La Saint Valentin entre doucement dans le quotidien des Burkinabè. Hier, là où on pouvait trouver un cadeau, il n’y avait pas seulement que des jeunes, ceux-là qui ont très tôt adopté le mouvement. Nous avons vu aussi des hommes et des femmes de toutes les générations. Au grand bonheur des commerçants. Dans les alimentations, l’effervescence est perceptible et cela depuis le dimanche 13 février.

Issouf Bella, caissier à la "Surface", répond sans ambages à nos questions. "Vraiment, ça marche depuis hier. Tout le monde veut payer un cadeau pour son bien-aimé !" Cette année, des cartes de voeux et des fleurs (entre 300 FCFA et 2000 FCFA, le bouquet) sont disponibles.

Et on a l’embarras du choix. A côté des étagères les plus visitées se trouvent la section des emballages. Selon le cadeau acheté, on déboursera à partir de 200 FCFA pour pouvoir l’offrir...

Et il y a ces tableaux : à 1250 FCFA, on a la possibilité de dire à son Valentin ou à sa Valentine : "Je t’aime, I love you ou encore un seul être vous manque et tout est dépeuplé". Selon le poète qu’on aura choisi. Entre les allées de l’alimentation "La surface", nous avons croisé Salimata Diasso.

Elle a plutôt choisi une statue de Cléopatre pour son "amour". "Je ne pouvais mieux trouver, même si j’ai ajouté une fleur et une carte...", avoue-t-elle. "Tout cela est plutôt symbolique", explique une dame à la boutique spécialisée dans les décorations intérieures, Notre-Dame des roses. La rose qui guide les choix des clients (elle s’appelle Rose Sandwidi) ne fait pas mystère de sa satisfaction : "C’est notre travail de tous les jours mais pour la Saint Valentin , il y a plus de ventes".

A l’alimentation MAIF, le caissier Hamado Ilboudo précise que ce sont en majorité les filles qui se bousculent chez lui "certaines même ont emballé...2 à 3 cadeaux !". La Saint Valentin sera-t-elle fêtée avec plusieurs amoureux ? Mlle Salimata Diasso, elle, est catégorique : "Mon cadeau du 14 février, c’est pour celui que j’aime".

D. Parfait SILGA
Sidwaya