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Crash de l’avion AH 5017 d’air Algérie : Recueillement et témoignages pour deux amis français du Burkina

Publié le mercredi 30 juillet 2014 à 21h53min

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Crash de l’avion AH 5017 d’air Algérie : Recueillement et témoignages pour deux amis français du Burkina

Péris dans le crash de l’avion Ah 5017 d’air Algérie, une journée de deuil a été organisée le dimanche 27 juillet dernier à Ouagadougou en la mémoire d’André Joly et Jutta Zoller et de deux de leurs compagnons.

André Joly, 60 ans, et Jutta Zoller 56 ans, un couple d’éducateurs français qui repartait d’un chantier au Burkina Faso avec deux jeunes Français (Pascard Jenny et Klein Calvin) qu’ils encadraient ont fait partie des 118 victimes du crash du vol AH 5017 d’air Algerie dans la nuit du 23 juillet dernier. Pour leurs rendre hommage, l’association jeunesse action solidarité (AJAS) a organisé une journée de deuil le dimanche 27 juillet dernier à Ouagadougou. Recueillement, témoignages et compassion ont marqué cet événement émouvant.

Pour le président de l’AJAS Armand Nikièma, le couple était au Burkina Faso depuis le 2 juillet dernier, où il vient régulièrement depuis plus de 20 ans, pour prendre part à des chantiers humanitaires. « Ils ont créé une association, Oxygène, en 1989, pour montrer aux jeunes que la vie pouvait être belle », a indiqué M. Nikièma.« C’étaient des gens extraordinaires. Ils s’occupaient de jeunes confiés par les services sociaux. Ils ont fait une cinquantaine de chantiers, dont beaucoup au Burkina. Nous sommes anéantis » a-t-il ajouté. Pour la petite anecdote, le président de l’AJAS a informé qu’habituellement, les regrettés préviennent leur arrivée au Burkina Faso un à deux mois à l’avance. « Mais depuis quelques années, ils nous ont signalé les difficultés qu’ils rencontrent pour l’obtention de l’autorisation pour venir avec les enfants à cause de l’affaire du Mali.

Mais miraculeusement cette fois ci, ils ont réussi à avoir l’autorisation à la dernière minute. Ce qui veut dire que nous n’étions au courant de rien à l’avance sur leur arrivée. Est-ce un signe annonciateur du malheur que nous vivons ? » s’interroge Armand Nikièma. Le représentant de Manefyam, un village situé sur la route de Ouahigouya qui a aussi profité des largesses du couplé a dit toute la tristesse que vivent les populations à l’annonce de la disparition « de leurs amis ». Il a énuméré quelques œuvres réalisées par les « illustres » disparus à Manefyam. « Au-delà de leur gentillesse, André Joly et Jutta Zoller se comportaient comme des Burkinabé. Et chacune de leur présence parmi nous nous procuraient tant de plaisir » a-t-il commenté.

Yves OUEDRAOGO

Sidwaya

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