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François Lompo, DG de l’INERA et PCA du CORAF : « Je compte sur l’ensemble des acteurs pour l’exécution de ma mission dans les meilleures conditions »

Publié le mercredi 10 septembre 2014 à 00h22min

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Le Directeur Général de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricole (INERA), François Lompo a été élu président du Conseil d’Administration du Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricole (CORAF) lors de sa dernière Assemblée Générale tenue au Niger en juin 2014. C’est dans ce cadre qu’il a accordé une interview à une équipe de la Direction de Communication et de la Presse Ministérielle (DCPM) du Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MRSI), au siège de l’INERA sis au quartier Gounghin de Ouagadougou.

Question : Qu’est-ce que le CORAF ?

François Lompo : Le CORAF est le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricole en anglais WECARD qui signifie West and Central Council for Agricultural Research and Development. Né en 1987, le CORAF a évolué et est aujourd’hui une association qui comprend 22 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ; soit une couverture d’une superficie d’à peu près 12 millions de kilomètres carrés et une population d’environ 450 millions d’habitants. La direction exécutive est basée à Dakar au Sénégal.

Question : Quels sont les objectifs majeurs du CORAF ?

François Lompo : C’est une association qui s’intéresse à la facilitation, à la coordination de la recherche agricole dans la sous-région. Il s’agit pour elle, de vraiment faciliter la coordination des activités de recherche dans ces 22 pays par la mobilisation des fonds et autres moyens nécessaires pour la réalisation des activités de recherche. Le CORAF fait également des plaidoyers auprès des décideurs politiques pour qu’ils accordent une place de choix à la recherche agricole pour le développement, dans leurs différentes politiques de gouvernements. A travers ce volet plaidoyer, le CORAF veut montrer aux chefs d’Etats que la recherche agricole doit être prise comme l’outil de promotion du développement agricole sur l’ensemble des pays membres. Aussi, le CORAF s’occupe également de la gestion des projets et du renforcement des capacités des pays en crise. A ce niveau, il s’agit pour l’association de voir comment renforcer la capacité de ces pays en difficulté en matière de recherche. Il faut entendre par renforcement de la recherche, le renforcement en termes de ressources humaines, d’infrastructures et de montage de programmes de recherches scientifiques qui puissent, du point de vue de l’agriculture contribuer au développement de ces pays.

Question : Quel est le niveau d’implication et le rôle de chaque pays ?

François Lompo : Il faut dire que ce sont les systèmes nationaux de recherche agricole qui sont membres de l’association. A travers ces membres, il y a les membres fondateurs que sont les institutions nationales de recherche comme l’INERA au Burkina Faso et ISRA au Sénégal et les membres adhérents comme les organisations des paysans, les universités, et même le privé etc. Donc, les membres n’ont pas le même niveau d’implication mais tout se passe autour la recherche agricole.

Question : Parlez-nous de votre élection à la présidence du Conseil
d’Administration du CORAF ?

François Lompo : Nous avons dans l’organisation du CORAF, ce que l’on appelle l’Assemblée Générale(AG) et en dessous de celle-ci, il y a le Conseil d’Administration qui agit en lieu et place de l’AG entre deux sessions. Pour être élu président de ce Conseil d’Administration, il faut d’abord en être membre. Donc en tant que membre, j’ai été élu comme président du Conseil d’Administration lors de la XI ème Assemblée Générale tenue au Niger en juin 2014 pour un mandat de deux ans renouvelable une fois. Ainsi donc, notre rôle est de diriger les activités du CORAF dans son ensemble jusqu’à l’Assemblée Générale prochaine.

Question : Cette responsabilité que vous portez se situe-t-elle uniquement au niveau du Burkina Faso ?

François Lompo : Non ! La responsabilité que je porte va au-delà du Burkina ; c’est dans les 22 pays membres d’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’association. Comme je vous l’ai dit, le CORAF couvre 22 pays et je suis le président du Conseil d’Administration, donc président du CORAF dans son ensemble.

Question : Qu’est-ce que cette responsabilité peut apporter à la recherche au niveau du Burkina Faso ?

François Lompo : Ce qu’il faut d’abord dire est que le Burkina est un membre actif dans le CORAF. Et c’est à cela que je dois mon élection. Le docteur Sérémé Paco, un des Directeurs de l’INERA a été, par exemple, pendant 10 ans le Directeur exécutif du CORAF. Tout cela pour vous dire que le Burkina Faso a toujours été un membre actif au sein du CORAF. Par ailleurs, c’est au niveau du Burkina Faso que le CORAF a le plus de projets. Ces projets bien qu’ils soient des projets compétitifs pour l’obtention des financements, notre pays occupe une place de marque dans le CORAF. Donc, par cette élection, les différents membres du Conseil d’Administration pensent que le Burkina à travers sa recherche agricole en particulier va permettre le rayonnement des activités du CORAF tant au niveau national que sous régional.

Question : Pour votre mandat à combien estimez-vous le besoin financier ?

François Lompo : Le budget du CORAF se situe entre dix et onze milliards par an. En fait, ce budget finance et le fonctionnement de la direction exécutive qui se trouve à Dakar au Sénégal et les programmes de recherches. Mais nous avons également des partenaires financiers comme le PPAO, l’Australie, les Allemands et les Anglais qui financent certains programmes du CORAF. Entre autres programmes financés par les partenaires financiers, nous pouvons citer le programme sur la biotechnique, les plateformes d’innovation et les programmes d’intensification durable de l’élevage et du sous sol.

Question : Monsieur le Directeur Général, votre dernier mot ?

François Lompo : Ce qu’il faut dire, c’est vraiment l’honneur fait au Burkina Faso à travers mon élection à la tête du Conseil d’Administration du CORAF. Il faut noter que c’est sur la base de l’engagement de l’autorité politique en particulier du ministère de la recherche scientifique et de l’innovation et celui en charge du développement rural que notre pays a mérité cette confiance qui lui a valu cette haute responsabilité d’assurer la destinée du CORAF pendant ces deux ans. Me concernant, je compte sur l’ensemble des acteurs pour l’exécution de ma mission dans les meilleures conditions.

DCPM/MRSI

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