LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Sidiki Diarra : Sa famille et le monde du football parlent de lui

Publié le mercredi 2 juillet 2014 à 22h12min

PARTAGER :                          
Sidiki Diarra : Sa famille et le monde du football parlent de lui

Décédé dans la nuit du mercredi 26 juin 2014, le « coach » Sidiki Diarra continue d’être pleuré par ses proches et par le monde du football. Venus nombreux pour l’inhumation de l’ancien gardien et par la suite entraineur des Etalons du Burkina, ses enfants, ses promotionnaires, le monde du football burkinabè…, se sont exprimés à l’occasion de la disparition de l’illustre homme de foot. Lisez plutôt.

Aminata Dalla/Diarra, cinquième fille de Sidiki Diarra : ‘’il a été un père merveilleux’’

« Ce que je retiens de mon papa, c’est qu’il a été un père merveilleux. Dans le milieu de football, je retiens de lui un homme prévisible pour ne pas dire très prévisible. Mon père avait un caractère de fer. J’aime à le dire, si la vie était à reprendre, je choisirai toujours Sidiki Diarra comme père. Avant de partir, on échangeait encore sur ses perspectives. Il était très ambitieux, il me disait même qu’il avait encore dix-huit (18) ans à vivre sur terre. Maintenant, il n’est plus. Tout ce qu’on souhaite c’est que la terre du Burkina lui soit légère. Puisse la bonté de Dieu soit sur lui. »

Sita Diarra, deuxième fille de Sidiki Diarra : ‘’un père exemplaire’’

« Je viens de perdre mon père. Je souhaite surtout que l’amour de Dieu soit sur lui. De son vivant, Sidiki Diarra était un père exemplaire. Tous ses enfants sont unanimes sur le fait que Sidiki Diarra était un père extraordinaire. Il nous a toujours enseigné le respect d’autrui, l’amour des autres, le respect des ainés. Quelques minutes avant son décès, on discutait encore. On se taquinait comme on le faisait d’habitude. Il nous a simplement dit de ne pas nous inquiéter, qu’il a encore 18 ans à vivre sur terre. On s’est quitté autour de 18 h 30 mn. A ma grande surprise on m’a rappelé à la maison. C’est une fois sur place que j’ai constaté son décès. Je souhaite le meilleur pour lui là où il est. Que Dieu l’accueille dans son royaume ».

Daouda Ouattara dit Tom, neveux et enfant adoptif de Sidiki Diarra : ‘’Il est parti au moment où on s’y attendait le moins’’

« C’est le vendredi (20 juin 2014) que Sidiki Diarra m’a appelé. Il m’a fait part de sa volonté de venir à Bobo. On a toujours été très proche et ces derniers temps on se déplaçait toujours ensemble. Nous sommes arrivés à Bobo le lundi 23 juin 2014. Son état de santé ne présageait pas sa disparition. Ça allait, son état s’est nettement amélioré ces derniers temps. Il suivait les matchs de la coupe du monde. Juste après le premier match de la soirée il a pris son bain. Il s’apprêtait à suivre le match Algérie/Russie quand il a eu des complications. Immédiatement, nous nous sommes saisis de lui pour rejoindre la clinique. On était cinq dans la voiture. J’ai constaté sa disparition bien avant notre arrivée à la clinique. Mais, pour ne pas effondrer les passagers, j’ai laissé le chauffeur continuer… Sidiki est parti après une longue maladie. Après le vide des premiers jours, il a par la suite bénéficié du soutien de tout le monde. Des autorités aux joueurs de l’équipe nationale en passant par ses promotionnaires, les arbitres, les journalistes… chacun a fait de son mieux. Malheureusement, il est parti au moment où on s’y attendait le moins. Paix à son âme et nous espérons que la bonté de Dieu sera sur lui. »

Sita Sangaré, Président de la Fédération Burkinabè de football : ‘’Il a apporté en tant que joueur et en tant qu’entraineur’’

« Je présente une fois de plus nos sincères condoléances à la famille éplorée et à l’ensemble du football Burkinabè. Sidiki Diarra était un grand qui a mérité. C’est quelqu’un qui a vaillamment défendu les couleurs du Burkina dans son pays et ailleurs. Il a apporté au football burkinabè en tant que joueur et en tant qu’entraineur. Pour cela, nous pensions qu’il était tout à fait normal que la fédération se déplace avec une forte délégation pour témoigner toute sa reconnaissance à ce monsieur ».

Harouna Dermé, Président des anciens internationaux de football du Burkina : ‘’Sidiki Diarra restera toujours dans nos cœurs’’

« Sidiki Diarra restera toujours dans nos cœurs. Il a été un grand compagnon pour nous. On n’a fait l’équipe nationale ensemble. Sidiki Diarra a été un grand joueur et un grand entraineur. Comme je l’ai toujours dit, les anciens internationaux ont un devoir de restitution. Après avoir fini de jouer, il faut voir ce qu’il faut faire pour le développement de notre football. Sidiki Diarra était un instructeur CAF et Fifa. Ils sont rares au Burkina. En dehors de Drissa Traoré dit Saboteur, je n’en connais pas d’autres. Perdre Sidiki Diarra est un choc et le monde du foot burkinabè a perdu quelqu’un de grand. »

Paul Coulibaly, international burkinabè : « L’entraineur Diarra était un bouclier pour ses joueurs »

