L’or est devenu ces dernières années le premier produit d’exportation du Burkina, surclassant ainsi le coton. 24 tonnes en 2010, 32 tonnes en 2011, et 32, 518 tonnes en 2013 avec 700 milliards de recettes d’exportation. La progression est grandissante. Mais les chiffres pourraient se stabiliser ou régresser dans les années à venir. Et pour cause, la raréfaction des investissements dans le secteur qui est due notamment aux effets de la crise économique mondiale. C’est dans ce contexte que se tiendra la 6e édition des journées de promotion minière(PROMIN).Elle aura lieu les 4, 5 et 6 décembre 2014 à Ouagadougou et réunira des acteurs du domaine, nationaux, sous régionaux et internationaux. Environ 800 participants sont attendus. Attirer le plus grand nombre d’investisseurs miniers et d’organismes partenaires du Burkina malgré le contexte financier difficile et la baisse du cours de l’or ; offrir un cadre d’échanges autour de la problématique de la contribution du secteur minier au développement socio-économique durable. Ce sont entre autres, les objectifs du PROMIN 2014.

Emmanuel Nonyarma, secrétaire général du ministère des Mines et de l’Energie et président du comité d’organisation espère que PROMIN 2014 contribuera à dynamiser davantage le secteur, et sera l’occasion de discuter de différentes problématiques du secteur des mines. Selon lui, cette manifestation permet « de faire connaître les potentialités dont regorge le sous-solburkinabè, de montrer les facilités que l’Etat accorde aux investisseurs pour faire des affaires, ceci à travers le code minier. Ce sera également l’occasion d’aborder les différents sujets liés aux mines etde s’imprégner des bonnes pratiques d’ailleurs », a-t-il noté. En filigrane, les organisateurs espèrent l’augmentation des investisseurs dans le domaine minier.

Débats, expositions et excursion au programme

Pendant les trois jours, les 800 participants vont discuter autour de certains sujets. Cadre légal et développement durable du secteur minier, la répartition équitable des revenus miniers, la transparence dans la gestion des ressources minières. « C’est autour de ces sous thèmes que les participants à cette édition vont échanger. « Le débat sur l‘exploitation des ressources naturelles est présent partout au Burkina. il faut mettre ce débat global de la gestion de l’or sur la table avec l’Etat, les investisseurs privés et les populations et aborder les différentes implications. Il y a des pays qui ont 200 ans d’exploitation minière, ils ont aussi rencontré des problèmes avant d’arriver à une gestion plus saine. C’est autour de ces débats que le Burkina pourra améliorer la gestion du secteur minier en termes de transparence, de répartition et de développement durable », a ajouté le président du comité d’organisation.

A côté des conférences, il est également prévu une exposition permanente pendant la durée de l’évènement. Une centaine de stands équipés seront mis en location pour les exposants, de même que des aires d’exposition pour les engins lourds. Il est également prévu une excursion sur la mine de zinc de Perkoa et une visite du musée de Manéga. Les inscriptions pour participer à ce rendez-vous biennal sont déjà ouvertes.

Tiga Cheick Sawadogo

Lefaso.net