationale du Burkina a, à son actif, des acquis majeurs dans son domaine d’intervention et ce, tant au plan national que sur l’échiquier international. Afin d’informer le public de certaines de ses activités, les membres de l’organisation ont échangé avec la presse ce mardi, 9 septembre 2014 à l’Assemblée nationale à Ouagadougou.

Convaincus que le développement est lié à la population, des élus nationaux, réunis au sein du « réseau population et développement » ont inscrit au rang des priorités, les questions « spécifiques » relatives, entre autres, à la santé de la reproduction, à la planification familiale, aux droits humains, à la promotion du genre, à l’accès à l’école et à la santé de façon générale. Auprès des populations, le réseau écoute, recense et attire, en retour, l’attention des décideurs sur ces questions via surtout des actions de plaidoyer. Dans sa lancée, le réseau bénéficie de l’appui de l’UNFPA (Fonds des Nations unies pour la population) dans la mise en œuvre de son plan d’actions. Il mène deux types d’activités. Il s’agit d’une part, des activités propres incarnées au plan national et, d’autre part des activités à l’échelle internationale organisées par des organisations auxquelles appartient le réseau (ou auxquelles il est invité). La rencontre avec la presse avait donc pour but, non seulement d’informer le public de ses activités internes mais également rendre compte aux populations de sa participation à des conférences internationales au cours desquelles, des « mesures fortes » ont été prises par les parlementaires au niveau africain et à l’échelle mondiale. Il s’agit notamment des conférences internationales de Kampala (Ouganda) en septembre 2013, d’Abidjan en mars 2014 ainsi que celle de Stockholm (Suède) en avril 2014 à l’issue desquelles, des déclarations ont été faites et des engagements pris pour « un monde à visage plus humain ».

Que retenir des déclarations de ces rencontres suscitées ?

A en croire le vice-coordonnateur du réseau population et développement de l’Assemblée nationale, Boubacar Sannou, son réseau a pris l’engagement de faire large diffusion des « actes forts » de ces rencontres afin, non seulement d’interpeller les décideurs mais aussi de porter l’information au public de l’existence de ces déclarations, disponibles à leur niveau. Ainsi, retient-on du forum des parlementaires africains sur la population et le développement, tenu du 17 au 19 mars à Abidjan (capitale économique de la Côte d’Ivoire) qu’il a été sanctionné par quatorze (14) points (mesures) relatifs aux questions de population et de développement. Le forum a également connu la naissance d’un bureau des réseaux des parlementaires d’Afrique subsaharienne sur les questions de population et développement. Cette déclaration, confient les responsables du réseau, a également été un des éléments clés pour la participation à la conférence de Stockholm tenue du 23 au 25 avril 2014 et qui « a réuni pratiquement tous les parlementaires de tous les parlements du monde entier avec pour objectif de faire une déclaration forte qui sera présentée lors de la prochaine session de l’ONU à New York ». La déclaration de Stockholm est un engagement sur la mise en œuvre de la Conférence internationale sur la population et le développement au-delà de 2014. Elle est constituée de trente-six (36) points et prend en compte entre autres questions, la santé de la reproduction, la santé maternelle et néonatale, la planification familiale, le partage des richesses, la promotion du genre et l’éducation de la jeune fille. Pour le réseau national, il est important que les engagements pris au cours de ces rencontres soient connus de tous pour une appropriation par les populations.


Bref aperçu sur les actions du réseau …

Créé en 1994, le réseau mène principalement des activités de plaidoyer auprès des décideurs sur des questions spécifiques relatives aux populations. Renouvelé à chaque législature, le réseau a, à son actif, plusieurs acquis parmi lesquels on note, l’adoption, sur son initiative, de la loi sur la santé de la reproduction « considérée aujourd’hui comme une loi de référence ». Dans ce chapitre, on y loge également, les actions de plaidoyer pour l’augmentation du budget alloué à l’acquisition des contraceptifs. Il a aussi plaidé pour la hausse du budget du Ministère de la santé estimé aujourd’hui à 14%. L’objectif « final » recherché, selon Boubacar Sannou, étant d’atteindre 15% du budget de l’Etat pour le département de la santé. Actuellement, selon les membres du réseau, l’un des points qui mobilisent les énergies est la question de la maîtrise de la démographie par les décideurs. Pour cela, confie le vice-coordonnateur, la promotion de la planification familiale est en ligne de mire du réseau car, convaincu qu’une fois la démographie maîtrisée, les autres secteurs d’activités seront sous « contrôle à souhait ». « La planification familiale doit être l’axe central de l’intervention du gouvernement », insiste le vice-coordonnateur, Boubacar Sannou pour qui, les membres du réseau entendent multiplier les activités et actions de plaidoyer dans cette perspective.

Virus Ebola : le réseau appelle au respect des consignes et exhorte le gouvernement
Face à l’actualité préoccupante du virus Ebola qui sévit dans certains pays de la sous-région, le Réseau des parlementaires burkinabè en population et développement invite les populations à une observation « stricte » des consignes en matière d’hygiène, de promiscuité et même de déplacements prescrites par le ministère de la santé et les acteurs de santé. Il exhorte par ailleurs le gouvernement à œuvrer de sorte à permettre au département en charge de la santé de pouvoir mettre en œuvre son plan de prévention contre le virus.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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