Ce sont au total, huit milliards trois cent cinquante-cinq (8 355 000 000) f CFA que le Japon met gracieusement à la disposition du Burkina pour l’exécution du projet de construction de l’Ecole nationale des enseignants du primaire(ENEP) de Kaya. Cet accord intervient après la construction de l’ENEP de Dori financée aussi par le Japon qui marque son engagement pour l’accès et la qualité de l’éducation de base. Selon le représentant de l’Etat nippon au Burkina, Masato Futaishi, l’intérêt de son pays pour l’éducation s’explique par le fait que la première richesse dans un pays, ce sont les hommes bien formés et l’éducation occupe une place primordiale dans la formation du capital humain. « L’éducation est un droit essentiel pour tous et constitue un fondement pour construire un monde pacifique et stable. Elle est la base du développement durable d’une nation et de la vulgarisation de la démocratie », a dit le diplomate qui a réaffirmé que l’intention de son pays est de soutenir les efforts du gouvernement Burkinabè à renforcer les ressources humaines, par la formation d’enseignants.

Le ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et de la coopération régionale a traduit la reconnaissance du gouvernement et de l’Etat Burkinabè au Japon pour ce don qui va concourir à compenser et équilibrer l’offre éducative dans ses diverses composantes. Cette aide « est d’autant plus importante qu’elle intervient au moment où la problématique de la qualité et de la quantité des éducateurs est d’actualité », a noté le chef de la diplomatie burkinabè. Il a, par ailleurs, pris l’engagement que toutes les dispositions seront prises pour assurer la bonne gouvernance des fonds alloués. « Nous sommes obligés si nous voulons encourager nos partenaires à nous aider utilement. Il faut que nous donnions la preuve que les efforts qui sont consentis par eux (Ndlr, les partenaires) sont judicieusement employés »

De l’avis des deux diplomates, cet accord témoigne aussi des bonnes relations qui existent entre Ouagadougou et Tokyo et contribue de ce fait, au renforcement de ce lien d’amitié et de coopération.

C’est Djibril Yipènè Bassolé, ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et de la coopération régionale et l’ambassadeur du Japon au Burkina, Masato Futaishi qui ont signé l’échange de note du projet de construction au nom des deux pays. Quant à l’accord de don relatif au projet, c’est le représentant résident de l’agence japonaise de coopération internationale(JICA) Hiromichi Morisita qui l’a signé avec le chef de la diplomatie burkinabè.

C’est en 1995 que la première phase du projet de construction d’écoles primaires a débuté au Burkina. Depuis, près de 1000 infrastructures scolaires (salles de classes, logement d’enseignants, ouvrages hydraulique, etc.) ont été réalisées dans 26 provinces pour un coût de plus de quarante-trois milliards trois cent soixante-huit millions (43 368 000 000) de F CFA. La nouvelle phase de construction des ENEP a débuté en 2011 avec la construction de l’ENEP de Dori.

Tiga Cheick Sawadogo

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