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Protection civile en ces temps pluvieux : Les Sapeurs-pompiers en exercice de simulation pour parer aux éventualités

Publié le mercredi 9 juillet 2014 à 21h27min

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Protection civile en ces temps pluvieux : Les Sapeurs-pompiers en exercice de simulation pour parer aux éventualités

« Sauver ou périr ». C’est la devise des sapeurs-pompiers, encore appelés par certains « soldats du feu ». En ces temps d’installation des pluies, les risques sont grands pour les populations et viennent ajouter une dose de vigilance aux missions de secours et de protection des populations de cette brigade des professionnels de secours (les sapeurs-pompiers). Ce mercredi, 9 juillet, aux premières heures de la matinée, les usagers de la rue pavée qui longe le côté nord du barrage N°1 de Ouagadougou ont certainement été surpris du dispositif des sapeurs-pompiers déployé en ces lieux.

Différents types de véhicules d’intervention, des zodiacs (ou canoës de sauvetage légers ; des sortes de pirogues d’intervention), des ambulances, des forces de sécurité et un nombre imposant de sapeurs-pompiers attirent l’attention des usagers de la route. L’allure est studieuse. Certains passants avaient même pensé au pire (des noyades). Renseignements pris, il s’agit d’un exercice de simulation pour parer à toutes éventualités.

Le sens de ces exercices

« Hier (mardi, 8 juillet, ndlr), il y a eu le lancement de la 2ème édition des Journées Ecole de Protection Civile, co-organisée par le Ministère de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’Emploi et notre ministère de tutelle à savoir, le Ministère de l’Administration territoriale et de la Sécurité. Suivant le thème de ces journées, c’est essentiellement de faire en sorte qu’on puisse former le maximum de jeunes qu’on pourrait déployer au sein de la population, aussi bien dans le domaine du secourisme que dans le domaine de la protection contre les incendies. Ce sont des initiations qui permettent à une plus grande masse de pouvoir faire face aux premiers effets d’un incendie ou d’une situation mettant en détresse des personnes. C’est dans ce cadre que nous sommes en train de préparer un exercice « sur plan d’eau », parce que ce sont des situations qui sont très souvent vécues dans nos pays et qui, dans la plupart du temps, en saison pluvieuse, font des personnes sinistrées.

Donc, nous avons trouvé qu’il était important de faire en sorte que le maximum de jeunes puissent s’accoutumer à l’eau, faire face aux situations où ils seront témoins, pour pouvoir contribuer à secourir d’autres personnes », a expliqué le commandant Daba Naon, directeur de la formation et des sports de l’Etat-Major de la Brigade nationale des Sapeurs-Pompiers. Selon ses explications, l’exercice répond à plusieurs vocations. D’abord, il rentre dans le processus de formation continue du sapeur-pompier. « Le sapeur-pompier est permanemment en formation et cet exercice est aussi une formation continue », souligne le commandant Daba Naon pour qui, cet exercice permet de « revisiter » certaines techniques perpétuelles.

Ensuite, dans le cadre général de la 2e édition des Journées Ecole de Protection Civile, il s’agit d’initier de jeunes civils sur l’ensemble du territoire national aux éléments basics pour pouvoir venir en aide à des personnes en situation de détresse. « Une initiation de jeunes qui vont s’accoutumer aux techniques d’une intervention sur plan d’eau », précise le commandant.

La formation concerne un certain nombre de jeunes par commune et par province. Elle est également accompagnée (une autre vocation) d’une campagne de sensibilisation de la population aux dangers des incendies, accidents de circulation, inondations etc. « Par exemple, l’année dernière, et pour la seule commune de Ouagadougou, tous les arrondissements de la ville ont été associés, en raison d’une quinzaine de jeunes par arrondissement. Pour les autres localités, seules les villes où il y avait des casernes de sapeurs-pompiers avaient été concernées. Cette année, elle est élargie en prenant en compte toutes les grandes villes, même là où il n’y a pas de caserne de sapeurs-pompiers », a indiqué le commandant Naon. L’objectif à cette 2e édition des Journées Ecole de Protection Civile, poursuit-il, est de procéder à un recyclage de l’effectif formé l’année dernière (environ 725 jeunes ont été formés, ndlr) et prendre en compte de nouveaux qui vont être initiés à tous les phénomènes de l’incendie et du secourisme.

Les jeunes retenus pour l’initiation sont actuellement en formation théorique dans les casernes. Leur initiation sera « couronnée » d’une phase pratique au cours d’une cérémonie qui aura lieu ce vendredi, 11 juillet devant les autorités, toujours sur le même barrage. Au cours de la cérémonie, plusieurs situations de catastrophes seront simulées pour les mettre à l’œuvre.

L’appel à la vigilance des populations

« Le message, à chaque saison pluvieuse, reste le même. Il est fortement conseillé à tous les citoyens de prendre l’ensemble des dispositions pour ne pas être dans une zone inondable. Non seulement dans le domaine de l’habitat mais aussi et surtout, se mettre à l’abri lorsqu’il y a des orages et éviter de circuler dans des endroits où on peut être mis dans une situation difficile. Ce sont des mesures non seulement liées aux phénomènes d’orages mais aussi d’inondations, parce qu’il faudra que nous puissions traverser ces périodes de pluies sans dommages pour nos populations. Et nous sommes toujours-là pour pouvoir faire face aux différentes situations qui mettent en danger les populations », a assuré le commandant Naon. Il a indiqué que dans la chaîne de secours, les sapeurs-pompiers ne travaillent pas seuls. « C’est vrai, nous sommes des professionnels de secours d’urgence, mais nous ne sommes pas seuls sur le terrain ». D’autres structures interviennent notamment, les forces de sécurité (police et gendarmerie), le génie militaire, l’armée de l’aire, le CONASUR (Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation) et ses démembrements, la Croix-Rouge. « Ce sont des structures qui, selon la situation qui se présente, interviennent en appui. C’est un travail de complémentarité et c’est ce que nous appelons la chaîne de secours, parce que ce n’est pas un seul maillon ; c’est plusieurs maillons qui constituent cette chaîne-là », décline le directeur de la formation et des sports de l’Etat-Major de la Brigade nationale des Sapeurs-Pompiers. « J’invite les jeunes qui ont eu la chance cette année de participer à cette 2e édition, à prendre en compte tout le message qui va leur être transmis afin d’être des ambassadeurs, sinon des acteurs du secours, dans leur domaine ou dans leur zone géographique respective. Car, le but, c’est de faire en sorte qu’au sein de la population, en cas d’urgence, et avant que des structures organisées n’arrivent, il y ait des témoins qui puissent venir en aide d’urgence aux personnes qui en ont besoin », a invité le commandant Naon en guise de conclusion.

Oumar L. OUEDRAOGO

Lefaso.net

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