SEMICA 2014 : La contribution des mines à l’émergence des Etats en question
Pendant trois jours, Ouagadougou, depuis ce jeudi 29 mai est la capitale minière et énergétique de l’Afrique de l’Ouest, avec l’ouverture, ce jour de la troisième édition du Salon International de l’Energie, des Mines et des Carrières (SEMICA). C’est le ministre burkinabè des Mines et de l’Energie, Salif L. Kaboré, qui a prononcé au nom du Premier ministre Tiao, l’allocution d’ouverture du Salon, en présence de nombreuses personnalités du secteur dont le ministre d’Etat nigérien chargé des mines et du développement industriel, Omar Amidou Tchana.
Ils sont estimés à plus de 300 délégués qui prennent part depuis ce jeudi 29 mai 2014 à Ouagadougou, à la troisième édition du Salon International de l’Energie, des Mines et des Carrières (SEMICA). Ils sont venus des pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ; du reste de l’Afrique, d’Amérique, d’Asie, d’Europe et d’Australie. Au menu de l’ouverture de cette 3e édition de SEMICA placée sous le thème « Contribution du secteur minier à l’émergence des Etats de la CEDEAO : Etat des lieux et perspectives », prestations d’artistes locaux ; visite des stands d’exposition et allocutions des officiels.
Rôle important des mines dans la croissance économique des Etats
En attendant les conclusions globales des échanges autour de la problématique en question dans ce 3e SEMICA, les différents orateurs n’ont pas passé sous silence le rôle important que joue le secteur minier dans la croissance économique des Etats de la CEDEAO. Parlant du Burkina, le secteur minier a généré au cours de l’année 2013, selon le ministre des Mines et de l’Energie, des recettes fiscales et parafiscales de l’ordre de 192 milliards de francs CFA. En outre le secteur a créé 6 000 emplois directs et contribue et a contribué à hauteur de 12% au produit intérieur brut du pays (PIB). A entendre Salif Kaboré, le secteur minier et énergétique joue et doit jouer un rôle de catalyseur dans la politique du gouvernement burkinabè pour l’atteinte d’une croissance économique à deux chiffres d’ici à 2015, dans le cadre notamment de la mise en œuvre du programme quinquennal du président du Faso, « Bâtir, ensemble, un Burkina émergent ». Le ministre d’Etat, ministre des Mines et du Développement industriel du Niger, Omar Amidou Tchana est aussi formel quant au rôle que se doit de jouer le secteur minier dans le développement de son pays ; d’où le nouvel accord conclu récemment avec le nucléaire français AREVA sur l’exploitation des gisements d’uranium au Niger. Pour le commissaire de la CEDEAO chargé des Mines et de l’Energie, Morlaye Bangoura, le secteur minier et énergétique constitue un moteur de développement pour le bien-être des populations de la région. Et pour que le secteur joue effectivement ce rôle, la Commission de la CEDEAO a orienté ses actions sur trois axes, à savoir la coopération, l’harmonisation et l’intégration. Bangoura a fait cas d’un Code minier régional en cours d’élaboration.
L’initiative du SEMICA unanimement saluée
Pour sa part, le parrain du SEMICA et président de la Chambre des Mines du Burkina, Dr Elie Justin Ouédraogo, trouve le thème de l’édition 2014, « Contribution du secteur minier à l’émergence des Etats de la CEDEAO », pertinent et opportun. Il répond, dit-il, « à un questionnement récurrent et légitime sur la contribution de la valorisation de nos ressources naturelles au développement durable de nos pays ». Par ailleurs, dans leur intervention, les différents orateurs ont salué l’avènement du SEMICA, initiative de Bitel Communication et de son directeur général, Innocent Belemtougri, Commissaire Général du Salon. Dans son mot de bienvenue, le Commissaire Général de SEMICA a invité les participants de la présente édition « à profiter au maximum de ces trois jours de conférences, de tables-rondes, de rencontres d’affaires B to B, d’expositions et d’activités de réseautage pour nouer des partenariats fructueux, mais aussi à tisser des liens d’amitié ». Et le ministre Salif L. Kaboré d’indiquer : « La contribution du secteur minier dans le développement économique et social de notre pays est une préoccupation maintes fois soulevée à tous les niveaux de la société. Le SEMICA, à travers les conférences programmées, permettra d’avoir une meilleure compréhension de l’apport exact du secteur dans le développement économique et social ».
