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FBF : un remaniement de trop

Publié le jeudi 10 février 2005 à 08h37min

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Depuis le premier janvier 2005, Ivica Todorov n’est plus l’entraîneur des Etalons du Burkina. Le contrat qui le liait à la Fédération burkinabè de football (FBF) a été rompu pour diverses raisons, dont celle relative aux absences de plus en plus répétées et prolongées du coach bulgare du Burkina.

Remplacé à ce poste par Bernard Simondi, le nouvel entraîneur des Etalons a comme adjoint Joseph Kaboré dit Sap, nommé seulement la semaine dernière et qui succède à Brama Traoré. Ainsi en a décidé la FBF, qui a choisi de décapiter entièrement l’encadrement technique des Etalons au beau milieu d’une compétition.

Bernard Simondi et Joseph Kaboré dit Sap Olympic ont désormais en main les destinés de l’équipe nationale. Deux nouveaux venus qui ont pour mission de qualifier les Etalons pour la phase finale de la prochaine Coupe d’Afrique des nations et si possible de la coupe du monde.

A mi- parcours des éliminatoires, la situation des Etalons, loin d’être catastrophique, nécessite plutôt encore plus d’efforts et de sacrifices de la part des dirigeants et aussi des acteurs pour permettre à l’équipe nationale de renouveler son bail avec cette compétition à laquelle le Burkina reste abonné.

La route de Tunis reste encore longue pour le onze national et passera obligatoirement par des pays comme la RD Congo, l’Afrique du Sud ou encore le Ghana, qui restent de sérieux prétendants à la qualification dans ce groupe 4.

Ce qui est sûr rien n’est encore perdu pour les Etalons, qui ont d’ailleurs l’avantage de jouer l’essentiel des matchs retour à domicile. Chaque match à Ouagadougou vaudra alors son pesant d’or, et aucune erreur ne sera tolérée, sous peine de compromettre définitivement les chances des nôtres dans cette course pour la CAN 2006.

Ce qui signifie que la tâche s’annonce très délicate pour le nouvel entraîneur des Etalons, qui devra nécessairement s’appuyer sur des compétences locales pour mener à bien sa mission. Surtout que l’entraîneur français découvre le Burkina et qu’indubitablement, il sera sous pression durant toutes cette phase retour.

A ce niveau, Brama Traoré, l’ex-adjoint de Todorov, était le mieux indiquer pour épauler Bernard Simondi dans sa tâche ; lui qui a déjà à son actif six années d’expérience à ce poste d’entraîneur adjoint et qui, de surcroît, a eu l’avantage de connaître les adversaires des Etalons dans ces éliminatoires.

Une décision qui fait des vagues

En cette période cruciale pour la qualification du onze national, la présence de Brama Traoré aux côtés du coach français pour la suite de la compétition était plus que jamais indispensable.

Toujours est-il qu’il est mieux placé que son successeur pour donner des informations utiles, notamment sur la forme réelle des joueurs burkinabè et sur les différentes stratégies de jeu de nos adversaires du groupe, qu’il a, du reste, vu évoluer au cours des rencontres de la phase aller.

Si la décision de rompre le contrat d’avec Todorov n’émeut personne, la mesure de séparation d’avec Brama Traoré continue de faire des vagues dans les milieux sportifs. Et à en croire certains amoureux du ballon rond, Seydou Diakité vient d’effectuer un remaniement de trop en prenant la décision de se séparer du coach adjoint à une période qui ne sied point.

Et comme le Burkina ne dispose toujours pas d’une équipe type, on n’en voudra pas au nouvel encadrement technique de se donner le temps en si peu de temps pour préparer une équipe compétitive avant d’envisager une quelconque qualification.

La situation actuelle des Etalons est loin d’être enviable, et le départ de Brama Traoré s’apparente à un changement pour le changement. Dans tous les cas, c’est la responsabilité de la fédération qui reste engagée dans une telle situation, qui n’augure pas des lendemains meilleurs pour notre onze national.

Espérons en tout cas que Bernard Simondi et ses employeurs trouveront la formule nécessaire pour répondre aux attentes du public sportif burkinabè, qui rêve déjà d’une qualification pour la Tunisie et pourquoi pas le mondial 2006 en Allemagne dans ce groupe 4, où rien est joué.

Jonas Appolinaire Kaboré
Observateur Paalga

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