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Alphonse Ouédraogo : "La sécurité alimentaire doit être une réalité au Burkina"

Publié le samedi 12 février 2005 à 13h01min

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Le Programme de développement de la petite irrigation villageoise (PPIV) lancé il y a quatre ans de cela, entame sa phase-projet en 2005. Née de la volonté politique du gouvernement d’œuvrer à assurer une sécurité alimentaire aux populations, la petite irrigation villageoise "est lancée pour de bon", selon Alphonse Ouédraogo.

Dans cet entretien, le directeur parle sans détour des questions brûlantes de l’heure dans le domaine de l’agriculture. Les problèmes de la "biennale eau", les contours de la petite irrigation villageoise, ses perspectives ainsi que l’épineux problème de l’écoulement des produits agricoles sont passés à la loupe par cet ancien directeur régional de l’Agriculture.

Sidwaya Plus (SP) : Qu’est-ce que la petite irrigation villageoise ?

Alphonse Ouédraogo (A.O.) : La petite irrigation villageoise est une nouvelle option de production agricole. Une production agricole irriguée, axée essentiellement sur l’exploitation des ressources en eau du Burkina Faso, l’exploitation de petits périmètres mais avec des moyens de production à faible coût. La philosophie de la petite irrigation villageoise voudrait que la mobilisation des ressources en eau, la distribution de l’eau dans les parcelles, les techniques de production puissent amoindrir effectivement les coûts d’investissements au profit des producteurs. Le projet a été lancé en novembre 2001. Au total, quatre campagnes ont été menées dont un programme-pilote avec la contribution essentielle du Fonds PPTE (NDLR : Pays pauvres très endettés). Cette contribution a permis d’acquérir l’ensemble des moyens de production à mettre à la disposition des producteurs. C’est un ensemble d’actions-pilotes qui a été mené. Aujourd’hui, nous sommes en train d’amorcer une phase-projet avec l’appui d’une assistance technique. Cette dernière aidera à mener un certain nombre d’investigations sur la base des acquis engrangés à la phase-pilote. Sur cette base, des sortes de typologies de petits périmètres seront créées. Des techniques plus sûres en matière de mobilisation des ressources en eau, de transport de l’eau et de techniques de production à faible coût seront mises en œuvre. Cette phase sera financée par le Fonds koweitien et 2005 verra certainement sa mise en œuvre.

S.P. : Durant les quatre campagnes dont vous avez fait cas, en quoi a consisté la phase pilote ?

A.O. : Lorsque le programme a été lancé, nous nous étions fixé comme objectifs d’œuvrer à la satisfaction des besoins alimentaires de nos populations, de sécuriser la production alimentaire dans notre pays pour ne citer que ceux-là. Le Burkina Faso est un pays sahélien. De ce point de vue, la production agricole est soumise au risque majeur qui est le climat. Elle est essentiellement tributaire de la pluviométrie. D’une année à l’autre, soit la pluviométrie est abondante, soit elle est insuffisante entraînant du coup, des déficits de production. Le développement de l’irrigation devrait permettre d’une manière ou d’une autre, l’amélioration des productions agricoles.

En fait, ce n’est pas que nous n’avons pas eu cette option du développement de l’irrigation dans le temps. Depuis les années de l’indépendance, l’irrigation s’est toujours développée dans notre pays. La preuve est que les barrages se construisent et l’on dénombre plus de 1500 barrages qui contribuent à maîtriser l’eau et à sécuriser la production alimentaire. A l’opposé de l’irrigation sur les grands périmètres, la petite irrigation minimise les coûts d’investissement et rentabilise au maximum les coûts de production.

Par exemple, une échelle de grandeur : sur les grands et moyens aménagements, les coûts d’investissement à l’hectare varient entre 8 et 10 millions de francs CFA. Aujourd’hui, avec la petite irrigation villageoise (PIV), les aménagements les plus élaborés vont d’un million à deux millions.

