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Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC) : 64 nouvelles compétences pour les médias

Publié le vendredi 11 juillet 2014 à 15h05min

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Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC) : 64 nouvelles compétences pour les médias

L’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC) vient de clore ses activités académiques ce jeudi 10 juillet 2014, à Ouagadougou. Pour l’occasion, soixante-quatre (64) étudiants ont reçu leur diplôme de fin de formation. Avec pour nom de baptême « Responsabilité et conscience professionnelle », la promotion 2014 a eu pour parrain, le ministre de la communication et des relations avec les institutions du Niger, Sadissou Yahouza.

« Responsabilité dans un contexte où le rôle du journaliste déborde infiniment le cadre de sa profession. Au-delà de la collecte et du traitement de l’information, sa responsabilité sociale est aussi engagée par son action qui participe de la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit. Seule une conscience professionnelle aiguë peut l’aider à affronter ces défis qui sont ceux de la construction de l’Etat-nation, de la citoyenneté et d’un développement partagé pour tous les citoyens ». C’est en ces termes que la déléguée des impétrants, Hortense Evelyne Yélémou a scruté le nom du baptême de la promotion 2014 de l’institut. Les lauréats ont promis s’inscrire dans une dynamique d’un environnement médiatique responsable, animé par des hommes et des femmes conscients de leur rôle. Ce qui explique, selon eux, le choix du parrain, Sadissou Yahouza, ministre de la communication et des relations avec les institutions du Niger, « connu pour sa passion pour le journalisme, son dévouement et ses actions en faveur de son pays ». Composés de journalistes et de techniciens, les impétrants sont des agents spécialisés et des assistants qui ont reçu 18 mois de formation ainsi que des conseillers qui, eux, ont été « soumis » à 30 mois de dur labeur. Devant parents, amis, et invités, les « désormais » journalistes et techniciens ont, de vive voix, témoigné leur gratitude à leurs enseignants pour la qualité des connaissances dont ils ont bénéficié au cours de leur formation. Ils ont par ailleurs plaidé pour l’ISTIC qui, selon eux, croupit sous le poids de ses 40 ans d’existence. « L’institut rencontre d’énormes difficultés au regard des défis informationnels et communicationnels actuels », a soutenu Evelyne Yélémou. C’est pourquoi, ont-ils souhaité, entre autres, que les TIC (technologies de l’information et de la communication) soient prises en compte dans le nouveau curricula de l’institut pour permettre aux promotions futures de maîtriser tous les pans de la numérisation. Et ce, « d’autant plus que notre pays s’active à entrer dans la télévision numérique terrestre ».

Le métier de journaliste : un sacerdoce

Bien s’imprégner des politiques de développement de son pays pour être capable d’interpeller les autorités sur les déficiences qui pourraient être observées dans la mise en œuvre des politiques de développement en faveur des populations, c’est ce à quoi invite le parrain, Sadissou Yahouza. Il les a exhortés à servir l’intérêt général et non des intérêts particuliers. « Faire carrière dans les médias, en particulier comme journaliste, est un sacerdoce ; vous en connaissez les droits et les devoirs énoncés dans l’éthique et la déontologie professionnelle, de même que l’encadrement juridique », a souligné le parrain qui a, en outre, invité ses filleuls à une production responsable, sans pour autant renier les principes fondamentaux du métier. Il les a exhortés à être des vecteurs de préservation de la paix sociale et du renforcement de la démocratie. Le ministre a dit sa disponibilité à les accompagner et s’est réjoui des perspectives de partenariat entre l’ISTIC et l’IFTIC (Institut de Formation aux Techniques de l’Information et de la Communication) du Niger, un partenariat qui, à l’en croire, s’inscrit dans la dynamique globale des relations entre son pays et le Burkina Faso dans plusieurs domaines dont celui de la communication.

L’ISTIC, demain ?

Le ministre burkinabè de la communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, président de la cérémonie a, pour sa part, loué les efforts des enseignants, félicité les diplômés avant d’encourager les étudiants dont la formation se poursuit. Remerciant son homologue nigérien pour le parrainage, Alain Eduard Traoré a souhaité que les deux instituts, l’ISTIC et l’IFTIC, scellent rapidement le processus du partenariat qui aura de nombreux avantages notamment, pour les étudiants et pour les enseignants. En réaction au plaidoyer, le porte-parole du gouvernement a égrené les initiatives en cours pour donner à l’institut, un visage « plus digne » à l’image de sa qualité de formation. C’est dans cet élan qu’il place l’érection, en septembre 2013, de l’institut en établissement public de l’Etat. Il a affirmé que la somme d’un milliard de francs CFA est prévue, dans le cadre de la SCADD (Stratégie de croissance accélérée et de développement durable), pour la construction d’infrastructures.

L’un des actes marquants de la cérémonie a été la passation du flambeau (innovation de cette année) par la promotion sortante à celle qui va suivre l’année prochaine. Cette future promotion, par la voix de son délégué, a remercié les aînés pour cette passation de témoin et a promis le garder allumé pour le transmettre aux générations à venir.

Oumar L. OUEDRAOGO

Lefaso.net

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