Pour rappel, la troisième édition du SEMICA est placée sous le patronage du Premier ministre Luc Adolphe Tiao, sous la présidence du ministre des Mines et de l’Energie, le parrainage du président de la Chambre des Mines du Burkina Dr Elie Justin Ouédraogo et le co-parrainage du président directeur général de Coris Bank International, Idrissa Nassa.
En attendant la clôture de SEMICA 2014 prévue pour ce 31 mai, l’on peut déjà retenir la date de la quatrième édition du Salon fixée du 28 au 30 mai 2015 à Ouagadougou.
Grégoire B. BAZIE
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 30 mai 2014 à 12:32, par L’OURAGAN En réponse à : SEMICA 2014 : La contribution des mines à l’émergence des Etats en question
SEMICA ET TOUJOURS SEMICA.ON EST FATIGUE.A QUI PROFITE LES RETOMBE DES RESSOURCES NATURELLES ?VENEZ VOIR DANS LE SAHEL,YA RIEN COMME RETOMBE POUR LA REGION N’EN PARLONS PAS DU PAYS.C’EST LE CYANURE KI NOUS RONGE A PETIT FEU.PENDANT CE TEMPS LES SAPROPHITES SONT CALES DANS LEUR DOMICILE BIEN PROTEGE.ASSEZ CAR DEMAIN N’EST PAS LOIN
Le 30 mai 2014 à 16:53, par corneille En réponse à : SEMICA 2014 : La contribution des mines à l’émergence des Etats en question
Ino t’es trop fort ;t’as pu "gamer" beaucoup de gens deh !
Le 30 mai 2014 à 18:15, par 2015 : la fin de l’aventure En réponse à : SEMICA 2014 : La contribution des mines à l’émergence des Etats en question
Eh, oui, c’est cela la triste réalité que vit le Peuple qui s’empoisonne et meurt à petit feu pendant que les profiteurs de la république vivent comme des pachas dans la fraicheur des climatiseurs 24 heures sur 24 à Ouaga 2000.
JE REPRENDS CE QUE DIT LE MINISTRE SALIF :"le secteur minier et énergétique joue et doit jouer un rôle de catalyseur dans la politique du gouvernement burkinabè pour l’atteinte d’une croissance économique à deux chiffres d’ici à 2015, dans le cadre notamment de la mise en œuvre du programme quinquennal du président du Faso, « Bâtir, ensemble, un Burkina émergent". Jusqu’à aujourd’hui, on a la croissance mais ELLE N’EST PAS INCLUSIVE, c’est à dire qu’en français facile, le partage du gâteau n’est pas équitable et ne profite qu’à une minorité. Le pauvre reste toujours aussi pauvre et quelques uns deviennent des milliardaires. Pour le moment le slogan creux de bâtir ensemble un Burkina émergent, se résume à l’émergence d’un clan familial et alliés dont leur richesse n’ont rien à envier à de grandes fortunes occidentales. Cherchez l’erreur. Heureusement, demain n’est plus loin car la fin du voyage en classe de luxe est prévue en novembre 2015.
2. Le 30 mai 2014 à 19:53 En réponse à : SEMICA 2014 : La contribution des mines à l’émergence des Etats en question
Félicitations pour l’organisation.
Bien vouloir revoir le prix d’entrée pour visiter l’expo à la baisse pour les prochaines éditions. Cela permettra à un plus grand nombre de visiteur d’accéder à l’exposition et aux exposant de se faire connaitre par plus de personne.
3. Le 31 mai 2014 à 15:28, par Kitab En réponse à : SEMICA 2014 : La contribution des mines à l’émergence des Etats en question
Le prix d’entrée à l’exposition 5000 était chère, il faut revoir ça à la baisse la prochaine fois.
Merci.
4. Le 3 juin 2014 à 22:04, par Saphi En réponse à : SEMICA 2014 : La contribution des mines à l’émergence des Etats en question
Ouagadougou capitale minière en Afrique de l’ouest et capitale de la mendicité perpétrée dans le Burkina.