En rappel, c’est en 2004 que les activités entrant dans le cadre de l’implantation du projet de comptabilité matières au Burkina Faso, ont commencé. A ce jour, ce sont entre autres, des outils de travail, un logiciel de gestion de cette comptabilité, qui ont été conçus. Et c’est pour constituer formellement un véritable réseau apte à opérationnaliser ce logiciel, que les services qui ont en charge la gestion du patrimoine de l’Etat, ont été conviés. Et sur 40 structures (ministères et institutions) invitées, plus de 30 ont effectivement été représentées. L’occasion marque aussi, de l’avis du directeur Daouda Ouédraogo, le lancement des activités de comptabilité matières au niveau de ces ministères et institutions.

Dans cette dynamique, une communication a été livrée par Honoré Zongo, Chef de service du Réseau des comptables matières au sein de la DGAIE. Une communication qui a retracé l’évolution du processus de mise en œuvre dudit projet dans notre pays, conformément à la directive communautaire de l’UEMOA y relative. En effet, et à en croire Daouda Ouédraogo, il est attendu de tous les Etats membres de l’UEMOA, l’application à l’horizon 2017, de la comptabilité matières. Toute qui, selon lui, permettra d’harmoniser les pratiques dans ces pays, en matière de gestion du patrimoine de l’Etat.

Au pays des hommes intègres, un logiciel de gestion conçu est, à en croire Honoré Zongo, en implantation depuis 2011 en partant de cinq ministères. En outre, une sensibilisation est faite pour l’application de la tenue manuelle de la comptabilité matières qui se rapporte à un ensemble de procédures techniques contenues dans le manuel de procédure à partir duquel un livre journal des immobilisations a été conçu pour contrôler les entrées et les sorties des matériels au sein des structures.

Aujourd’hui, confie Daouda Ouédraogo, « Nous sommes avancés, nous sommes sur le point de proposer à la hiérarchie, des projets de textes prenant en compte les dispositions contenues dans la directive communautaire portant comptabilité des matières ». Parallèlement, sera conduit un plan de travail comportant un inventaire à réaliser courant 2014, des formations à partir du 22 août prochain au profit du groupe des utilisateurs qui sera scindé à l’occasion en trois groupes de deux participants par ministère ou institution, la nomination des comptables matières en perspective assez avancée.

Relativement à l’impact de la comptabilité matières dans notre pays, Daouda Ouédraogo précise, « Si la comptabilité des matières est effectivement mise en œuvre au Burkina Faso, ça va permettre à l’Etat de pouvoir contrôler, sinon maîtriser les commandes qui sont faites dans le cadre des biens acquis pour le fonctionnement des différents services ».

Fulbert Paré

Lefaso.net