L’Association construisons ensemble-Laboratoire de recherche sur les citoyennetés en transformation (ACE-RECIT) en organisant le colloque de Ouagadougou, se base sur le postulat que "les politiques mises en œuvre à l’échelle des nouvelles communes, dans la sous-région ouest-africaine ont beaucoup à gagner, en termes d’efficacité, d’une plus grande collaboration du monde du politique avec celui des chercheurs en sciences sociales".

Le représentant du ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, M. Robert Foro, en ouvrant les travaux du colloque, prévus pour durer trois jours, a reconnu qu’il constitue "un point d’arrivée et un point de départ d’un nouveau processus dans l’histoire de la recherche scientifique". Pour M. Foro, il met en jeu deux processus fondamentaux.

Le premier processus renvoie à la constitution d’un laboratoire de recherche et d’action sur les citoyennetés en transformation, où les travaux de recherche et l’action se mutualisent. Les expériences d’ailleurs sont intéressantes, car elles permettent de capitaliser les connaissances en matière de collaboration entre politiques et chercheurs dans des cités d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine afin de stimuler le débat.

Le second processus est que le présent colloque devrait aider la communauté scientifique et les acteurs politiques à se mettre d’accord sur les modalités pratiques du rapport entre la recherche et l’action, dans la perspective d’une transformation sociale.

Trois axes de réflexion

Le colloque draine d’éminentes personnalités en provenance de toutes les parties du monde. Il s’agit de l’Afrique du Sud, la Belgique, Bolivie, Brésil, Cap-Vert, Inde, Nicaragua, Niger, Suisse, Venezuela... et le Burkina Faso.
Il y aura une vingtaine de communications suivies de discussion reparties sur trois axes de réflexion.

Le premier axe pose la question de la finalité de l’articulation entre recherche et action : pourquoi et pour qui cette articulation devrait-elle avoir lieu ?
Le deuxième axe, lui pose la question du "comment" : à quelles conditions et de quelle manière est-il possible d’articuler recherche scientifique et action politique ?
Quant au troisième et dernier axe, il porte sur les conditions institutionnelles de la production et de l’utilisation de la production de la recherche articulée à l’action politique.

Le président de ACE-RECIT, M. Raogo Antoine Sawadogo a lancé que le présent colloque devrait déboucher sur des propositions autour des aspects tels que la définition de pistes réalistes et praticables pour une meilleure intégration entre la recherche et le fonctionnement communal en Afrique de l’Ouest, ensuite l’identification de montages institutionnels qui articuleraient la recherche aux municipalités dans l’objectif d’une collaboration efficace. Enfin l’édition et la diffusion des actes du colloque et l’initiation de réseaux d’échanges sur les problématiques abordées.

Le colloque est organisé en collaboration avec l’Université de Ouagadougou, l’Université Catholique de Louvain (Belgique), l’Institution universitaire d’étude du développement (Suisse), le Laboratoire d’études et de recherche sur les dynamiques sociales et le développement local (LASDEL) du Niger. Le concours financier du Bureau de la coopération Suisse au Burkina Faso a permis à la concertation de prendre date.

Souleymane SAWADOGO
Sidwaya