Pour l’occasion, les hommes de médias et de la communication laïcs ou prêtres, ont pris d’assaut, sous le coup de 17h, la Chapelle. Dans l’assistance, on notait la présence de Nathalie Somé/Hien qui, depuis le 1er septembre, a été désignée pour succéder à Béatrice Damiba.
A messe exceptionnelle, célébrant exceptionnel. C’est l’abbé Daniel Konvolbo, formateur au grand séminaire Saint Pierre, Saint Paul de Kossinghin (Ouagadougou) qui a présidé la liturgie. Dans son homélie, il a tenu à relever les hauts faits la présidente sortante du CSC.

Béatrice Damiba, une dame de fer

Pendant six ans, tantie Béa a présidé aux destinées du CSC. Une fonction qui, à en croire l’abbée Konvolbo, a nécessité de la poigne à la première responsable. « C’est dans la complexité historique de la vie de notre cher pays que tantie Béa a exercé ses responsabilités et souvent a pris des décisions pour que la déontologie soit respectée eu égard aux intérêts voire aux convoitises contemptrices. Je ne sais pas ce que ça représente comme travail mais j’imagine que c’est si difficile de se tirer d’affaire sans être une dame de fer », a-t-il indiqué.

Malgré toutes les difficultés liées à son métier, Béatrice Damiba a toujours eu une foi inébranlable. Ce qui, de l’avis du célébrant, montre à souhait que les engagements de foi du Chrétien n’entravent ceux de sa vie dans la cité. « Les engagements du Chrétien dans l’Eglise n’entravent pas ses engagements dans la Cité mais ils les améliorent grâce à l’intensité de son amour pour Dieu et pour le prochain. C’est parce que vous avez exprimé votre foi dans votre travail que vous avez été choisie comme marraine. Vous avez montré qu’on veut monter l’échelle sociale en maintenant sa vie de foi », a-t-il ajouté.

Rendre grâce au Seigneur avec sa marraine

Pour le président de l’UCAP-B, Alexandre le Grand Rouamba, la messe avait pour but de « remercier le Seigneur qui a assisté Béatrice Damiba durant les 6 ans passés à la tête du CSC ». « Vous avez passé non seulement 6 ans sans grands couacs à la tête du CSC mais vous avez aussi produit des résultats exceptionnels. Pour cela, nous voulons remercier le Seigneur. Car la joie d’une mère est aussi celle de ses enfants », a-t-il indiqué.

Très émue par l’acte, Béatrice Damiba a remercié ses filleuls qui lui offrent le plus grand cadeau. « C’est le plus grand et le meilleur cadeau que je reçois », a-t-elle précisé. Tout comme Dieu, dans le Livre de la Génèse, a travaillé 6 jours et s’est reposé le 7e, Béatrice Damiba prend aussi sa retraite dans la 7e année. Mais pour elle, la liturgie lui offre une seconde jeunesse. « Je ne me sens plus vieille. Par cette messe, c’est une seconde jeunesse qui recommence pour moi », a-t-elle ajouté.
Ensemble et « Ucapalement » (néologisme forgé du sigle UCAP), les journalistes et communicateurs catholiques ont souhaité à leur marraine, « d’entrer dans une retraite heureuse et bienheureuse ».

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net