Comparativement, la marge est assez importante. Du reste, les techniques de production de la petite irrigation villageoise sont à la portée des producteurs.

Lors des actions-pilotes, nous avons travaillé à vulgariser les techniques de production en saison sèche. Pendant le lancement du programme, nous nous sommes heurtés à un certain scepticisme de la part des acteurs aussi bien des intellectuels chargés de l’encadrement des producteurs que des producteurs eux-mêmes.

S.P. : Pourquoi ce scepticisme ?

A.O. : Scepticisme, parce que nous avons voulu vulgariser la production agricole en saison sèche mais surtout la production vivrière. Jusque-là, la production en saison sèche s’intéressait à la culture maraîchère. Mais nous avons voulu cultiver en saison sèche sur une grande échelle, les produits vivriers comme le niébé, le maïs, le manioc introduit il y a deux ans de cela. Alors le scepticisme au départ était lié aux spéculations qui devaient être exploitées à l’époque.

Cultiver du maïs en saison sèche, sur une grande échelle relevait de l’utopique pour certains. Mais, aujourd’hui, la production en saison sèche est en train de rentrer dans les mœurs. Nous sommes en train de systématiser effectivement cette production. Nous avons déployé sur le terrain, du matériel de production, aménagé des périmètres, ventilé sur le terrain, des intrants comme les semences et les engrais. Aussi avons-nous formé des producteurs, des agents d’encadrement, etc. L’ensemble des actions-pilotes menées ont permis de considérer la production en saison sèche comme un acquis.

S.P. : Aujourd’hui, l’on reproche aux projets d’être conçus de l’extérieur pour être imposés aux Africains. Alors qu’est-ce que les villageois tirent de la petite irrigation ?

A.O. : Je suis peut-être d’accord en partie avec vous lorsque vous affirmez cela. Mais l’avantage de ce programme est qu’il est un programme national, né de la volonté politique des autorités de notre pays d’œuvrer à apporter la sécurité alimentaire aux populations.

Lors du lancement du programme, l’objectif essentiel était de travailler effectivement à produire un supplément de produits vivriers pour compléter en temps de sécheresse, le déficit de la production.

Aujourd’hui, la volonté du gouvernement et de l’Etat à soutenir cette action et cette vision s’est matérialisée par la mobilisation des Fonds PPTE pour investir dans tous les moyens de production. C’est une volonté très forte. Et à part quelques contributions de partenaires bilatéraux, l’essentiel du financement du programme a été mobilisé par le ministère de tutelle.

Une idée de ce que le programme peut apporter à l’économie nationale. Lorsqu’en année hivernale, vous avez un surplus de production, celui-ci peut être, d’une manière ou d’une autre, monnayé pour apporter des devises. En plus des produits vivriers précités, il faut considérer que nous avons élargi la base de production en intégrant le système de production des valeurs intégrées ainsi que la production maraîchère. La production maraîchère crée la diversification des produits et améliore un tant soit peu les revenus des producteurs.

Aujourd’hui, le producteur gagne un surplus de production. Si en année hivernale normale, il récolte ce qu’il faut et si l’on considère que c’est une production complémentaire, elle peut venir pallier le déficit en cas d’année hivernale déficitaire. Je prends le cas de cette année où il y a eu 16 provinces déficitaires à cause de la mauvaise pluviométrie et de l’attaque acridienne. Donc aujourd’hui, nous pensons que c’est à travers la promotion de la production en saison sèche que nous pouvons faire face à de telles situations. Voilà ce que les producteurs peuvent gagner, voilà aussi, ce que les populations peuvent engranger.

S.P. : La biennale eau connaît quelques petites difficultés. Alors, est-ce que la petite irrigation ne va-t-elle pas emprunter la même voie que la biennale eau ?