« C’est tout le pays qui est en deuil. J’ai appris la mauvaise nouvelle le vendredi matin et immédiatement j’ai pris les dispositions pour rentrer au pays. C’est grâce à Sidiki que j’ai pu intégrer l’équipe nationale. Il m’a tenu dans les catégories junior et senior. En tant que gardien, Sidiki Diarra avait de quoi former un défenseur. Il m’a conseillé défensivement. Au-delà, Sidiki Diarra était comme mon père. Le peuple burkinabè doit reconnaitre les mérites de ce monsieur. En tant qu’entraineur, Sidiki Diarra était un bouclier pour ses joueurs. Il assumait les problèmes et les mauvais résultats de son équipe. Je me rappelle encore en 2005 quand le Niger nous a éliminés. Il a assumé l’élimination devant la presse alors que ce n’était pas de sa faute. La faute était ailleurs… »

Amadou Traoré dit le rouquin, ancien international burkinabè : ‘’Il était franc dans son travail’’

« Je reconnais en Sidiki Diarra un homme très franc dans son travail. C’était un homme rigoureux qui a eu à m’entraimer quand j’étais avec les silures de Bobo, au moment où je commençais ma carrière. En fin de carrière, il m’a également entrainé à l’USFA. Sidiki Diarra était un de mes idoles. Je l’ai toujours apprécié. Aujourd’hui, c’est tout le football burkinabè qui pleure »

Propos recueillis par Ousséni BANCE

Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 2 juillet 2014 à 16:47, par TIENFOLA En réponse à : Sidiki Diarra : Sa famille et le monde du football parlent de lui

    paix à l’âme du disparu. cet homme mérite un hommage national

  • Le 3 juillet 2014 à 09:52, par carine En réponse à : Sidiki Diarra : Sa famille et le monde du football parlent de lui

    paix à son ame

  • Le 3 juillet 2014 à 11:27, par AEMED Hombre En réponse à : Sidiki Diarra : Sa famille et le monde du football parlent de lui

    C’est tout à fait normal que le monde du futbol burkinabe pleure cet homme qui a tout donné à son pays. Je me rappelle encore quand son oncle Brama Ba (Brama Sanou nous l’obligions à mettre en valeur ses capacités quand il était encore jeune joueur de Jeunesse de Sikasso-cira comme bon garçon il aceptait nos réprimandes, et je me rappelle encore de ce que disait le feu entraineur de Jeunesse Tiomba quand il nous disait de laisser en paix ce jeune garçon. Tout le monde voyait en lui en grand gardien de but qu’il a confirmé quand il est allé a L’USFRAN et ensuite à la selection nationnale. Pour nous qui le connaissons bien il avait quelque chose de Benoit Sanon qui fut aussi gardien de l’USFRAN mais lui ajouté à cela quelque chose de spécial, son calme serrein, son esprit de camaraderie et son sens de responsabilité. Je suis certain qu’un de ses amis parlant de Nébié doit être morfondu par sa disparition- Depuis l’Espagne je souhaite Paix à son ame et que nous l’oublierons point. Mes condoléances à toute sa famille, sa petite soeur Mama, à son épouse et à tous ses enfants.
    Hombre

    • Le 3 juillet 2014 à 20:52, par yerbanga gaston En réponse à : Sidiki Diarra : Sa famille et le monde du football parlent de lui

      Repose en paix mon cher Sidiki ! Il était si doux et si aimable, cet homme que j’ai eu à fréquenter.
      Depuis Paris, je le porte dans la prière !

    • Le 5 juillet 2014 à 22:27, par Seydou Percy En réponse à : Sidiki Diarra : Sa famille et le monde du football parlent de lui

      Grand Hombre, Merci pour ton témoignage.
      J’ajouterai en tant que petit frère de Soungalo Ibrahim Bob (aujourd’hui disparu) ami d’enfance du Grand Diarra Sidiki, qu’il a vécu pour les autres. Il a toujours été aux petits soins pour tous ceux qui l’approchaient.
      La mémoire collective oublie de dire que Sidiki Diarra est Gardien de But depuis la sélection des élèves du primaire quand il n’était qu’au CM1.
      Je retiens surtout de lui, qu’il était un Leader Né. A quelle qu’occasion, son leadership s’imposait. De notre quartier Sikasso cira, des Silures et aux Étalons, je ne pense pas que quelqu’un pourra dire le contraire.
      Merci pour la représentation à ses obsèques. Mais... une journée Diarra Sidiki ne serait pas de trop.

  • Le 3 juillet 2014 à 14:43, par Alexio En réponse à : Sidiki Diarra : Sa famille et le monde du football parlent de lui

    RIP. Ce cimentiere manque maintenance ou quoi ? Respectons nos morts. Le faso- bara appelle la, pour qu on debroussaille les herbes sauvages de ce cimetiere municipal.

  • Le 10 avril 2015 à 21:22, par babou ido En réponse à : Sidiki Diarra : Sa famille et le monde du football parlent de lui

    J’ai eu la chance de rencontrer mon grand gardien de but a Abidjan lors du tournoi du conseil de l’entente en fin 70. la haute -volta avait perdu. et en tant que gamin, il m’a dit" au foot ,il y’a toujours un autre match"
    BABOU IDO

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique