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Des innovations pour améliorer encore le climat des affaires au Faso

Publié le vendredi 18 juillet 2014 à 08h48min

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 Des innovations pour améliorer encore le climat des affaires au Faso

La chambre de commerce et d’industrie du Burkina et la maison de l’entreprise ont organisé un atelier ce mercredi 17 juillet 2014 à Ouagadougou. Cette rencontre qui a réuni les différents acteurs du monde des affaires visait à présenter les nouvelles mesures qui facilitent la création d’entreprise et qui améliorent davantage le climat des affaires au Burkina. C’est le ministre de l’industrie, du commerce et de l’artisanat qui a présidé cette rencontre.

Des innovations majeures prises en faveur du monde des affaires lui ont été annoncées au cours de cet atelier. Désormais, le prix pour la création d’une société à responsabilité limitée(SARL) passe de 1.000.000 de F CFA à 100.000 F CFA. C’est la réponse du gouvernement face aux préoccupations du secteur privé qui lors de l’édition 2013 de la rencontre gouvernement-secteur privé avaient souhaité la réduction du capital minimum dans la création d’une entreprise. Aussi, la déclaration sociale privée auprès du notaire n’est plus obligatoire pour la création d’une SARL à condition de faire la publicité qui garantit la reconnaissance de l’entreprise. C’est entre autre le contenu du décret portant fixation des dispositions nationales applicables à la forme des statuts et au capital social pour les SARL du Burkina, qui a été présenté aux participants. A ces mesures nouvelles, s’ajoutent le changement de la carte professionnelle des commerçants. Selon le ministre de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, Patiendé Arthur Kafando, les innovations apportées dans la nouvelle carte professionnelle la rendent plus moderne et plus sécurisée permettant ainsi de faire face aux falsifications de plus en plus croissantes et qui menacent le climat des affaires.

Une carte plus sécurisée moderne

« Actuellement, beaucoup d’actes administratifs font l’objet de falsification au niveau national. Le gouvernement a jugé bon de sécuriser l’ensemble des actes que nous délivrons et nous avons commencé par la carte professionnelle des commerçants, ce qui nous a permis avec l’aide de la Banque mondiale de la mettre en place », a noté Ouédraogo Alassane, directeur des guichets uniques du commerce et des investissements qui a présenté la nouvelle carte. Ainsi, elle comporte entre autre un scellé de sécurité et un code infalsifiable permettant aux détenteurs d’outils adéquats de vérifier l’authenticité de la carte. Cette authenticité peut également être vérifiée sur simple introduction d’un code inscrit sur la carte, sur les sites web du ministère de tutelle, de la maison de l’entreprise ou de la chambre de commerce et d’industrie du Burkina. Les signatures de la nouvelle carte sont électroniques et son délai de délivrance est de 24 h. Pour bénéficier de la carte professionnelle du commerçant, il faut avoir une entreprise légalement constituée au niveau national. Elle est délivré au prix de 17 390 f CFA pour une durée de trois ans et renouvelable à 13000 FCFA. La production des actes est centralisée à Ouagadougou pour le moment. Mais de l’avis du ministre de l’industrie, du commerce et de l’artisanat « il est prévu l’acquisition d’équipements complémentaires pour rendre autonome les centres de Bobo Dioulasso de Ouahigouya et de Tenkodogo avant la fin de l’année 2014 ».

Le climat des affaires en constante amélioration

Arthur kafando a noté que ces reformes comme celles précédentes, visent à améliorer le climat des affaires au Burkina. Des efforts qui ont déjà valu au Burkina d’être classé parmi les premiers réformateurs dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine(UEMOA) et de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA). Le ministre a par ailleurs invité le monde des affaires à faire des efforts pour la nouvelle génération des reformes à venir afin d‘être des acteurs innovants. Mahamadi Sanou qui a représenté la présidente de la chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso a traduit la gratitude des hommes d’affaires au gouvernement qui accentue les efforts pour consolider les avancées du Burkina en matière d’amélioration du climat des affaires.