A.O. : Non. Je voudrais faire remarquer que si les projets de la biennale eau en matière hydraulique sont tous réalisés, cela accroîtrait sans conteste le niveau de maîtrise d’eau du Burkina à usage agricole et à d’autres usages. Ce sont essentiellement des travaux de barrage qui ont été lancés pour au total, 9 ou 10 projets d’importance majeure. Ces barrages contribueront à mobiliser 600 à 700 millions de mètres cubes d’eau supplémentaires qui viendront s’ajouter aux 5 milliards déjà mobilisés à travers les 1500 barrages et retenues d’eau.

Avec cette capacité, théoriquement, ce sont plus de 500 000 hectares de terres irriguées qui seront réalisées. Alors, quant à savoir si la petite irrigation ne va-t-elle pas connaître les mêmes difficultés que la biennale eau, je pense qu’il faut comparer ce qui est comparable. Il est vrai que nous sommes a priori les premiers utilisateurs de ces ouvrages qui seront réalisés. Cependant, c’est l’aspect mise en valeur qui nous intéresse après tout. Une fois que les barrages seront construits, nous allons nous investir sur les périmètres contigus à ces barrages. Le retard dans l’exécution ou la mauvaise exécution de ces travaux est peut-être préjudiciable à l’ambition que nous avions d’exploiter ces barrages dans un proche avenir pour la petite irrigation. Pour revenir à votre question, il faut savoir que la petite irrigation est lancée pour de bon. Aujourd’hui, ce ne sont pas seulement les barrages, ni seulement leurs périmètres mais tout ce qui est ressource en eau mobilisable qui est dans notre champ de bataille. Les ressources d’eaux naturelles, le long des cours d’eau, des lacs, des rivières, des fleuves, les bas-fonds et bassins naturels où nous pouvons réaliser de petits ouvrages comme les puits, les forages- fontaines, la nappe souterraine sont des potentialités à exploiter au profit de l’irrigation.

L’option de production en saison sèche est ancrée pour de bon dans les mentalités. Il faut travailler à trouver les voies et moyens de soutenir aussi bien en amont la production qu’en aval, les actions qui peuvent être menées par les différents acteurs.

S.P. : A combien estimez-vous le coût de ce projet ?

A.O. : Sur la base des Fonds PPTE, le coût est d’environ 1 milliard mobilisé chaque année durant quatre ans. Ce fonds a servi à acquérir le matériel, telles les pompes à pédales, les motopompes et à réaliser des aménagements. Il a également permis d’acquérir des intrants agricoles et de réaliser de petites formations au profit des producteurs. En plus de cela, il faut citer le petit matériel qui a été mobilisé pour faire le compostage, le jardinage et d’autres activités entrant dans le cadre de la culture maraîchère.

S.P. : Le problème de l’écoulement des produits se pose souvent lors des rencontres entre producteurs et responsables de l’agriculture. Comment comptez-vous vous y prendre pour trouver des marchés d’écoulement au surplus agricole ?

A.O. : La question que vous posez est une question d’importance majeure. C’est un souci permanent pour tout le monde aussi bien pour les acteurs du monde paysan que pour les autorités. C’est une question transversale puisque le problème n’est pas né avec la petite irrigation. Le problème de l’écoulement des produits agricoles a toujours existé même pour la production hivernale. Il est sûr que la petite irrigation va permettre d’intensifier cette production agricole et créer certainement un surplus de production. D’ailleurs, cette année et l’an passé ont connu un boom de production pour le maïs sur le marché. Cela a, d’une manière ou d’une autre, contribuer à baisser les coûts de cette céréale sur le marché. Cependant, l’Etat, à lui seul, ne peut pas tout faire aujourd’hui. Les acteurs privés doivent s’investir à accompagner l’Etat dans les efforts de promotion des produits agricoles. Il faut que les commerçants, les opérateurs économiques s’entourent d’une certaine dynamisme pour aller chercher le marché là où il se trouve. L’Etat peut travailler effectivement à créer les conditions politiques, économiques et commerciales pour favoriser cette commercialisation. Il peut vraiment créer un cadre et aider les acteurs à s’organiser. Mais ce sont les acteurs eux-mêmes qui doivent prendre le devant des choses pour aller effectivement à la conquête des marchés sous-régionaux et internationaux. Du reste, il y a eu la création de la Société burkinabè des fruits et légumes (SOBFEL) qui va travailler à dynamiser le secteur de la filière fruits et légumes. Elle est la filière sur laquelle on peut mesurer concrètement la rentabilité de la production vivrière. A travers cette filière, on peut mesurer également la plus-value que cette production peut apporter à l’économie nationale. De ce point de vue, les acteurs doivent s’investir dans cette filière pour créer le dynamisme nécessaire à ce secteur.

