Considérée comme étant le média le plus accessible dans les pays pauvres, la radio demeure encore un puissant vecteur de communication. Présente même dans les hameaux de culture, elle est pour nombre de Burkinabè un fidèle compagnon et la première source d’information. Mais voilà, le cas rwandais avec la Radio mille Colline qui a nourri la guerre civile de 1994 hante encore les professionnels de la radio. En particulier les journalistes qui peuvent susciter ou amplifier des conflits de par leur travail. Au regard de la situation politique tendue au Burkina, on peut dire que les journalistes radio ont un rôle immense à jouer dans la préservation de la paix. C’est fort de ce constat et soucieux du rôle de la radio dans la consolidation de la paix que l’Association Aide Action pour le Développement et la Solidarité (AADS) a initié une formation au profit des journalistes radio de la ville de Bobo et de ses environs. Selon Abdoulaye Ouattara, le président de l’AADS, « la situation politique nationale est fortement animée par la presse qui n’hésite pas parfois à rendre passionnés des débats déjà cristallisants… Ce qui n’est pas sans conséquences sur l’équilibre de l’information pourtant inscrit dans la démarche journaliste ». Ainsi donc, par cette formation, l’AADS veut apporter un plus au savoir-faire des journalistes radio pour « une communication en faveur de la paix, une communication non-violente ». Plusieurs communications entretiendront les participants, telles ‘’Radio et gestion des conflits’’ ; ‘’Traitement de l’information en période de crise’’ ; ‘’parler de paix en période de crise : comment faire’’ ; ‘’la Radio comme un outil de paix’’ ; ‘’Radio, démocratie et bonne gouvernance’’.

Ousséni BANCE

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