Tiga Cheick Sawadogo

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 17 juillet 2014 à 18:27, par youssiè En réponse à : Des innovations pour améliorer encore le climat des affaires au Faso

    toutes ces améliorations sont bonnes pour le climat des affaires. Mais le vrai problème reste la concurrence déloyale. Que faire pour protéger les honnêtes opérateurs économiques. Les Petites et Moyennes Entreprises(PME)sont les plus touchées.

  • Le 18 juillet 2014 à 07:38, par devantdougou En réponse à : Des innovations pour améliorer encore le climat des affaires au Faso

    Cher journaliste. Je crois bien que c’est le capital minimum d’une SARL qui passe de 1000000 f cfa a 100000f CFA. Que les juristes confirmés m’eclaire : est-ce ce changement n’est pas contraire aux dispositions communautaires OHADA ?

    • Le 18 juillet 2014 à 09:28, par Juriste En réponse à : Des innovations pour améliorer encore le climat des affaires au Faso

      M. Devandogou,le 30 janvier 2014, le Conseil des Ministres de l’OHADA a procédé à la réforme de l’Acte Uniforme sur les Sociétés Commerciales et du Groupement d’intérêt. Un point majeur de cette reforme a concerné la SARL, dont le capital social sera laissé à l’appréciation des Etats-parties au Traité OHADA, c’est à dire fixé par chaque Etat-partie. Le Burkina a donc fixé le capital à 100 000 F CFA par un décret.

  • Le 18 juillet 2014 à 07:53, par mavision En réponse à : Des innovations pour améliorer encore le climat des affaires au Faso

    Très bonne initiative ! pourvu que l’application soit vraiment immédiate. Courage !

  • Le 18 juillet 2014 à 09:05, par ESPOIR 1er En réponse à : Des innovations pour améliorer encore le climat des affaires au Faso

    tout ceci est vraiment bien.
    MAIS QUE FAIT T’ONT QUAND AUX SALAIRES,AUX CONDITIONS DE TRAVAILLES DES EMPLOYÉS ???COMMENT ES CE QUE PEUT T’ONT PERMETTRE LE RENOUVELLEMENT SANS LIMITE DU CDD D’UN EMPLOYÉ SOUS PRÉTEXTE DE FAVORISER LE CLIMAT DES AFFAIRES ???
    SAVEZ DANS QUELLES CONDITIONS TRAVAILLE VOS FRÈRE,PARENTS,ET AUTRES ???
    AVEZ VOUS UNE IDÉES SI MOINDRES SOIT IL DE CE QUI CE PASSE SURTOUT DANS LES ENTREPRISES PRIVÉES QUAND AUX RESPECT DES TEXTES EN VIGUEUR, ?
    QUELLE EST LE VÉRITABLE RÔLE DE LA BOURSE DU TRAVAIL DES SYNDICATS ??
    QUE FONT RÉELLEMENT LES OFFICES AYANT POUR MISSIONS DE SUPERVISER,DE DÉCLARER ET D’AMÉLIORER LES CONDITIONS DES TRAVAILLEURS DANS CE PAYS, ???
    IL NE SUFFIT PAS D’ADOPTER DES TEXTES POUR FACILITER LE CLIMAT DES AFFAIRES POUR DES PRIX DE JE NE SAIT QUELLE VALEURS..IL FAUT ET SURTOUT AMÉLIORER,RÉTABLIR,REVOIR LE CAS DES EMPLOYÉS DE CE PAYS FACE AUX EMPLOYEURS..
    ET NOTRE PLUS GRANDE PRÉOCCUPATIONS,QUELLE RÔLE JOUE LES MÉDIAS DANS TOUT SA ?,POURQUOI NE DÉNONCE T’ILS RIEN ? POURQUOI FERME T’ILS LES YEUX LA DESSUS, ?ne sommes nous pas dans le même bateaux ? des employés ?
    NOUS SOMMES TOUS DES HOMMES.
    BIEN CORDIALEMENT.