S.P. : Quelles sont les perspectives de la petite irrigation villageoise ?

A.O. : En termes de perspectives, il y aura tout d’abord la mise en œuvre de la phase II de la campagne en projet. Cela se fera avec un financement de projet qui va nous permettre de réaliser un programme conséquent et travailler avec un ingénieur-conseil. Il nous permettra également d’avoir un financement pour faire de la formation et de l’évaluation. Parce que jusque-là, les Fonds PPTE ne nous ont pas permis d’investir dans ces domaines. Donc, nous entamerons la phase-projet qui va durer 4 ans : de 2005 à 2008. Le Fonds koweïtien financera ce projet. L’autre perspective importante est l’organisation d’une table ronde, cette année. Il s’agira de présenter aux partenaires techniques et financiers du Burkina, la stratégie globale de développement de l’irrigation dans les provinces. Là, il faut voir un peu plus large que la petite irrigation car c’est une stratégie qui prend en compte la dynamisation de la production irriguée sur les grands et moyens aménagements. Elle permettra une réelle promotion de la petite irrigation et de réaliser un certain nombre d’aménagements de bas-fonds pour couvrir l’agriculture fluviale. Globalement, ce plan de financement prévoit environ 400 milliards de francs CFA. La stratégie sera mise en œuvre sur quatre (4) phases de trois ans chacune. Cela veut dire qu’à partir de 2004 jusqu’à 2015, nous aurons 12 ans pour mettre en œuvre cette stratégie. Egalement, il est prévu l’aménagement complémentaire de 60 000 hectares de bas-fonds en périmètres décomposés comme suit : 25 000 hectares sur les grands et moyens aménagements tels que Bagré, Sourou, Niocilla, Kawilla etc. La réhabilitation de certains aménagements qui, aujourd’hui, sont dans une mauvaise exploitation, est envisagée. Par exemple, dans la vallée du Kou, tout est pratiquement retombé à zéro. Vous avez des problèmes organisationnels sur le site, des problèmes de gestion des ouvrages, etc, à tel point que les investissements qui ont été réalisés sur ces espaces ne sont pas valorisés. Alors, nous repartirons sur ces périmètres afin de leur donner tout le dynamisme nécessaire pour relancer la production agricole.

D’autre part, la stratégie va permettre également d’aménager 30 000 hectares supplémentaires de culture irriguée de maïs et 5 000 hectares de manioc. Ceux-là seront accompagnés de mesures techniques institutionnelles et économiques pour permettre effectivement d’atteindre les estimations prévues.

S.P. : Que va-t-on planter sur ces sites ?

A.O. : Il y aura un peu de tout. Cependant, nous privilégierons les spéculations à haute valeur ajoutée. Les spéculations qui vont vous permettre de procurer et des revenus aux producteurs et donner une sorte de tonus à l’économie nationale ; des spéculations qui vont nous permettre aussi de procurer des devises à notre marché. Ce sont essentiellement des spéculations fruitières, des spéculations légumières. L’horticulture sera développée et la production vivrière sera accrue pour favoriser la sécurité alimentaire. C’est donc un ensemble de productions qui seront développées à travers le plan stratégique.

S.P. : Avec la petite irrigation villageoise, peut-on espérer atteindre l’autosuffisance alimentaire au Burkina ?

