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Fermeture de Radio Pulsar : "Le CSI doit ouvrir l’œil"

Publié le mercredi 16 février 2005 à 07h42min

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Radio Pulsar émettant sur la fréquence 94.8 sur la bande FM à Ouaga a cessé d’émettre le 04 février dernier. Motif : désaccord entre les associés, qui ont mis en place cette radio, ce qui a entraîné la prise de la décision que nous connaissons aujourd’hui.

C’est vrai que cette fermeture préoccupe à plus d’un titre tous les auditeurs et auditrices, mais encore plus les travailleurs de cette radio, qui même s’ils n’y sont pour rien, ne demeurent pas moins concernés par ce qui se passe. En tant qu’ employé de cette radio, je me dois de m’exprimer étant donné que ce que je lis dans la presse ne reflète pas ce qu’il m’ait donné de voir depuis que je travaille dans cette radio plus précisément depuis le 1er avri1 2004.

C’est vrai que je ne m’immiscserai pas dans le problème évoqué , c’est- à-dire la question de fréquence ou de gestion de la radio étant donné que c’est un problème d’associés, d’actionnaires et autres. Mais en tant que travailleur de ladite société, la lecture que j’ai des évènements qui se passent actuellement, me pousse à croire que Radio Pulsar est aujourd’hui victime de son succès.

Un succès sur le plan organisationnel, sur le plan du traitement de l’information et même sur la qualité de son personnel (un personnel majoritairement composé de jeunes issu des écoles de journalisme). Ce qui attire forcément les convoitises de certaines personnes tapies dans l’ombre et qui ont envie de "finir" avec cette radio.

Ayant une expérience de plus de 10 ans en matière de radio, je suis aujourd’hui bien placé pour savoir que Radio Pulsar est l’une des radios qui est en règle vis-à-vis de tous ses partenaires. Une radio où les salaires sont régulièrement versés toutes les fins de mois sans problèmes, une radio qui entretient un excellent partenariat avec des radios internationales telles que la BBC, la D. W. et radio Canada International. Une Radio dans laquelle tout travailleur sait ce que veut dire éthique et déontologie. Bref, une radio qui donne entièrement satisfaction à ses employés, ses auditeurs et ses partenaires.

Alors comment comprendre tout ce remue- ménage que vit cette radio aujourd’hui ? Etait-il nécessaire d’arriver à cette solution ?

Non, je ne le crois pas. Ce problème entre associés ne pouvait pas se régler (en famille), où plutôt par des voies plus légales ? Et on serait tous quitte. En suivant de près ce qui se passe aujourd’hui à Pulsar, j’ai l’impression qu’au-delà de ce problème de fréquence, il y a des ambitions qui ne disent pas leur nom. Et c’est à sujet que j’aimerais que le CSI qui a pris une mesure salutaire en suspendant la fréquence et en fermant temporairement la radio, ouvre l’œil, pour bien voir le comportement de certains individus qui ont envie de détruire la Radio Pulsar. Une radio qui a su se construire pendant huit (8) ans qui, à force de travail, de sérieux et d’abnégation, a su se donner une image respectée et respectable dans le paysage médiatique burkinabè.

A écouter les uns et les autres, c’est la radio de référence ici à Ouagadougou, ce qui ne plaît pas à tout le monde.

Comme je l’ai déjà dit, je ne m’immiscerai pas dans les problèmes de fréquences et de gestion de la radio, mais le constat que je peux faire, en tant que travailleur à Pulsar, c’est que je doute que la radio soit mal gérée ou couverte de dettes, car si tel était le cas, je me demande comment cette radio ferait pour nous payer régulièrement nos salaires sans difficultés et faire face à toutes les dépenses.

Ce qui est sûr, nous n’avons aucun reproche à faire à ceux qui gèrent la radio. Compte tenu de mon expérience dans ce domaine et connaissant comment fonctionnent la plupart des radios FM, je pense que Pulsar est un exemple à suivre. Alors, Messieurs les membres du Conseil supérieur de l’information (CSI), ouvrez l’œil car les problèmes que vit Radio Pulsar aujourd’hui, semblent avoir pour fondement, une tentative de sabotage.

LIDO Thierno,
Journaliste à Radio Pulsar

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