  • Le 18 juillet 2014 à 09:59, par gasec En réponse à : Des innovations pour améliorer encore le climat des affaires au Faso

    Bien vu Devandougou.
    « … Des innovations majeures prises en faveur du monde des affaires lui ont été annoncées au cours de cet atelier. Désormais, le prix pour la création d’une société à responsabilité limitée(SARL) passe de 1.000.000 de F CFA à 100.000 F CFA… ».
    Rectificatif. Ne pas confondre le prix pour la création des SARL au capital minimum d’une SARL. En effet, l’Acte uniforme de l’OHADA relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique révisé, adopté le 30 janvier 2014 et entré en vigueur le 05 mai 2014 fait le minimum du capital social des SARL de un million (1 000 000) francs CFA à cent mille (100 000) francs CFA selon l’article 3 du décret N°2014-462/PRES/PM/MJ/MEF/MICA. à l’article 4 dudit décret, il est stipulé que le capital est divisé en parts sociales égales dont la valeur nominale ne peut être inférieure à cinq mille (5 000) francs FCA.

    • Le 18 juillet 2014 à 10:55, par ELHADJ VERITE En réponse à : Des innovations pour améliorer encore le climat des affaires au Faso

      Bientôt, aura lieu a Bobo la rencontre gouvernement secteur privé, d’emblée j’affiche le rictus que j’éprouve pour cette Kermess ou folklore.La mafia mercanto entrepreneurial a force de tordre la main du gouvernement a réussit a obtenir de celui ci qu’il accède a toutes leurs caprices en adoptant des textes scélérats monopolistiques pour une poignets d’opérateurs dont les accointances avec le politique leur ouvrent tous les marchés et accès aux richesses de ce pays
      Montrez moi une seule entreprise privatisée qui tient aujourd’hui sur pied ? sans culture et éducation entrepreneurial,les prédateurs ont tous tués et les travailleurs avec,est ce la , le privé qui doit tirer le pays vers le haut ? j’en doute, il faut noter que c’est sur les richesses de ce pays que ces prédateurs exigent et encore plus de faveurs, les gouvernants sont ils si complices pour compromettre le future des générations a venir ? Arrêtons cela ; les lois sur mesure pour une variété spécifique qui n’a plus rien a prouver, il y a de jeunes entrepreneurs qui veulent seulement que les textes soient appliqués a tous invariablement, pour faire décoller le pays mais la c’est une autre question

  • Le 18 juillet 2014 à 13:01, par Le Visionnaire En réponse à : Des innovations pour améliorer encore le climat des affaires au Faso