A.O. : C’est notre souhait le plus absolu. Et je crois que nous sommes sur cette lancée. Nous pensons qu’à moyen terme, nous pourrons atteindre cet objectif. Des possibilités nous sont offertes en vue de faire des productions pour pallier les déficits alimentaires. Entre autres possibilités, il y a tout d’abord la grande volonté ou le caractère des travailleurs de la population rurale pour la petite irrigation, ensuite il y a les potentialités naturelles qui existent (les bas-fonds). Aujourd’hui, on évalue à près de 500 000 hectares, le potentiel agro-alimentaire. Enfin, la biennale eau qui, si elle se réalise, devrait nous permettre d’accroître la capacité de rétention et d’aménagement en eau des ouvrages. Tout ceci nous permettra d’espérer accroître sensiblement la production vivrière en vue d’une véritable sécurité alimentaire. Et cela est possible.

S.P. : Autres sujets à présent. Comment alliez-vous la vie professionnelle et la vie familiale ?

A.O. : J’avoue que ce n’est pas facile, c’est extrêmement difficile. Moi, je n’ai pratiquement plus de vie privée parce que le service occupe la majeure partie de mon temps. Je reste au service souvent jusqu’à 21 heures ou 22 heures. Et les week-ends aussi, je suis là pour pouvoir conjuguer le travail de conception avec le travail de terrain. Le travail de terrain prend beaucoup de temps et c’est en dehors des heures de service que je peux rester au bureau pour la suite de la conception.

Ce qui fait qu’il n’y a pratiquement plus de vie privée en tant que telle. J’avoue qu’il faut un certain don de soi, un certain sacrifice. Pendant ces quatre années de phase-pilote, nous avons travaillé pratiquement avec des fonds limités qui ne nous ont pas permis de donner de la motivation aux personnels. Je suis peut-être le seul chef de projet dans ce pays à ne percevoir aucune indemnité en tant que chef de projet. Nous travaillons effectivement dans un sacrifice total en espérant que ce sacrifice va jeter les bases réelles d’une croissance de la production vivrière.

S.P. : Quelles ont été vos succès et difficultés dans l’administration sans oublier votre parcours ?

A.O. : J’ai occupé un certain nombre de postes de responsabilité. De 99 à maintenant, j’ai exercé à des postes de responsabilité de départements au ministère de l’Agriculture. J’ai été successivement directeur provincial de l’Agriculture, directeur régional de l’Agriculture et coordonnateur du Programme pour la petite irrigation villageoise depuis 4 ans. Alors nous avons apporté d’une manière ou d’une autre, notre contribution à l’accomplissement des missions du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques.

Cependant, le succès le plus franc est sans conteste, la coordination de ce programme de la petite irrigation. On ne se jette pas des fleurs mais je crois que l’appréciation faite des ouvrages déjà mis en œuvre nous conforte et nous oblige à fournir plus d’effort afin de remplir efficacement la mission qui nous a été confiée.

Pour ce qui est de mon parcours, je dois avouer que j’ai suivi un parcours de cadre modeste. J’ai intégré l’administration burkinabè en 1984 en tant que technicien supérieur de laboratoire. J’y ai exercé pendant 7 à 8 ans pour aller poursuivre des études supplémentaires desquelles j’en suis sorti avec un doctorat.

S.P. : Quels sont vos souhaits et vos attentes pour 2005 ?

A.O. : Notre souhait est, comme je vous l’avais annoncé dans les perspectives, c’est la tenue effective de la table ronde prévue cette année. Les financements pour la mise en œuvre des stratégies nous préoccupe un tout petit peu. J’espère de tout cœur que les partenaires, les bailleurs de fonds vont accompagner la volonté du gouvernement en participant massivement au financement de cette stratégie. Nos attentes par rapport au monde rural c’est qu’il puisse effectivement continuer sur cette lancée et participer massivement à cette stratégie de la production irriguée. Désormais, la sécurité alimentaire doit être une réalité dans notre pays.

Entretien réalisé par Daouda Emile OUEDRAOGO (ouedro1@yahoo.fr)

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