    L’Entrepreneur au Burkina Faso

    Le mot entreprendre se compose de deux verbes : entrer et prendre qui peuvent s’inverser. Entreprendre et Prendre pour Entrer.
    Entreprendre :
    La Première étape pour entreprendre, c’est d’entrer dans la vie des autres et dans tous les domaines de leur vie (leur problème, leur soucis,) pour rechercher et prendre ce qui leur manque du plus profond d’eux-mêmes, leur besoin fondamental.
    La deuxième étape, Pour devenir entrepreneur c’est être capable d’entrer en soi même pour prendre ce potentiel unique et particulier qui est déposé au fond de soi, pour en faire une solution au problème trouvé chez autrui. Cette solution demeure unique car elle porte l’empreinte de son créateur qui lui donne son caractère spécifique. L’entreprise qui naitra de cette solution en sera un héritage.
    Exemples : Les sociétés d’automobiles en Europe et en Amérique, les chercheurs qui ont inventé les différents produits pharmaceutiques ont tous eu soif d’apporter une solution aux situations les plus difficiles de leur temps.
    Prendre pour Entrer
    La première étape ici, il s’agit de Prendre autour de soi ce qui existe déjà. Entrer dans la vie des autres rechercher leurs besoins par rapport à ce qui existe déjà que vous avez pu Prendre.
    Deuxième étape Entrer en soi rechercher cette capacité d’adaptation des choses qui est déposée en chaque être humain de façon particulière. Prendre donc cette capacité pour transformer les choses que vous avez eu à prendre au tour de vous et les adapter aux besoins du plus grand nombre de personnes.
    Exemple : Les sociétés asiatiques.
    Les asiatiques ont constaté le problème qu’a le plus grand nombre de gens à se procurer une moto à deux millions (2 000 000)FCfa qui a une durée de vie de 20 ans. Ils ont divisé le prix de la moto par quatre (4) et le nombre d’année par quatre (4) également. Ce qui leur a permis de mettre sur le marché des motos qui coûtent Cinq cent milles (500 000) Fcfa et qui ont une durée de vie de cinq (5) ans.
    Nous remarquons que c’est deux types d’entrepreneur l’objectif premier est de résoudre ce qu’ils ont décelé comme problème chez les autres.
    Ces types d’entreprenariat sont à encourager. Et lorsque les conditions géopolitiques sont favorables, de ces entreprises il y a toujours du reste car ils bâtissent sur du vrai sans compromis.
    L’Entrepreneur au Burkina Faso
    Beaucoup de promoteurs d’Entreprise Burkinabé ne laissent aucune empreinte positive sur leur entreprise et quand il meurt l’entreprise y meurt aussi.
    Au Burkina Faso certaines entreprises se créent par des prête-noms pour se procurer des marchés publics ou encore parce qu’on a des relations au sein du pouvoir en place, ou par des actes de corruptions, il est évident que nous ne puissions créer des vrais entrepreneurs avec des vraies entreprises qui servent de références pour notre pays.
    L’exemple d’un Jeune entrepreneur burkinabé dont nous révèlerons l’identité dans notre prochain écrit, qui se vente d’être intouchable lorsqu’il refuse de payer ses factures auprès de ses fournisseurs.
    Ce jeune témoigne à qui veut l’entendre un certain nombre de faits qui justifie ce qu’il croit être un succès dans ses affaires.
    Il dit avoir acheté un lit au SIAO à coût de millions pour donner à un ministre burkinabé ; ce qui lui a ouvert les portes sur les marchés publics relevant du ministère.
    A un autre ministre, il a construit une école primaire de trois (03) classes dans son village dont nous avons eu l’occasion de visiter, là encore pour avoir des marchés.
    Il a également obtenu d’un ancien ministre un marché de plus d’un milliard quatre cent millions (1 400 000 000) Fcfa dont il a remis cinquante millions au ministre sur les deux cent millions qui devraient lui revenir comme commission.
    Il aurait reçu l’argent de cet ancien ministre qui s’était retrouvé à l’hémicycle comme député aujourd’hui ambassadeur pour l’achat d’une voiture Pick Up.
    Ce jeune homme, éprouve d’ailleurs un malin plaisir à ne pas payer ses dettes quand même un huissier lui tend une ordonnance de saisie.
    Tout récemment un huissier de la place a reçu une ordonnance de saisie qu’il a effectivement saisi un de ses véhicule V8 « Lexus », le Jeune avait un mois pour payer ou faire opposition mais il n’en a rien fait de tout ça et son véhicule n’a jamais été enlevé par l’huissier.
    Lorsque l’intéressé se rend chez l’huissier pour suivre l’évolution du dossier, à peine si l’huissier a le courage d’appeler le jeune créancier.
    Le Mardi 08 Juillet 2014, il s’est rendu une fois de plus chez l’huissier qui a d’abord essayé d’appeler la secrétaire du Monsieur qui ne décrochait pas avant de l’appeler. Mais après que le téléphone ait sonné quatre fois l’huissier coupe l’appel.
    Voilà comment fonctionne les Entreprises et les entrepreneurs au Burkina Faso.
    On acquiert les marchés directement des Ministres et des Députés, on joue avec ses relations du pouvoir en place pour anéantir ses partenaires d’affaire. On se croit être au-dessus de la loi.
    De cet exemple nous comprenons que l’assainissement du climat des affaires passe aussi et nécessairement par une bonne politique de distributions des marchés publiques et une formation civique des jeunes Entrepreneurs. Il est très louable de faciliter la création d’entreprises, il serait encore plus louable que nos dirigeants accompagnent réellement avec impartialité tous les entrepreneurs sans aucune considération discriminatoire.

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